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10 juillet 2015. Crocus (La Capitale), Soir.

Je n'avais jamais été confronté à la célébrité. D'ailleurs, je détestais ça. Je me demandais souvent comment tu pouvais tenir chaque jour malgré toute cette pression ? Encore aujourd'hui, je regrette toute cette histoire. Si seulement tu n'avais été qu'un garçon ordinaire, serais-tu encore à mes côtés Sting ?

Nous sommes arrivés devant une immense villa... Où se tiennent, devant, encore des fans ?! Je suis en train de me demander si elles ont une vie en dehors d'espionner leurs idoles.
Je lève les yeux au ciel, contemplant par la même occasion la beauté du ciel bleu nuit bercé par de jolies étoiles scintillantes, comme c'est joli.
C'est aussi la pleine lune. C'est sûrement un détail inutile mais je pourrai admirer ce doux spectacle pendant des heures. Mes pensées se stoppent lorsque l'un des garçons me saisit le bras et me fait entrer rapidement avec lui, tandis que les autres garçons sont escortés par les gardes du corps qui venaient d'arriver précipitamment. 
Je les plains. J'avais conscience de cette vie entouré de paparazzi mais je n'arrivais pas à l'imaginer, avant ce soir. 
Une fois tous à l'intérieur, les garçons soupirent et se déchaussent. Il s'installent sur le canapé et allument la télévision, comme si j'étais invisible. Merci beaucoup. Le garçon avec la tignasse rose tourne la tête vers moi et me fait signe de m'asseoir à côté de lui, chose que je fais immédiatement. Je lui murmure un simple merci et me tais. 

[...]

Cela fait quinze minutes qu'ils ont commencé à regarder leur match de football, criant par ci par là lorsqu'un but est marqué. Alors que je commence à fatiguer de jouer sur mon téléphone, la porte claque et un beau blond fait son apparition, une boisson dans la main, les cheveux ébouriffés et avec une tenue négligée, sûrement son pyjama.
Lorsqu'il m'aperçoit, il me regarde quelques secondes, puis repart en lâchant un petit "et merde".

— N'y prête pas attention. Il ne digère pas encore toute cette histoire, me dit un des garçons avec des cheveux bruns très foncé, et un air assez froid.

J'hoche la tête, mais une question me trotte dans la tête depuis un petit moment. Maintenant que je vais vivre avec cinq inconnus, autant apprendre à les connaître.

— Comment vous appelez-vous ? osé-je demander.

— Moi, c'est Rogue, répond le garçon avec la chevelure noire corbeau qui m'a adressé la parole il y a quelques minutes.

Puis il me montre un autre garçon, avec des cheveux noir et court.

— Lui, c'est Grey. Le garçon à côté de lui, avec les cheveux roses, c'est Natsu.

— Yo ! font-ils en même temps. Arrête de répéter comme moi espèce de....

— Commencez pas, bandes de gamins, souffle l'homme avec pleins de piercing sur le visage. Il semble être le plus vieux, selon moi.

— Quoi tu veux te battre ?! demandent Grey et Natsu en même temps, en se tournant vers celui qui venait d'interrompre leur échange.

— Quand vous voulez ! répond l'homme avec un regard rempli d'assurance.

— Et ça, c'est Gajeel. Il a très mauvais caractère mais il est plutôt gentil en général, m'informe Rogue.

"En général"...

— Alors... Ravi de vous rencontrer ? Je suis Lucy, dis-je, pas très sûre de moi.

Il me sourient tous, sauf Gajeel. Nous avons continué à parler en faisant connaissance puis vint l'heure fatidique : se coucher.

— Je.. Vous êtes sûr que je ne peux pas dormir sur le canapé du salon ? tenté-je quand même alors que je sais très bien que je ne peux pas.

— Désolé, mais les règles, c'est les règles... répond Rogue, un regard désolé.

— Faites pas de bêtises, plaisante Natsu.

Je soupire. Les garçons m'ont fait visiter la maison tout à l'heure, alors je trouve très rapidement la chambre du fameux Sting. Je toque et, n'entendant aucune réponse, je me permet d'entrer. La chambre est immense, on y retrouve un canapé, une immense télé ainsi que le grand lit du blond, qui est endormi dessus. Tout semble luxueux, sauf le canapé qui semble en mauvais état, comme s'il allait partir à la poubelle. Mais tant pis, je préfère ça que dormir avec un inconnu. En plus, ce serait étrange de me glisser dans son lit alors qu'il dort. Ca fait légèrement pervers... Quoi que toute cette histoire me semble légèrement malsaine sur les bords. Après mes intenses réflexions, je soupire une dernière fois et m'installe sur le canapé, sans couverture ni oreiller.

[...]

— Oh, réveilles-toi, m'ordonne une voix masculine.

Quelqu'un me secoue fortement jusqu'à m'en faire tomber au sol. Je met quelques secondes avant de comprendre que je suis dans la chambre du blond et que tout ceci n'est pas un rêve. Malheureusement...

— Aïe, t'es sérieux là !? je me relève et le toise. Tu ne peux pas me réveiller gentiment ?!!

Sting, quel enfoiré. Je ne l'aime déjà pas. Crétin. Mes yeux peinent à s'ouvrir correctement. 

— Les encombrants vont venir prendre le canapé.

Je vais le tuer. J'ai mal partout à cause de son fichu canapé et il me réveille aussi brusquement ?! Restes calme Lucy. Ne t'énerves pas. Ce n'est pas dans tes habitudes.
Je sors de la chambre et claque la porte bien fort pour l'énerver. J'ouvre le frigo et prends une bouteille de jus d'orange. Une personne arrive derrière moi et m'arrache la bouteille des mains.

— C'est MON jus d'orange.

Je me retourne et aperçois Sting, encore.

— Non mais t'es un gamin ? Je ne me sers qu'un verre ! 

Je lui reprends le jus des mains. Il soupire et pose son téléphone.
Il essaye de me reprendre la bouteille mais je force et le bouchon de la bouteille s'enlève, ce qui renverse le contenu sur nous. Sting pousse un cri.

— T'es sérieuse là ?! Putain, je suis trempé !

— Mais c'est de ta faute !! Tu as tiré ! Et je te signale que tu n'es pas le seul trempé, lancé-je en le regardant méchamment.

Grey arrive et nous regarde désespéré.

— Qu'est-ce que vous avez fait ?

Le regard de Grey ce jour-là, je pense que je m'en rappellerai toute ma vie. Je souris en y repensant. Nous étions vraiment irrécupérable, n'est-ce pas ? Des enfants, jeté dans une vie bien trop adulte pour eux, grandissant autour d'épines toutes plus dangereuses les une des autres. Je ressens encore la douleur de celle-ci, parfois, au fond de mon cœur. Je pense que tu étais l'une de ces épines, Sting. Me souvenir de toi me fait encore saigner. 

-Soji.

Fake couple. [Sting x Lucy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant