Arizona était appuyée contre le comptoir du bureau des infirmières, son stylo fermement coincé entre ses dents. Elle savait que un l'instant, elle était affreusement ridicule. Son visage rouge de colère, la mâchoire fortement contractée autour du petit bout de plastique, ses mains crispées sur ses feuilles maintenant froissées. Elle était chirurgienne, chef du service pédiatrique à l'hôpital Seattle Grace. Les plus grands médecins du pays y étaient réunis : de la neurochirurgie à la plastique passant par l'obstétrique et la chirurgie générale. Un centre hospitalier très réputé qui faisait la fierté de leur chef Richard Webber, ou bien de n'importe quel membre du personnel de cet hôpital.
Laraison de cette colère ? Mark Sloan. Chef du service de la chirurgieplastique, homme remarqué pour son talent en reconstruction facialeou simplement de la délicatesse dont ses mains pouvaient fairepreuve. Mais en tant que personne et non pas médecin, c'était unetoute autre affaire. Vaniteux, arrogant, superficiel et la définitionmême du narcissisme. Si l'attention n'est pas portée sur lui, etbien il faut qu'elle le soit ou le devienne. Physiquement, c'est unhomme charmant et il s'en rend bien compte. Cheveux poivre-sel, unelégère barbe bien rasée de la même couleur et des yeux bleus-grisqui pourraient faire tomber n'importe quelle femme. Ajouté à celases belles paroles, et rapidement il ne sera plus seul. Desinfirmières aux anésthésistes passant par les psychologues oumêmes les femmes de ménages. Pas une seule femme de cet hôpitaln'a pas eu le droit à ses mots doux et moi y comprit.
Cecomportement ne crée chez moi que de l'agacement, et si certainespersonnes y voient de l'admiration, qu'elles viennent m'expliquer. Etc'est ce même comportement qui engendre mon état d'esprit actuel !La colère, la rage, la haine, la répulsion. Je vais sûrement troploin dans mes mots, pourtant ils décrivent mes pensées àl'instant. Un sourire charmeur au coin des lèvres qui dévoile unerangée de dents blanches, appuyé contre le mur, ses bras croiséssur son torse finement musclé. Quel homme parfait !
Saufque celui-ci est actuellement en train de flirter avec ma femme !Callie Torres. Mon épouse, la mère de ma fille, la personne quirésonne en moi, vous m'avez comprise. Un homme comme lui, enjôleuret vulgaire ne mérite pas une dame comme cette magnifique latino.Ses longs cheveux noirs viennent encercler son visage aux traitsprononcés et lèvres pulpeuses, sur lesquelles, un doux sourire estposée.
Sesyeux noirs s'assemblent avec ses cheveux et sa blouse de médecinvient épouser les courbes généreuses de son corps. De loin onpourrait croire que un ange habite cette chair, mais pourtant, unsang chaud coule dans ses veines. Un tempérament de feu qu'il nevaut mieux pas éveiller si vous ne voulez pas en subir lesconséquences, et ceci la rend plus que désirable. N'importe quivoudrait d'une femme comme Callie à ses côtés pour passer le restede son existence paisible.
Marky compris, il a bien vue qu'elle était différente de toutes cesinfirmières superficielles et sans valeur. Je n'ai jamais étéproches avec le personnel de cet hôpital, seul deux ou troispersonnes se détâchent du lot. Notemment April Kepnner, unechirurgienne aussi, beaucoup la trouve agaçante mais je l'apprécie.On partage la même excitation, la joie de vivre et la bonne humeur.Quelque chose que Callie m'a dit aimer chez moi dès qu'elle m'a vue,mon optimisme et ma joie de vivre. En plus des mes yeux bleus, de mescheveux, blond, de mon sourire ou encore de ma passion pour montravail. Je pense qu'elle et moi on s'est bien trouvées, ou plutôtje l'ai bien trouvée puisque je l'ai embrassée dans les toilettesde ce bar. Bon ça paraît bizarre mais je lui ai quand même passaitla bague au doigt il y a peu.
Etje devrai rester ici à la regarder se faire draguer par un abrutiqui pense seulement à la mettre dans son lit, évidemment. Parce quetout le monde pense que je suis trop gentille, que je suis incapablede m'en prendre à quelqu'un ou de me défendre. Ils pensent queArizona Robbins ne peut pas exprimer sa jalousie ou ses émotionsautre que la joie.
Rapidementj'attrape le stylo qui était entre mes dents et le remet dans lapoche de ma blouse, regroupant mes dossiers sous mon bras. Je me metà avancer vers leur direction, le pas rapide et mon visage fermé.Je me place aux côtés de Callie, mes dents serrées entre ellessous cette jalousie qui me ronge un peu plus à chaques minutes.
"DégageSloan" Je grogne méchamment en le regardant alors que mes deuxinterlocuteurs me regardent avec étonnement. Mon épouse écarquilleles yeux à mon ton glacial, totalement inhabituée à cecomportement chez moi.
"Ar-Arizonaqu'est-ce que tu fais ?" Elle demande en se tournant vers moi,ses sourcils froncés.
"J'enai assez de le voir te faire les yeux doux et de regarder ton corpstoutes les deux secondes !" Callie secoue la tête, totalementahurie par cette réaction de ma part. Même Mark ne semble passavoir comment réagir face à moi, normalement si naïve et toutegentille qui voit des papillons un peu partout. Je sais m'imposer entant que médecin, alors je saurai le faire en tant que femme. Quandje vois Mark ouvrir la bouche pour tenter de prendre la parole jelève ma main, ce geste le fait aussitôt recoller ses lèvres entreelles.
"Callie... j'ai un patient qui aurait besoin que tu lui examine la jambe, tupeux allez faire ça s'il te plaît ?" Elle hoche la têtelentement, incertaine mais fini par sourire faiblement à Mark etm'embrasse la joue puis s'éloigne. L'homme âgé de la quarantainese racle la gorge en enfouissant ses mains dans ses poches.
"Bon bah... je vais y aller" Il se retourne et commence à partir mais je le stoppe, l'appelant par son nom au milieu du couloir. C'est à ce moment précis que ma nouvelle réputation commence, fini Arizona Robbins la fille sympa. Laissons place à une partie de moi même beaucoup plus... authentique et surtout réelle. Je m'avance vers Mark assez rapidement pour placer mes mains sur ses épaules, en un bref coup sec, mon genou atterri dans son entre-jambe. Un gémissement de douleur quitte ses lèvres alors qu'il se pli en deux, posant sa main sur ce même endroit. Je peux sentir le regard de toutes les personnes présentent dans la pièce, fixés sur moi comme le monstre de foire que je viens de devenir. Et je sais que d'ici à peine cinq minutes, tout l'hôpital sera au courant y compris Callie, et c'est exactement ce que je veux, qu'elle le sache.
"Personne ne s'approche de ma femme."
Un petit OS tranquille sur Calzona pour varier un peu. Il était surtout un petit entraînement mais bon je vous le poste quand même. Hésitez pas à me dire vos avis et remarques dans les commentaires :)
Twitter : EtherReal_
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Jalousie
FanfictionArizona ne supporte vraiment plus de voir sa femme se faire draguer par le seul et unique, Mark Sloan.