C'était une belle histoire

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Et dire que quand je l'ai rencontré, c'était l'homme parfait. Dans toutes situations, il gérait. Galant, aimant, attentionné, beau. Je me voyais marié avec lui. Et c'est bien là, l'ironie de la situation: il m'a pas passé la bague au doigt, mais bien une menotte au poignet ! 

Et depuis 3 mois, je n'ai le droit de me lever que quand il veut bien me détacher. 

L'ironie de la situation. J'en ris parfois. Comme une folle. Et je ris à m'en faire péter les abdos quand je réalise que je suis tout dépeignée, comme une folle. Parfois, je pleure. 

Une fois, j'ai tiré tellement fort sur cette putain de menotte que je me suis brisé le poignet. Je me suis dit que c'était ma chance, que c'était le moment de faire coulisser ma main et de me libérer. J'y croyais à peine quand elle a coulissé hors de la menotte. Je me suis levée et j'ai couru à la porte. Fermée. j'ai couru à la fenêtre. Fermée. J'ai tapé, tapé, tapé. Rien. Cette foutu fenêtre ne veut pas se briser. Par contre, mes os de la main oui. Au bout de quelques minutes, j'ai compris que c'était mort. J'ai pleuré. J'ai tapé des pieds. J'ai hurlé. Et j'avais mal. Mais pas autant que quand il est rentré. Il était tellement en colère que je me sois blessée. Il a passé plus d'une heure à m'insulter. Puis il m'a soignée. Et il a recommencé à m'insulter, à me rabaisser. Il m'a craché dessus. Il m'a cassé l'autre poignet. Je ne sais pas si les mots faisaient plus mal que mes poignets. Je pleurais. 

- Toute façon, t'es qu'une pute ! Je vais te le faire payer. Un peu comme ce soir de Nouvel-An, tu t'en souviens? 

C'en était trop. J'ai hurlé. J'ai voulu me défendre, m'enfuir. 

- Mais vas-y chérie. Crie. Personne ne t'entendra. Crie. ça ne me dérange pas. Au contraire même. Crie. Crie. CRIE. 

Abasourdie, je me suis renfrognée. J'ai une trouille bleue de ce type. 

- Crie où je te pète les côtes ! 

Putain, comment j'ai pu être si naïve? 

- Tu m'as entendu?! s'enrage-t-il un sourire narquois au visage. 

Je ne céderai pas. 

- Oh ! Je te cause ! 

Il s'avance le pied tendu comme s'il tirait un corner au foot. J'abdique avant qu'il ne frappe et je crie. 

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⏰ Dernière mise à jour : May 23, 2016 ⏰

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Crie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant