Chapitre 1

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Donc voici le premier chapitre de EHA

En espérant que vous aimerez!

  Chapitre Premier

Toutes cette soie allait finir par me rendre malade. Non, mais c'est vrai, pourquoi remplir son cercueil de soie alors que vous êtes morts?! La logique –illogique- des morts-vivants, j'imagine... Je pris mon pieu de séquoia d'une main et l'enfonçai profondément à l'intérieur de cette cage thoracique qui, malheureusement pour elle, se trouvait sous mes mains. Eh, oui, le pieu fonctionne. D’ailleurs, n’importe qui mourrait en se faisant transpercer le cœur. Et un de plus. Je crois bien que c'était le vingt-troisième à mon compteur et ce sentiment de répugnance que j'éprouvais à chaque fois, était encore bien ancré à mon cœur. Je soupirai. Je regardai le vampire, mort de mes mains cette nuit. Un homme, cheveux bruns et long, trait harmonieux. Il aurait pu être mignon, si il n’avait pas été mort. Des fois je me disait que c'était dommage qu'il ne soit pas possible d'être amis avec eux, mais dans ces moments de folie, je me rappelais ce qu'ils étaient et ce qu'ils avaient, probablement, un jour fait. S'ils ne l'avaient pas encore fait, ils le feront un jour. C'était de la prévenance. La pièce était dans les tons crème et marrons, très impersonnel comme choix. On se serait dit à l'hôtel. Pas que je ne veuille dormir dans un cercueil, mon lit était très confortable, merci bien.

Dans toute cette impersonnalité il fallait dire que je faisais peut-être un peu tâche dans le tableau, mais je m'en fichais comme de ma première chaussette. Avec mon traditionnel pantalon noir, mon t-shirt rouge, ma veste en cuir et mes bottes super-silencieuses, je faisais un malheur! Mes cheveux rouges dans la pénombre - qui étaient attachés en queue haute, mais m'arrivait encore au milieu des omoplates,- ne me permettaient pas bien des choses question vestimentaire.

Je sentis un léger mouvement dans mon dos, celui-ci suffit à donner l'alerte à tout mon corps qui réagit à une vitesse ne pouvant être suivi par l’être humain. Un vampire, même un demi-vampire comme moi, bougeait beaucoup plus vite qu’un humain. C'est comme ça qu'en moins d'une seconde, je me retrouvai derrière la personne qui avait fait la malheureuse erreur de retenir mon attention. Je pris mon katana, arme japonaise ressemblant légèrement à une épée, et glissai la lame sous la gorge de l'intrus. Un cou pale et sans défaut, pensai-je. Quelle ne fut pas ma surprise de retrouver une tête blonde châtaine, mieux connu sous le nom de Damian. Il se défit de mon emprise comme s'il avait toujours fait ça et me fit face. Encore une fois, ses yeux d'un bleu électrisant retinrent mon attention.

- Oui? Répondis-je, pressé d'en finir.

Ce n’était pas que j‘étais impoli, seulement que je ne trouvais aucun intérêt à discuter avec un vampire qui me troublait plus que jamais, dans une chambre ou un autre vampire était mort embroché sur un pieu et pour finir, avec le sang du dit vampire sur les mains. Non, aucun intérêt.

Il fit passer son regard sur toute la salle, s'arrêtant une seconde sur le cadavre du vampire et je ne pus retenir un léger sourire de fleurir sur mes lèvres à la satisfaction de le mettre en rogne. Même si je savais pertinemment que c'était une mauvaise idée de mettre un vampire de son calibre en colère, ça me mettait toujours de bonne humeur de réussir à voire une quelconque émotion transparaître de son visage toujours si impassible. Puis ses yeux se reposèrent sur moi, comme impérieux.

Soudain, j'eus comme une illumination. Et s’il était ici pour me tuer? Après tout j'avais tué nombre de ses confrères et consœurs. Je commençais à m'en inquiéter, mais me gardai bien de le lui faire savoir. Règle numéro un avec les vampires, ne jamais étalées vos faiblesses. Ça serait vraiment le comble s'il croyait que j'avais peur de lui. Même si au fond de moi, je savais ne rien pouvoir lui cacher. Il aurait pu lire en moi comme dans un livre ouvert s’il avait voulu. Mais il y avait une autre raison encore plus évidente, les vampires assez puissant peuvent… sentir les émotions les plus courantes comme; la joie, la dépression, la haine, le désir, la peur et l’anxiété. Autant dire qu’ils étaient de réels détecteurs à mensonges ambulant!

Faith Kelly, tome 1: FataleWhere stories live. Discover now