Drôle d'Histoire!

Lorsque Tenten vit pour la première fois son professeur d'Histoire et de géographie à la rentrée de septembre, elle l'examina de haut en bas. C'était sa matière préférée et elle espérait bien que le professeur allait être agréable. Et finalement, il l'était bien plus que prévu... Il était tout simplement beau comme un dieu.

Des cheveux longs et soyeux attachés dans son dos par un catogan et d'un noir profond. Il avait également les plus beaux yeux qu'il lui fut donné de voir. Des yeux gris si pâles qu'ils lui parurent blancs à la lumière du soleil qui filtrait par la fenêtre lors de cette belle journée de fin d'été. Ses abdominaux transparaissait à travers sa chemise blanche et son jean noir semblait rehausser ses fesses que les filles regardaient après son passage. Tenten, elle ça ne l'intéressait pas. De toute façon, cet homme était leur professeur.

Il avait cependant beaucoup de charme et de charisme, cela, elle ne pouvait pas le lui ôter. En réalité, si elle l'avait rencontré dans un tout autre contexte, il aurait été son type d'hommes, mais dans ce contexte, il ne valait mieux pas penser à ça. Il ne devait même pas avoir vingt-cinq ans, sa jeunesse devait également l'influencer, c'était aussi bête que cela. Du moins, c'était ce que la jeune femme pensait...Jusqu'à ce qu'elle ne se retrouve prise dans un moment passionnel avec lui surune table de la salle deux-cents-sept du lycée dans une sombre journée d'avril de la même année scolaire...

*

-Tenten, tu viendras me voir à la finde l'heure.

La jeune femme soupira lorsqu'elle réalisa que discuter avec son professeur d'Histoire allait probablement lui faire rater son bus et elle se dépêcha de finir de copier le cours afin de ranger ses affaires avant la sonnerie. Cette dernière retentit et Tenten commença à compter les minutes, sachant qu'elle n'avait qu'un misérable quart d'heure pour rejoindre l'arrêt si le bus était à l'heure. Pour une fois, elle espéra qu'il ne le soit pas. Elle dit à son meilleur ami Rock Lee de partir sans elle et il lui fit la bise avant de s'éloigner en vitesse, car si elle n'était pas sûre d'arriver à temps, lui devait se dépêcher pour le faire.

Les élèves mirent trois minutes à sortir et Neji, son enseignant, se tourna vers elle.

-Je ne pensais pas avoir de remarque à faire à un élève à la deuxième heure que cette classe allait passer avec moi. Seulement vois-tu, j'ai été perplexe en lisant ta fiche de rentrée.

-Quelque chose n'allait pas ?

-Tu n'y as pas mis de nom de famille et tu n'as pas non plus dit où tu habitais. Ce sont des questions simples, je t'estimais parfaitement capable d'y répondre. Donc à présent, je t'écoute, je sais que tu peux répondre à deux questions aussi stupides.

-Retenez juste que je m'appelle Tenten,et que je n'habite nulle part. Le reste n'est pas important.

La jolie brune commença à prendre de la distance mais l'enseignant prit immédiatement en main son poignet et exerça une minuscule pression dessus qui la fit se retourner.

-Tenten... S'il-te-plaît. Si quelque chose ne va pas, il faut que tu me l'expliques. Tu ne peux pas laisser du vide sur ta feuille en priant pour que je ne m'en rendre pas compte.

-Vous avez mon nom sur les listes,c'est le seul endroit où vous le verrez. Il y a bien longtemps que je considère que je n'ai plus ni nom ni adresse.

-Assieds-toi, je t'en prie., dit-il en lui désignant une chaise.

-Je vais rater mon bus. Je suis désolée, je dois vraiment y aller.

-Pas tant que tu ne m'auras pas répondu.

-Mes parents sont divorcés. J'ai redoublé ma troisième parce que j'avais décidé de ne plus travailler. Ça ne m'intéressait plus. J'étais au milieu de mes deux parents et de leurs disputes et j'avais besoin d'attention. C'est pour ça que j'ai rien foutu. Ils se sont tellement battus pour avoir ma garde exclusive qu'aujourd'hui, je vis à moitié chez l'un à moitié chez l'autre. Étant à présent majeure, j'ai pu m'opposer à eux devant un tribunal afin de choisir chez qui j'allais mais je suis toujours un sujet de discorde pour eux. Cependant, je n'ai jamais voulu choisir l'un ou l'autre. C'est pour ça que vous n'avez aucune adresse, parce qu'en théorie, j'en ai une, mais en pratique, j'en ai deux. Quant à mon nom, je considère que ce n'est pas important, je n'aime pas qu'on l'utilise. Cela me rappelle trop la famille que j'avais. C'est tout. Au revoir, monsieur.