Recharger les cristaux de soin

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À peine avais-je finis ma phrase que le draeneï me tendit une fiole translucide et une petite sacoche de cuir épais, et usé par le temps. Je regardai faiblement à l'intérieur de celui-ci voyant plusieurs objets nécessaires à des soins rudimentaires et physiques. Je le regardai d'un coin d'œil avant de voir que mon don des Naarus, celui de la guérison était toujours actif en moi. C'était le principe même d'un draeneï de recevoir ce don à ces plus jeunes âges.

Voyant que ma robe était plutôt délabrée, il me tendit une petite en cuir recyclé, ainsi que des brassards légèrement rouillés, et pour conclure des mules usées. Cela ferait tant bien que mal tenir en place la robe. Je remerciai d'un léger mouvement de la tête. Avant de partir, il m'adressa une requête que j'avais peur de me faire demander :

- Nous sommes les draeneïs. Notre vaisseau s'est écrasé ici et nous avons de nombreux blessés, rappela-t-il au cas où. Notre premier souci est l'état de nos cristaux de soins. Nous devons trouver un moyen de les recharger rapidement !

Il prit une pause , et perplexe vu que je me rappelais justement de ces détails, mon regard se fit questionneur. Il reprit de plus belle.

- Malheureusement, la seule façon d'y parvenir est de prélever le sang des phalènes du val. Ce sang pourra servir de produit de substitution.

Il pointa du doigt en bas de la colline, derrière quelques arbres endommagés par les nombreux débris. Les phalènes étaient environ une vingtaine tout près de cristaux pourpres de quelques mètres. Je voyais également plusieurs corps et blessés dans les contrées, ce qui me fit encore plus pâlir.

- Les phalènes se trouvent en maints lieux du val, mais surtout au nord-ouest, fit-il avant de me tirer révérence. J'en profitai pour me rendre, non sans mal sur le lieu. Je m'accrochais aux arbres et aux débris pour avancer du mieux que je pouvais. Je finis par me rendre à quelques mètres d'eux, et prépara mes mains à encanter un sort appelé Châtiment. Je commençai par abattre sur plusieurs. À chaque fois, je trempais ma fiole dans la marre de sang que les phalènes laissaient. Je pouvais également ramasser plusieurs objets inutiles, tels que des morceaux de tissus ou cuir, des plumes, des racines, ou encore des antennes ou ailes. Cela vaudrait quelques piécettes certainement, mais par souci d'encombrement, je me contentai de ramasser le sang.

Alors que je finissais par remplir ma fiole, je finis par voir ces créatures étranges, une mutation même de l'énergie cristalline dans l'air. Elle faisait au moins quatre-vingts centimètres de haut, et était dotée de trois tentacules afin de ramper au sol, ainsi que deux en guise de bras. Sa bouche était constituée de longues dents pointues. Elle ne semblait pas avoir d'yeux, se fiant davantage à son odorat j'imaginais. Pour le moment, elle semblait tout à fait inoffensive, alors je mis le temps lorsque je les analysais, de ranger la fiole dans ma poche.

Je décidai ensuite de passer sur les quelques survivants à ma portée, sentant mon énergie vaciller. La plus près de moi était prisonnière sous un lourd morceau de béton. Cela m'avait surpris justement qu'elle soit encore en vie. Elle avait les cheveux brunâtres, et un accoutrement médiocre, tout déchiré. Je poussai de toute mes forces de mes sabots pour déloger la pauvre sous ce morceau. Cela ne suffit pas; condamné à mourir....

-Oh... la douleur, gémit-elle.

Je la regardai avec compassion et tristesse dans mon impuissance totale

-tout fait si mal. S'il vous plaît, finissez-en...

Je ne pouvais à me résoudre de tuer un de mes semblables, c'était contre nature. Cependant, je ne pouvais me résoudre à la laisser souffrir. Je commençai froidement à encanter mon châtiment sur elle, puis il s'abattit et relâcha son dernier soupir, de liberté. Scrupuleusement, je partis vers un autre, les larmes aux yeux.

Cette fois-ci, j'arrivai vers un draeneï plutôt musclé et bien bâti.

-Je ne sais pas si je m'en sortirai... aidez-moi s'il vous plaît...

Je commençai à dessiner mystiquement dans l'air des glyphes invisibles, puis mon don s'activa. Un glyphe se dessina en lévitation au-dessus de ma tête. Le glyphe traditionnel des Naarus. Il se leva, rafraîchit.

- Ou suis-je? Qui es-tu ? Oh non !, fit-il nerveusement. Qu'est-il arrivé au vaisseau ?

Je lui dis calmement, non sans douleur de se précipité vers les débris et Proenitus. Il ne perdit aucune seconde et s'y précipita. Je voyais en même temps d'autres draeneïs se dépêcher vers les autres dans les champs, ce qui me laissa le temps d'aller remplir ma quête auprès de Proenitus. La quarantaine de mètres fut ardue, et longue, mais je finis par y arriver, avec un draeneï me ramenant sous ses épaules.

-YRAÏ, as-tu récolté le sang de phalène nécessaire pour les cristaux de soin. Avec les survivants éparpillés un peu partout, le temps est essentiel !

Je lui passai la fiole, et un sourire à la fois heureux et maussade se dessina sur son visage occupé.

-Regrettablement que ces créatures ait à mourir pour que nous vivions - tuer à tort n'est pas la façon draeneï. Cependant, le sang ramassé va remplir nos cristaux de sang, alors leur mort ne sera pas en vain.

[Pause] World of Warcraft : Noctyla Où les histoires vivent. Découvrez maintenant