Chapitre 3

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ATTENTION : Chapitre comportant des propos pouvant être choquant.

Lisa se rendait le cœur lourd jusqu'à son collège. Ce matin, en se réveillant, elle avait repensée au fameux carnet dans lequel elle avait écrit le destin qu'elle souhaitait à sa pire ennemie. Elle l'a alors réouvert et, en relisant son écrit, un sourire était né sur ses lèvres. Pas un sourire malsain ou meurtrier, non. Simplement un sourire que l'on a lorsque l'on aperçoit une petite source de lumière dans une grotte sombre. Tout les démons de Lisa étaient redescendus tout au fond d'elle, dans leur gouffre. Elle était redevenue l'adolescente harcelée, timide et silencieuse. Elle avait repris ses habitudes "d'avant".Elle avait remit son vieux sweat et son jean et avait laissé son visage au naturel. Elle était simplement elle, elle était Lisa.

Elle arriva devant cet endroit qu'elle appelait au fond d'elle-même enfer. Cet endroit ne lui avait apporté aucun bonheur. Il ne lui avait apporté seulement que des souffrances profondes et irréparables. Certains adolescents se plaignaient de devoir retourner au collège après deux semaines de repos mais, pour les élèves harcelés, la fin des vacances était comme un non à un mariage qui avait prit un an à organisé, comme une fausse couche après une grossesse douloureuse de neuf mois, c'était comme se prendre une nouvelle balle alors que votre ancienne cicatrice était presque soignée. Cela était la même chose. La reprise des cours annonçaient pour elle et bien d'autres élèves, l'arrivée de nouvelles insultes, de nouveaux coups et de nouvelle phrases blessantes après avoir passés deux semaines à les gommer.

Elle entra dans son établissement scolaire après une longue hésitation. Elle baissa les yeux ne voulant pas croiser les regards de ses agresseurs. Elle partit vers son rang et s'essuya une larme tentant de s'échapper. Lisa se s'était oppressée lorsqu'elle se trouvaient entre plusieurs élèves appréciables de son collège. Comme le vilain petit canard, elle était la seul " intello", "erreur du monde" ou " coincée" au milieu de ces personnes.
Elle voyait des sourires sur leurs lèvres, des étoiles dans leurs yeux, des joues rougis lorsqu'ils apercevaient la personne faisant battre leur cœur. Très souvent, la jeune adolescente se demandait ce que cela faisait d'être heureux. Elle n'avait pas éprouvé ce sentiments depuis de longues années. Si longues qu'elle ne se souvenaient même pas ce que cela faisait d'être heureux. Elle ne se souvenait plus de l'amour, de l'amitié, de l'attachement. Elle n'était même pas rattachée à ses parents.

Hier, lors de son défoulement, ce n'était pas du bonheur mais plutôt un soulagement qu'elle avait ressentie. Imaginez-vous garder des tas d'insultes, des coups et des remarques blessantes pour vous et vous seule. Vous ne pouvez ne parler à personne car il n'y a plus personne ici. Vous vous sentez abandonnée, seule. Vous vous demandez souvent si cela va changer, si vous êtes condamnés a vivre un enfer ou à trouver une lueur d'espoir vous faisant remonter à la surface.
Lisa avait longtemps espérer trouver cet étincelle qui lui ferait retrouver l'allégresse mais, elle n'était pas venue et la jeune fille avait perdue la foi, elle était noyée dans son chagrin et sa souffrance depuis longtemps.

PDV LISA

- Salut la victime. S'exclama Enzo, le petit-ami de Vanessa. Tu as retrouvé tes habits à deux euros ? Dommage. Au moins on voyait un minimum tes atouts féminins avec ta robe.

Je rougis de honte. Il avait prit une voix perverse lors de sa dernière phrase. Il commence à passer sa main sous mon sweat mais je me retire prise de panique. Je me recule et le fixe avec un regard terrorisé.

- On se revoit tout à l'heure. Me dit-il.

Nous entrons dans la salle de classe. Je m'assois au fond, toujours près de la fenêtre. Comme ça, je pouvais m'immerger dans mes pensées durant une heure complète. Je n'écoutais presque jamais les cours. Je préférais profiter de ces heure pour me vider la tête et oublier tout ce que je vivais. Le faite de pouvoir contempler le paysage durant ce temps me permettait de m'évader encore plus. Je regardais les quelques nuages présents dans le ciel. Mon regard était implanté dans celui-ci laissant les rayons du soleil glisser sur mon visage.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 01, 2016 ⏰

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