1. Un bon départ...

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Il est huit heure dix du matin lorsque Eliott arrive au bureau, essoufflé d'avoir couru pour ne pas arriver en retard à son premier jour de travail. En effet, son satané réveille n'a pas sonné et il n'avait pas réussi à démarrer sa voiture. Pas mal pour un premier jour.

Eliott est un jeune homme de 25 ans sortant tout juste de l'école de police où il avait réussit ses examens avec brio. Il avait toujours était assez malin sous ses airs de petit voyou insolent. Ses cheveux blonds platine descendent jusqu'à ses oreilles, et ses yeux d'un vert éclatant ont un air malicieux, presque moqueurs. Il vit seul et ça malgré son succès fou auprès des filles. Il ne supportait pas l'idée de se poser et de devoir s'en tenir une relation stable :  Eliott n'est vraiment pas du genre à plonger dans la routine. Alors il enchaîne les conquêtes sans jamais s'enchaîner à l'une d'entre elles.

"Je vous ai demandé de me rapporter des photos ! C'est ça que vous appelez des photos Anatole ?" Cri un homme en costume cravate, sûrement le responsable en chef, sur un jeune agent de police à peine plus vieux qu'Eliott.

"Mais... je pensais que... peut-être..."

"Elles sont aussi mal prises que si j'avais envoyé ma grand-mère sur le terrain !"

Le pauvre jeune baisse les yeux : "Je suis vraiment désolé, mais je pense que ces photos pourraient être utiles pour..."

Son boss le coupe en jetant la pile de photos au sol : "Me torcher le cul ! Elles pourraient êtres utiles pour me torcher le cul ! On a un malade en ville qui a trucidé tous les occupants d'un hôtel et toi tu t'amuses à photographier avec des filtres ! Hors de ma vue guignol !"

Le garçon s'accroupie pour ramasser ses clichés en vitesse, le visage rouge de honte, et file vers la sortie. Heureusement pour lui, aucun des employés ne semblent avoir remarquer leur petite altercation : tout le monde est affairé et les gens font des vas et viens dans tout les sens.

Soudain, le patron se tourne vers le jeune homme aux cheveux blonds qui n'a pas manqué une miette de la scène :

"Alors c'est toi le nouveau hein ?" lance-t-il.

"Oui, Eliott, c'est mon nom" répond le nouvel arrivant en serrant virilement la main de son interlocuteur.

"Moi c'est Monsieur Farge, mais tu peux m'appeler Philippe. Comme tu peux le voir, on est débordé aujourd'hui, on vient d'apprendre un homicide de masse dans un hôtel pas très loin d'ici : vous êtes l'expert en profilage si je ne m'abuse ?" Lui demande son nouveau patron.

"Oui c'est exact monsieur d'ailleurs..."

"Formidable ! Alors qu'est ce qu'on attend pour aller voir ça de plus près ? Venez dans ma voiture je vous emmène : votre nouvelle équipe est déjà"


Durant le trajet, Eliott se perd dans ses pensées. Il se demande comment sera sa nouvelle équipe et s'ils l'accueilleront comme il se doit. Il se tourne vers Monsieur Farge : c'est un homme d'une cinquantaine d'années, il a les cheveux gris et courts, les yeux marrons et le visage marqué, il a du en voir des horreurs dans sa carrière. Sa carrure est imposante, il est grand et large d'épaule. Eliott remarque une large cicatrice courant du bas de sa nuque à son oreille droite. Philippe s'allume un cigare cubain et dit d'une voix grave :

"C'est ça que tu regarde petit ?" Il penche la tête vers la gauche, dévoilant sa marque à Eliott qui se sent gêner :

"Non euh... pas du tout, je regardai le paysage"

Le conducteur éclate de rire : "J'espère que tu es meilleur profileur que menteur mon garçon !" Il tape sur l'épaule de son passager et lui propose un cigare. Eliott refuse.

Il n'est pas aussi timide et coincé d'habitude, c'est même l'inverse, mais ce gars là a de la gueule et ça se voit. Et c'est son patron ! Eliott ne veut pas se faire mal voir dès le premier jour.

Philippe hausse les épaules, l'air déçue.

"Quand on va arriver là bas, prépare toi à voir des choses pas très catholiques, petit".

Il tend une feuille à Eliott qui s'empresse de la lire :

5 corps retrouvés

Le maître d'hôtel est derrière le guichet, une mère et sa fille sont accrochées aux murs du couloir et un jeune couple retrouvé dans leur chambre : le garçon est dans la baignoire et la fille est...

Eliott arrête sa lecture : mais quel genre de malade est capable de faire ça ?

"Tu vois je t'ais pas mentit mon gars, en trente ans de service, j'ai jamais eu une affaire comme celle-là et pourtant Dieu sait que j'en ai vus des choses, des moches". Il sourit d'un air désolé et continu :

"Je t'aurai bien dit d'attendre devant l'hôtel, mais en temps que profileur, tu dois t'imprégner de la scène de crime. Je suis navré que ton premier jour soit surement le plus horrible de toute ta carrière, mais là on a vraiment pas le choix. Crois moi, j'aurai voulu faire autrement..." Eliott le coupe à son tour :

"Ce n'est pas parce que j'ai essayé d'être poli avec vous qu'il faut me traiter comme une fiotte vous savez" Ça y est, les mauvaises habitudes reviennent déjà pour lui, la politesse c'est vraiment pas son truc.

Le patron ce tourne vers lui : "Et bien à ce que je vois tu t'es enfin sortit le manche à balais que tu avez dans le cul petit ! Ça me fait plaisirs de voir que t'es d'attaque ahaha !"

Il regarde à nouveau la route : "Cependant même moi, je crains le pire, alors prépare toi à ne pas beaucoup dormir cette nuit".

Il prend un virage à gauche et les deux hommes arrivent devant un petit hôtel en pierre, de style gothique. Une tripotée de monde grouille devant : des flics, des journalistes, mais surtout des petits curieux qui doivent se demander ce qu'il se passe.

Philippe actionne le frein à main, ils sortent du véhicule et s'approchent de la porte d'entrée. Des policiers leurs fraies un chemin parmi la foule en folie. Le patron rentre dans le bâtiment et Eliott le suis en inspirant profondément, il n'est pas très rassuré.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 28, 2017 ⏰

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