Un bref instant

Comment?

Pdv jean
Je regardais fixement ses grands yeux noisettes, je pouvais y sentir toute la souffrance et les tourments de son âme enchaînée de tristesse. Ce qu'il s'apprêtait à faire était évident, mais comment? Comment un être peut il arriver à une peine telle que la mort reste sa seule solution ? Comment ces ténèbres infini peuvent ils paraître plus attrayant que la vie elle même? Mes yeux devaient quand à eux refléter mon incompréhension, je tenais encore fermement son épaule de peur qu'il ne tombe entre mes doigt. Cela faisait quelques minutes que nos regards s'accrochaient l'un à l'autre, comme si il ne restait que cela qui importait. J'oubliais le train que je venais à l'instant de louper, mes vêtement dégoulinant d'eau de pluie sur le sol sale et usé, mon téléphone posé un peu trop en évidence sur le siège que je m'étais empressé de quitter pour secourir cette pauvre âme. Il n'y avait que ce jeune visage déformé par la peur et la détresse. Soudain les doux yeux noisettes se fermèrent, et le corps entier du jeune garçon tomba sur le sol, mes bras s'enroulèrent inéxtrémis autour de sa taille afin de ne pas le laisser tomber. Le pauvre semblait s'être endormi, il devait être épuisé aussi bien émotionnellement que physiquement parlant. Je l'allongeait sur les sièges vides de la rame encrassée, reposant sa tête sur mon sac encore humide. Je regardais son visage comme apaisé par le sommeil, il avait l'air d'un ange.
"Mais qu'est-ce  que je vais faire toi?"
Mes doigts se baladaient dans ses boucles brunes, je ne pouvais me résoudre à le laisser seul ici, je ne pouvais pas non plus appeler la police, refiler le problème à un autre n'est pas mon genre. La solution était évidente, il fallait que je le ramène à la maison, au moins le temps qu'il se réveille.