Chapitre 1

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Cachés dans une ruelle, Alban regardait sans se faire voir cette jeune fille blonde qui embrassait fougueusement un garçon sur un banc délabré. Ses traits étaient déformés par la rage. Depuis des mois, il voulait cette fille, et il la voulait pour lui tout seul. A quelques mètres derrière lui, son ami Tonio l'attendait adossé contre un mur, les mains dans les poches. Physiquement, ils étaient très opposés. Alban, âgé comme son compagnon de 17 ans, était très athlétique, ses cheveux en brosse châtains lui conféraient un certain charme, son corps était musclé et il était de grande taille. Avec sa belle mâchoire et ses yeux bleus, il aurait pu être mannequin. Quant a Antonio, que l'on appelait Tonio, il était d'origine italienne. Son teint était légèrement basanné, et ses longs cheveux noirs comme le plumage d'un corbeau lui retombaient dans la nuque. Ses yeux également étaient noirs, trop noirs pour paraître quelconques.
Il était beaucoup plus chétif que son compagnon avec son visage fin, mais possédait quand même un certain charme sauvage. Il était habitué depuis longtemps aux caprices de son compagnon en matière de filles.
-Qu'est ce qu'il a de plus que moi ce petit fils de pute?
Murmura-t-il a l'adresse de Tonio en regardant le compagnon de la jeune fille.
Tonio haussa les épaules en souriant.
-Un scooter?
Alban ne prit pas garde à cette remarque, et continua a fixer le couple.
-Je suis sur que je suis mille fois meilleur que lui au lit...

Tonio explosa de rire.
-Ça on le saurait si tu n'étais pas puceau...
En un bond, Alban se retrouve planté en face de lui et lui lança fou de rage:
-J'en ai baisé plus que toi des petites chiennes, alors tu la fermes petit rital de merde!
Tonio se contenta d'exploser de rire. Son compagnon se radoucit, et lui tapa l'épaule.
-Viens, je te paie une bière.

Assis au bar dans la banlieue de Los Angeles, les deux garçons discutaient. Dans cette ville, la mafia et les gangs étaient omniprésents.
-Tu imagines, murmura Alban, si on était des parrains... Les meilleurs... On aurait tellement de monde a nos pieds...

Tonio but une gorgée de bière en haussant les épaules.
-Aucun des gangs ne voudra de nous. Ils sont déjà beaucoup trop complets.

Alban posa violemment son verre sur la table.
-Mais si on fondait notre propre gang? Toi et moi comme chefs?
Tonio trouvait l'idée complètement folle. Folle et absurde. Mais en même temps il se voyait déjà chef d'une grande filière de criminels... A diriger des trafics de drogue. Alors il se contents de hocher la tête pour dire oui, le regard dans le vide. Alban imaginait déjà les choses les plus folles.

Les mafieux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant