Elle est magnifique. Ses lèvres rouges pulpeuses, donnent envie de l'embrasser passionnément, des ombres jouant sur ses joues rosées la rendent mystérieuse et désirable, ses délicates paupières diaphane laissent deviner de sublimes yeux bleus, sa peau est blanche comme neige. Elle aurait pu jouer la demoiselle aux sept nains, elle aurait dû être la demoiselle aux sept nains. Elle incarne l'idéal féminin de tout homme, pourrait se faire désirer d'une femme et fait de l'ombre au soleil lui même.
Je sort de ma contemplation lorsqu'une ombre me passe devant. C'est une femme, sa silhouette... Sa silhouette m'ensorcèle. Est-ce que je la connais? Non mais je veux la connaître. Ses courbes gracieuses, ses longues jambes fuselées, sa taille de guêpe ses cheveux bouclés... Mais qui est-elle? L'ombre bouge. Je la veux. Je la suis. Je sent que je pourrais la suivre jusqu'au bout du monde.
Une fois dehors, ma voilà bousculé et balloté parmi bon nombre de gens. Mais qui pourrait-elle être? Cette grande blonde là-bas? Non, ces cheveux sont raides comme des baguettes! Peut-être la rousse plus loin? Évidemment que non! Bien trop petite! Mais où pourrait être cette délicieuse inconnue bon sang? Je tourne la tête, à droite, à gauche, puis une étincelle rouge flamboyante au coin de l'œil m'interpelle, vive comme l'éclaire, elle disparaît derrière un immense immeuble de verre. C'est elle, j'en suis certain! Je tourne au coin de la rue, et j'avance, évoluant dans se boyau infernal que sont les rues de New York, sous une chaleur de plomb, faisant perler mon front de sueur. Chaque ombres n'est pas elle, je cherche à voir son visage, mais ne peux quitter le sol des yeux de peur de la voir disparaître à jamais. Mais je l'ai perdu.. Non c'est impossible, il faut que je cherche encore voilà tout! Je tourne sur moi, mon cœur s'accélère, et j'angoisse, et si je l'avais vraiment perdue?? Oh! Là, la voici!! Je jurerais que c'est elle! Et je continue, la poursuivant du mieux que je peux, essayant d'apercevoir autre chose que son ombre, mais toujours elle disparaît quand j'ose lever les yeux, ne laissant derrière elle qu'un doux parfum de rose, et de nouveau je dois baisser les yeux à sa recherche. Les monstres de fer qui m'entourent, accompagnés d'une foule qui néanmoins, se raréfie, ne m'aident pas particulièrement, mais je ne dois pas la perdre, je ne PEUX pas la perdre! Là voilà qui va vers le port, quittant la ville, elle monte sur le ferry? Non! Je cours, je cours aussi vite que je le peux mais non, la chance n'est décidément pas pavec moi, et il part, l'emmenant loin de moi, me laissant seul, sur le quais, abattue, impuissant, tel un chien que son maître aurait attaché à un poteau. Qu'importe, je prendrais le suivant, vers où va t-il? Ah vers Ellis Island, dans se cas, je parcourais toute l'île s'il le faut! Cette femme... Je ne sais pas qui elle est, mais elle me transporte, elle m'ensorcèle, je ne suis tout simplement plus maître de moi, ma raison c'est évaporé, et me voilà sur le bateau. Le voyage me semble interminablement long, et quand il accoste enfin, je joue des coudes au milieu de cette foule de touristes moite, qui brandissent chacun leur téléphones ou appareils photo, bombardant et mitraillant. Me voici hors de l'embarcation, de nouveau je fixe le sol, où peut-elle bien être?
Il est 21h46, le soleil se couche, et me voilà de nouveau sur le port, debout face au couché de soleil. Je le jure sur mon âme, que j'ai passé tout mon temps à sa recherche hors voilà, tout se que je sais d'elle c'est son ombre et qu'elle doit avoir des cheveux rouge de feu et la nuit tombée, je ne pourrait plus la trouver. Les épaules repliées sur elles mêmes, je fixe mon ombre, qui s'étire et semble finir dans l'eau. Et là, j'appellerais ça un miracle, une ombre de tête se forme au niveau de mes pieds, elle avance et voilà la tête au niveau de mon épaule. J'arrête de respirer, de peur qu'elle s'enfuie de nouveau, et le plus lentement du monde, créant une horrible mais délicieuse torture, je me retourne, millimètre par millimètre et me voici devant un ange. Plus belle que je l'imaginait, se tient devant moi une jeune femme rousse, aux yeux verts, de délicieuses tâches de rousseurs parcours ses joues et son nez, et son sourire, je pourrais mourir pour le revoir, des lèvres pulpeuses et parfaites encadrent des dents toutes aussi parfaites. Je tend la main pour la toucher, m'assurer qu'elle est réel, que ce n'est pas une illusion de mon cerveau fatiguer, et j'effleure sa joue, le plus délicatement du monde, du bout des doigts, de peur de briser son si beau visage, blanc comme neige. Et elle me sourit encore plus. Je laisse tomber ma main, et commence à sourire à mon tour, du sourire le plus sincère que je n'ai jamais offert à personne, et mes yeux à cette instant doivent être emplis d'amour.
Elle me regarde toujours de ses yeux délicieusement pénétrant, qui sondent mon âme, et elle fait en suite la chose la plus merveilleuse du monde, avec une voix de miel, elle remue ces magnifiques lèvres pour former un simple mot, mais créant le début de tout :
-Bonjour.
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New York
RomanceDe grattes ciels en grattes ciels, d'ombres en ombres, de courbes en courbes. Lorsque la magie de l'amour et de l'inconnue vous fait voyager. Finie.