La vieille dame, le barbu, la hippie rousse et l'enfant : le bonheur

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Le titre de chapitre le plus long au monde + je le poste sans l'avoir réécrit, donc je vais le réécrire, ne me corrigez pas svp soyez gentils. :(

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elle est montée dans ce bus avec du mascara sur le long de ses joues rosées et elle en est ressorti plus heureuse que jamais, laissant la tristesse et le mal de côté,,

le b o n h e u r en l'espace de 2 0 m i n u t e s

4 personnes peuvent parfois changer une vie,,

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C'ÉTAIT avec du masacara sur les joues qu'elle repartait, sa tristesse engrouffrée dans le fond de son coeur blessé et manipulé. Elle se sentait comme être un pantin dont on manipule les fils, sauf qu'il est bien impossible de jouer sur des cordes cassées. La jeune fille se faufila de justesse entre les portes du car qui menaçaient de se refermer sur son maigre corps bousillé par les coups qu'elle s'était elle-même infligés. C'était pourtant une belle journée, le bus était presque rempli de personnes heureuses et bien comblées. Elle avait de beaux yeux bruns, de longs cheveux châtains et certaines personnes de ce car la regardaient sans scrupule. Elle pensait qu'ils avaient pitié, mais ce n'était absolument pas le cas pour ces personnes aux sourires ancrés.

UNE FEMME, une femme âgée s'approcha d'elle pour enrouler une mèche de ses cheveux autour de son index, fixant la jeune fille avec ce magnifique visage angélique qu'elle avait gardé après tant d'années, sûrement. La tristesse ne faisait que la rendre vulnérable et sans beauté, c'est bien ce qu'elle pensait. Mais la vieille dame fit en sorte de lui prouver le contraire avec quelques paroles sorties tout droit de sa tête. Cette vieille femme avait de fines lèvres dessinées d'un rouge à lèvres foncé et le regard ancré dans celui de la jeune fille, elle ouvrit la bouche pour parler avant même que son arrêt ne soit appelé :

Tu as de très jolis yeux, jeune fille, cesse de pleurer, ne te salis pas pour des misérables.

ELLE posa ses doigts sur la joue droite et glaciale de la jeune fille avant d'effacer la trace de mascara qui avait coulé sur celle-ci, c'était un faible sourire qui s'afficha sur le visage de l'adolescente qui venait d'entendre des mots banals mais pourtant si adorables. Le chauffeur qui venait d'appeler l'arrêt, la vieille dame qui descendait en saluant la jeune fille, tout ça semblait irréel pour elle mais finalement, cela valait mieux que tout. Un léger hochement de tête pour valider les paroles de la dame âgée et un mini sourire pour s'encourager. Fixant les alentours et chaque recoins du bus, elle se sentait déjà presque retomber après le départ de la vieille dame, quelques mots, ce n'était que des paroles, et non pas la vérité, hein ?

BARBU, cela faisait cinq minutes qu'un homme barbu et brun la fixait, il devait avoir la trentaine, et il souriait en poussant de légers ricanements lorsqu'il regardait l'adolescente. C'était à ce moment qu'elle se sentit observée et répugnante aux yeux du monde, elle serra son manteau entre ses fins doigts gelés qu'elle tritura presque, tandis qu'il s'approcha doucement d'elle en s'asseyant lentement sur la banquette rouge du bus.

Tu as des cheveux vraiment très jolis, tu utilises quel shampooing ? Sûrement du DOP, ça se sent, le bidon bleu je dirais.

IL POSA ses mains sur les cheveux soyeux de la jeune fille en les glissant jusqu'aux pointes. Il sourit bêtement en hochant la tête. De beaux cheveux, c'était agréable à entendre. Un homme qui prenait soin de lui et de son apparence, c'était assez étrange pour l'adolescente mais entendre ces mots la rendait tout de même joyeuse. La main qui était sur les pointes de ses cheveux, redescendit jusqu'à sa joue gauche, il la frotta avec douceur avant de se lever et de repartir s'asseoir au fond du bus, sa malette claquée contre sa hanche droite.

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10 MINUTES, après dix minutes passées dans ce bus calme et paisible, elle se releva mais fut percutée par une nouvelle personne qui l'aida quand même à se redresser, une adulte de la vingtaine, une rousse vêtue d'un long gilet crème, une longue jupe rosée et un top blanc, une tenue légère mais si jolie aux yeux de l'adolescente qui ne tarda pas avant de frotter ses yeux rouges et brûlants.

Le jaune te va à ravir ! Ça fait ressortir ton teint ! déclara la jeune femme qui se tenait devant elle.

Vous êtes magnifique, madame.

ALLANT se rasseoir dans le fond du bus, la femme lui sourit en lui faisant un signe de tête. Cela faisait bien 15 minutes qu'elle était dans ce bus, et durant ces 15 minutes, la jeune fille avait entendu trois compliments, trois compliments différents mais si adorables ainsi soient-ils. Elle repartit s'asseoir lorsqu'une main attrapa son poignet gelé, le contact la fit frissoner et se tourner. Il était tout petit, il devait avoir à peine 8 ans et il avait un visage angélique et si mignon. L'adolescente se baissa face au petit garçon avant d'arquer un sourcil.

Vous sentez bon madame, et vous avez des beaux yeux ! s'exclama-t-il en pointant du doigt le visage pâle de la jeune fille, vous pouvez prendre ça ? C'est moi qui l'ai fait pendant le trajet !

L'ENFANT lui tendit un papier plié en quatre, à travers, il était possible de sentir quelque traits de crayons et la couleur se percevait un minimum. L'adolescente attrapa le papier alors qu'elle était prête à l'ouvrir, il la stoppa en lui demandant d'attendre qu'il soit parti. Elle hocha la tête en sa direction et quand le chauffeur indiqua le troisième arrêt, l'enfant et sa mère sortirent.

ELLE alla se rasseoir sur la banquette rouge en fixant le sol, ce trajet de juste 20 minutes venait de recoller son cœur qui avait était déchiré en juste quelques secondes, elle qui pensait qu'il lui aurait fallut des années pour se reconstruire, elle s'était trompée, et quand ce fut à son tour de sortir du bus, elle salua le reste des passagers ; à peine avait-elle le pied posé sur le macadam qu'elle déplia le papier en souriant de plus belle.

UN ENFANT et une adolescente, l'enfant du bus et elle-même, se tenant la main et souriant, son cœur se stoppa net et lorsqu'elle reprit bien son souffle, les battements de son cœur se mirent à battre plus rapidement. Elle fixa le papier, et c'est à ce même moment que des larmes vinrent rejoindre ses pommettes, laissant des traces qui montraient bien la joie et le bonheur qu'elle venait de trouver dans ce misérable bus banal, les mots, les paroles, les actes, ces choses avaient fait de sa journée, un vrai bonheur de 20 minutes. Elle serra la feuille contre sa poitrine avant de murmurer un simple - merci - et de reprendre la route en cachant le papier dans sa sacoche noire.

La beauté et la sincérité de ces 4 personnes l'avaient rendu heureuse, joyeuse et peu importe quel était le mot choisi, elle était entrée dans ce bus avec le visage triste et désolé, elle en était ressorti plus heureuse que jamais.

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la vieille dame, le barbu, la hippie rousse et l'enfant ou le b o n h e u r en vingt minutes || 06 mai 2016 _

Vingt minutes | OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant