OS destiel

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« Dean,

quelle chose étrange, écrire des lettres. Parler est plus puissant et plus pur, parler représente l'humanité et la liberté, chose que je ne connaissais pas avant de te rencontrer. Mais Dean, où es-tu à présent pour me guider ?

Ce matin j'ai étendu mes ailes face au soleil, je ne l'avais jamais fait auparavant. Sûrement parce que je ne m'étais jamais demandé si j'étais vivant. Tu sais Dean, chaque plume représente un bout de mon âme, il y en a des douces comme il y en a des fougueuses.
Ce matin lorsque j'ai ouvert mes ailes, mes plumes tombaient. Elles sont tombées sur le sol encore humide de la rosée du matin, et tu sais ce que j'ai fais ? Je suis tombé avec elles. J'ai accompagné mon âme dans sa chute, et Dean pour la première fois depuis que tu es partis, j'ai pris conscience ; conscience que je n'étais plus vivant.

Je suis le même chemin chaque jour, celui qui longe la falaise pas loin du paradis d'un homme amoureux des serpentins argentés. Cette falaise représente le néant, si tu tombes Dean, tu ne reviens pas. Pourras-tu me pardonner si je te disais que j'y songe souvent, à me laisser glisser ? Je ne pense pas. Chaque fois que je m'approche du bord, je revois ton expression sévère et tes yeux remplis de colère. Je ne veux pas te décevoir Dean, mais sans toi mes forces m'abandonnent.

Le concept d'aimer est confus pour moi, les anges ne connaissent pas l'amour. Ils ne ressentent d'ailleurs rien, c'est pour cette raison que je me demande si je mérite mes ailes et ma grâce. Et je pense que tu sais pourquoi, Dean.

Ce matin, lorsque j'ai ouvert mes ailes et que j'ai laissé mon âme tomber en morceau, quelque chose d'autre s'est produit : j'ai pleuré. Des gouttes transparentes sont sorties de mes yeux, et je n'ai même pas cillé, parce que je savais ce que cela voulait dire : mon cœur avait mal et il saignait.

La vérité est que depuis que tu es rentré dans ma vie, tu m'as rendu humain et tu m'as fait aimer. Je suis un ange du Seigneur, né pour obéir et protéger la race humaine, et je suis tombé amoureux d'un chasseur. « Tomber amoureux », quel phrase étrange.

Tu l'aura compris Dean, je ne peux passer l'éternité sans toi. Vivre m'est désormais impossible.

Je t'écris cette lettre depuis le bord de cette falaise, des serpentins argentés volent dans le ciel et mes ailes sont ouvertes, elle flottent et attendent mon accord pour s'élancer.

Je veux qu'avant de partir tu saches que je te pardonne, pour tout ce que tu as pu faire, rien de tout cela m'importe désormais. Je suis fier de m'envoler pour l'éternité en clamant que je suis un ange amoureux d'un chasseur.

Pardonne moi, je ne suis ange tombé des cieux et qui en cherchant sa voie, t'as trouvé.

Castiel. »

Forgive me, Dean.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant