La guerre des elfes

Chapitre 1 - Elerinna

-Tourne à gauche!

Comment j'ai pu m'embarquer dans cette histoire?!  Moi, la fille de la reine des airs, je me retrouve à courir dans les couloirs de mon palais pour échapper à mes propres gardes! En plus je suis flanquée de Elwing alias "miss je fais péter tous les robinets que je croise ", qui court derrière moi dans sa robe de mariée. A ce rythme là, la garde nous aura vite rattrapées.

Moi je déteste toutes ces histoires de mariage arrangé. Ma sœur en est morte... A ce souvenir bien trop vif et récent, mes yeux s'emplissent de larmes. RAPPELLE TOI QUE TU L'AS VENGEE me susurre une petite voix dans ma tête.

 Un cri résonne et  je me rends compte que je me suis perdue dans mes pensées et que je n'ai pas vu Elwing se raamasser. J'aurais tant aimé voir ça... Je me retourne pour l'aider à se relever.

-C'est toutes les princesses aquatiques qui sont comme ça où c'est juste toi qui es...

-Halte-là!

Je me retourne, surprise, et je vois devant moi Annatar, le chef de la garde dans son uniforme blanc et doré assorti aux couleurs du château. Il porte son nouveau blason de chef de garde sur l'épaule . Son casque m'empêche de voir l'expression de son visage. Est-il furieux? Ou bien juste inquiet pour moi?  J'ouvre la bouche pour le supplier de nous laisser partir mais aucun son n'en sort.

-Princesse Elerinna, suivez moi et il ne vous sera fait aucun mal, dit-il.

Je sens Elwing se raidir à côté de moi.

Je ne sais pas pourquoi mais j'avais l'espoir fou qu'il nous aiderait. Il est comme mon grand frère . Quand j'était petite et que personne ne nous regardait, il jouait avec moi à la guerre. Il m'avait même offert une petite épée qu'il avait lui même fabriqué et que je porte toujours à la taille d'ailleurs.

-Annatar s'il te plaît! Laisse nous partir. Dis leur que tu ne nous as pas trouvées.

-Je ne peux pas ce sont les ordres Elerinna.

Je rêve où c'était de la peine dans sa voix? Au même moment, j'entends des bruits de pas. Ce sont les  soldats qui approchent. Je regarde Annatar. Il me supplie du regard. Je me sens trahie. Je secoue la tête négativement.

-Désolée Annatar.

Je sors mon épée de son fourreau tellement vite qu'Annatar n'as pas le temps de réagir et je lui donne un violent coup avec le pommeau sur son casque. Je ne cherche pas à comprendre s'il est assomé ou juste sonné, je tire Elwing par la manche et je me mets à courir à toute vitesse. Cette fois madame la princesse à compris que courir était sa seule chance de survie, alors elle sprint comme un cabri.

Je cours, je suis essoufflée mais je cours, Elwing sur mes talons. J'entends mon cœur battre dans mes oreilles. Je connais le palais par cœur et je sais que courir indéfiniment sans croiser de garde y est impossible. Je m'arrête pour écouter si on est suivies. J'entends des bruits de pas et des voix mais elles sont assez loin. Je regarde Elwing qui à l'air pommée et je trouve que ce qui s'est passé tout à l'heure a changé quelque chose chez elle...

Les pas se rapprochent. Où aller? Où aller? Où aller? Je ne sais pas. Dans la panique je perds tous mes repères. Je me remets à courir en faisant signe à Elwing de me suivre. Nous filons entre les murs blancs et dorés de ma maison. En fait, ce château ne l'est plus vraiment.

Nous tournons à droite, puis à gauche, puis encore à droite... Nous débouchons dans un couloir où j'aimais venir avant. C'est un balcon suspendu en fait. De là, on peut voir le ciel nuageux et la lune qui perce aux travers. On entend aussi le bruit des vagues qui s'écrasent aux pieds de la falaise. Sur la barrière du balcon se trouve une plaque en pierre dorée et décorée de fleurs devant laquelle je me mets à respirer bruyamment. J'essaie de calmer les sanglots qui montent dans ma gorge. Je serre les poings.

-Où est-ce qu'on est?, me demande soudain Elwing.

Je ne réponds pas. Je ne peux pas parler. La princesse de la flotte se rapproche de la pierre et lit à voix haute:

-"A la mémoire de Oilossée, princesse des airs, fille de la reine Isil et du roi Balan. Nous ne t'oublierons jamais."

Elle se retourne vers moi l'air désolé. Elle me dit d'une voix très douce:

-C'est ta sœur, n'est-ce pas?

Je hoche la tête positivement. Oui, c'est ma sœur qui est morte. Ma sœur qui a été mariée de force à un dingue qui la battait et qui la violentait. Ma sœur qui, pour ne plus le subir n'a eu que cette option, ma sœur qui s'est donnée la mort en sautant de cette falaise.

Des larmes de rage et de détresse s'écrasent au sol, entre mes deux pieds. Elwing me prend dans ses bras. En temps normal, je me serais dégagée mais là tout de suite j'ai besoin de la présence réconfortante d'une amie. C'est alors que j'entends des voix: la garde se rapproche.

Elwing aussi l'a entendue et elle se dégage pour me dire:

-T'as un plan?

Je reste bête, non je n'ai pas de plan. Elle a du le comprendre à ma tête. La princesse de l'eau regarde le précipice puis me dit:

-Si on saute et que tu nous propulses avec ton vent, tu crois qu'on peut atterrir dans l'eau?

J'écarquille les yeux et je lui dis:

-Je suis pas capable de faire voler une feuille volontairement!

Mais la vérité que je ne veux pas lui avouer c'est que j'ai peur du vide. Une trouille de malade qui me paralyse rien que d'y penser. Et, je ne suis pas capable de faire voler une feuille...

Un garde surgit dans notre couloir, arbalète à la main:

-Vous! Ne bougez plus ou je tire!

-Il ne tirerait quand même pas sur sa princesse celui là, hein?, me dit Elwing.

-Si, et même sans hésiter si l'ordre vient de la reine, grommelais-je.

Le garde a un sourire sadique sur le visage. Il resserre sa prise sur son arbalète. Il va tirer. 
Tout à coup, je suis comme animée par quelque chose de puissant. Je ferme les yeux et me laisse submerger par le flux de magie qui m'inonde. Mes bras semblent se soulever tous seuls, les poings fermés. Je rouvre les yeux, je crois voire Elwing me regarder comme si j'étais un fantôme, mais ce n'est pas sur elle que je suis concentrée, mais sur le soldat qui nous menace avec cette arbalète. Je rouvre les poings d'un coup. Je ne vois pas la tornade s'élancer vers le soldat telle une furie et je ne me vois pas tomber au sol. Je ne vois que les ténèbres.

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Voilà ceci est le premier chapitre de notre histoire! Je laisse l'honeur à KyokoMitsu d'écrire le suivant! J'espère que ça vous a plu!

dragcool255