Call You Mine || Wontaek

Attention Lemon de type hard

« Je revis par ton toucher, parce que je ne suis pas prêt à partir. Je te grave sur ma peau comme une cicatrice. Parce que je ne suis pas prêt à partir et je ne partirai sûrement jamais. »  

La sonnerie du téléphone résonne douloureusement aux oreilles du jeune WonSik. Il ouvre difficilement un œil, puis le second. Quelques secondes s'écoulent avant qu'il ne parvienne à visionner parfaitement l'heure indiquée sur son réveil numérique : trois heures trente. Du matin, bien évidemment. Une injure glisse entre ses lèvres. Malgré son agacement, il attrape son téléphone, un geste qu'il regrette à la seconde même où l'écran –trop- lumineux lui fait face. Avant qu'il ne parvienne à lire le nom du fauteur de trouble, l'écran se verrouille pour réapparaître sur l'écran d'accueil : un nombre saute alors aussitôt à l'œil du garçon : dix appels manqués. En deux clics le nom de Jung TaekWoon apparaît à l'écran, de quoi pousser la marmotte à se redresser immédiatement, ce geste brusque troublant encore sa vision un instant. Il pose son téléphone sur la couverture grise pour masser ses tempes. Son regard froncé reste rivé sur l'écran. Il récupère rapidement le petit objet lumineux, mais avant qu'il n'ait pu composer le numéro de son ami, celui-ci le rappelle. WonSik s'attend déjà à entrer dans une colère noire, un mauvais pressentiment prenant possession de son corps. C'est une voix joyeuse et tournant visiblement avec quelques grammes d'alcool, qui se fait entendre.

- Kim WonSik ! Tu es puni.- Puni ?- PUNI.- Tu as bu ?- Oui !- J'espère que tu n'as pas fait de conneries.- J'ai baisé.

Un insupportable « bip, bip, bip » suit ces mots. TaekWoon regarde l'écran de son téléphone, son cadet a raccroché. Félicitation, TaekWoon, tu viens de te fourrer dans un sacré pétrin. Et même bourré, il n'ignore pas cela. Il reste silencieux, son compagnon d'un soir est déjà reparti chez lui, la chambre d'hôtel lui est entièrement offerte. Hésitant, il finit par envoyer un message à son ami, non sans difficulté. [SMS : Vien md cherc er.... Jsu auu...] S'en suis l'adresse difficilement lisible. Après quelques brèves recherches sur le net, WonSik parvient à trouver l'adresse, et s'il se plaisait encore à imaginer que cette histoire de baise n'était qu'une blague, tout espoir s'envole lorsqu'il se rend compte que l'adresse indiqué n'est autre qu'un hôtel. La fatigue pourtant largement présente sur son visage, il se lève d'un bond pour retrouver sa précieuse salle de bain, afin de se passer un rapide coup d'eau glacée sur le visage. Une technique désagréable mais qui mets rapidement tous ses sens en éveil. Le printemps reprend doucement ses marques sur le pays du matin calme, mais il n'oublie pas qu'il est bientôt quatre heures du matin, ce pourquoi il enfile un large manteau par-dessus des vêtements choisis en un temps record. Jung TaekWoon, tu vas regretter cet aveu pour au moins les prochaines semaines. La voiture de WonSik est déjà lancée sur la voie rapide, ne respectant rien des limitations de vitesse. Ses doigts se serrent nerveusement sur le volant, il garde un œil sur son téléphone transformé en GPS. Trente-cinq minutes devraient le séparer du lieu de rendez-vous, il n'en prend que vingt-cinq. La porte de sa voiture claque au milieu du parking vide. Il entreprend une marche rapide jusqu'à l'entrée de l'hôtel. L'étage et le numéro de la chambre lui ont été ultérieurement renseignés par TaekWoon, tandis qu'il conduisait. Même à cette heure-là, quelqu'un est présent à l'accueil. Il s'incline brièvement, par politesse, et rejoint l'ascenseur, certainement plus rapide que cinq étages à gravir à pieds. Même la cage de fer semble se languir de son impatience, il tapote du bout des doigts le miroir présent dans son dos, autre signe de sa nervosité. Leur relation a toujours été floue, aucun des deux hommes n'a été capable de mettre un nom dessus. Amis ? Sexfriend ? Plan cul ? TaekWoon et WonSik l'ignorent, et c'est peut-être mieux ainsi, ce floue leur permet de rester proche, et de ne pas être gênés lorsqu'ils ne couchent pas ensemble. Mais de ce flou une seule chose ressort, un maître-mot qui définit WonSik : possessivité. Ce dernier atteint enfin le cinquième étage et rejoint en quelques pas la porte derrière laquelle se trouve son amant. Il vérifie une dernière fois le numéro de la chambre, et entre dans celle-ci sans même frapper. La porte est aussitôt refermée. A clef.TaekWoon est installée sur le bord du lit, sa tête s'étant immédiatement relevée lorsque la porte s'est ouverte sur un WonSik tendu. Le plus âgé n'a pas pris la peine de remettre son t-shirt, laissant à la vue de son partenaire les suçons qui couvrent sa peau par dizaine. - Il me semblait pourtant avoir été clair. Souffle WonSik. Malgré ses dents serrées, sa voix est étonnamment, il est pareil à une bombe à retardement, et ne sait pas lui-même quand il va exploser. D'un pas lourd et lent, il se rapproche d'un TaekWoon honteux de s'être donné ailleurs, et parler des cinq verres qu'il a bu avant d'atterrir ici ne le sauverait certainement pas. Au contraire. Le nouveau venu n'est maintenant plus qu'à quelques centimètres de sa personne. Il est en colère, et le moindre mot de travers coûterait cher au fautif, ce pourquoi il décide de se taire. Mais cela ne va pas pour autant arrêter WonSik qui attrape d'une poigne sévère l'entrejambe de son partenaire, le poussant sur le matelas de sa main libre.