Défi n°7: Version de DIABLESSE93

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Avez vous déjà rencontré une personne qui influence votre vie à tous jamais? Moi oui, cette femme était un rayon à elle seule et pourtant....

Je l'ai rencontré à un repas familial, c'était une amie de mes parents. Après avoir échangé quelques banalités en début de repas, j'ai su qu'elle et moi nous allions devenir de grandes amies.

En effet après ce jour, on s'est revu plusieurs fois, elle était plus âgée que moi mais qu'importe, elle est mon amie. C 'était une femme prodigieuse, elle était dans le partage, elle aidait son prochain et pourtant c 'est une femme qui souffrait en silence.

Très vite nous sommes devenues amies, on prenait soin l'une de l'autre. On se réunissait souvent autour d'une table pour boire du thé et discuter de tout et de rien, sans jamais avoir oublié de sourire et de rire.

Elle m'a initié à l'art floral, notre petite sortie du samedi après-midi. Quand on allait au marché, cela se transformait toujours en farandoles de rire.

Une amitié de treize ans, sans aucune discussion houleuse à l'horizon. Une tendresse, une amitié sincère et tellement plus UNE ÂME-SOEUR.

Mais ce jour où tout a ̀basculé, ce jour où mon coeur se brisait pour la première fois.

M'avais-tu prévenue que tu étais condamnée? Avec le recul je pense que oui... Mais ai-je eu envie de l'entendre et de le savoir? Je ne pense pas.

A mon amie L...

Pardon L... de ne pas avoir été aussi forte que toi. Pardon d'avoir sombré malgré l'épaule compatissante de J... (mon homme). Je te pleurais jour après jour dans mon coin pour ne pas déranger ta fille et ton mari. Tu es et tu resteras à jamais mon âme-soeur, celle qui m'a guidé pas à pas. Pardonne-moi j'ai été faible, je le sais, mon corps a ̀lâché, mon corps a ̀changé, fatiguée et perdue je sombrais.

Ta mort a été si soudaine, un choc pour tous les tiens. Pardon de ne pas avoir continué nos activités communes, sans toi je n'étais plus rien, nous partagions tellement de belles choses que mon coeur pleure, pleure...

Égoïste,je ne voulais pas accepter ta mort alors je me faisais souffrir pour te garder un peu en moi. Mais un jour j'ai compris que c'était ta délivrance. Mes pleurs, mon corps, mon coeur et mon âme sont touchés à tout jamais.

Pardon toi qui ne t'es jamais apitoyée sur ton sort.

Pardon de ne pas avoir continué d'épauler ton mari et ta fille, mais que veux tu L.... Qui suis-je pour souffrir autant qu'eux? Alors petit à petit j'ai estompé mes allers et venue chez toi. J'ai gardé mon chagrin pour moi.

Ma grande amie, gentille, adorable, parfaite, mon âme-soeur, on se retrouvera j'en suis certaine...

Le mal avait commencé son processus et je sombrais à petit feu...


DIABLESSE93


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