Laisse-Moi Être Heureux

Hello bande de compote de rhubarbe ! Voici un petit matoine, histoire de patienter ! Je tiens à préciser que ce n'est qu'une fiction, tout droit venu de cerveau fou, et que j'adore et respecte énormément Antoine Daniel et Mathieu Sommet.
Je précise aussi que ce O.S comporte une scène violente (aussi bien verbalement que physiquement).
Voilà, il me semble avoir tout dit..

Bonne lecture les asticots !

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Pdv Antoine

Je t'aime Mathieu... Je t'aime tellement et tu me manques. Tu es dans mes bras mais tu me manques quand même. Je t'aime si fort que je veux passer toute ma vie à tes côtés. Mais toi... Toi, tu as peur de l'engagement, tu ne veux pas te sentir comme un oiseau prisonnier et malheureux. Je ne veux que ton bonheur, je ne suis heureux que lorsque tu l'es. Alors je patiente : un jour tu seras prêt et je serai là ! Cela peut paraître ridicule mais n'est ce pas naturelle quand on aime une personne à ce point ?
Tu es sur moi et tu bouges, couvert d'une fine couche de sueur qui te rends incroyablement sexy. Moi, je bouge mes hanches et gemis de plaisir; te sentir en moi est une sensation si forte, si magique. Je regarde tes yeux si bleus, ton visage si doux, tes mèches collées à ton front, bref, tout !

Sept mois ont passé depuis notre rencontre. Sept mois de bonheur. Mais sept mois de tristesse aussi ! Je te vois quasiment jamais. Mais tu viens me voir chaque mardi, tard, puis tu repars, à l'aube. Je passe mon temps à attendre ta visite, à t'attendre, à souffrir de ton absence. Puis tu viens, on fait l'amour et, dès que cela est terminé, tu restes une heure tout au plus dans mes bras avant de t'en aller. Tant pis, je taime et je t'attendrai aussi longtemps qu'il le faudra.

Mais ce soir, une chose inhabituelle s'est produite : tu t'es endormi à mes côtés ! Je te regarde tendrement. Si tu savais à quel point tu es beau quand tu dors ! Mais une vibration brève me sortir de la rêverie : ton portable à reçu un message.

J'ai beau me dire que je ne dois pas le regarder, par respect pour toi, ma curiosité prend le dessus.
Je trace ton code que je connais par coeur; je t'ai regardé le faire tant de fois. Je regarde le message. Une gifle monstrueuse me frappe au visage : six mots... <<Mon chéri, tu me manques trop !😢 <3 >>

Je regarde l'expéditeur : c'est encore pire : <<Plan Q 2>>.

Fou de rage et totalement abasourdi, je regarde ses contacts : c'est de pire en pire !!!

Plan Q 1, Plan Q 2, Plan Q 3, Plan Q 4, Plan Q 5 et....Natacha chéri...

Ma vue se trouble à cause de larmes qui menacent de couler...puis peu après, un torrent de larmes jaillit de mes yeux. Ce n'est pas vrai ! Ça ne peux pas être vrai ! Non ! Pas lui ! Pas mon Mathieu....
Avec colère, je regarde un peu plus en détail les conversations, et là, le monde s'effondre : Mathieu est marié avec cette Natacha..ils ont une fille... une violente nausée m'envahit. Certain de ses plans cul sont des filles, d'autres sont des hommes...et moi.. Où suis-je dans son répertoire ? Pas le moindre Antoine...puis en lisant la discussion avec le plan cul numéro 5, j'ai une désagréable impression de déjà vu. Je regarde le numéro. C'est le mien.

Je ne suis donc que le plan cul numéro 5 de celui qui faisait battre mon coeur ! C'en est presque logique: il ne venait me voir qu'un soir par semaine, il ne voulait pas d'engagement, juste...du fun ! Connard !!!!

Je me lève alors et me dirige vers la salle de bain. Je ne retiens plus les larmes, les laissant couler le long de mes joues. Je lève mon visage vers le miroir : mes yeux rouge sang explosés, mon nez coulant de manière repoussante, mon visage bouffi et luisant, mes mains tremblantes... Comment, en l'espace de quelques minutes, je suis passer de l'homme le plus heureux de la Terre, à celui le plus triste et en colère du monde ? Tous ces mensonges, cette trahison... je me sens ridicule, humilié, détruit.
Lentement mes larmes s'arrêtent, sèchent. Ma tristesse et mon désespoir se transforment en une haine et un besoin de vengeance. J'ai presque l'air d'un monstre !
Puis soudain, une idée fixe se met à trotter dans mon crâne : si je ne peux avoir Mathieu pour moi seul, alors, personne ne l'aura ! Mais je veux qu'il souffre ! Exactement comme j'ai souffert pendant ces sept mois et en particulier ce soir !!!

Je ferme toutes les portes de mon apart', pour l'empêcher de fuir puis je reviens à côté du lit, où il est encore dans les bras de Morphé. Un air doux et innocent est posé sur ses lèvres. Pourtant, maintenant j'arrive à percevoir l'ordure qui sommeille en lui. Sans réfléchir je lui mets une claque monumentale pour le réveillé. Il se réveille en sursaut en criant.

"Putain Antoine ! Qu'est ce qui te prends ?!" Me dit-il.

Puis son regard de fixe sur moi. Il semble avoir peur ; c'est vrai que je doit être terrifiant.

"An..Antoine..."

Je ne lui réponds pas, je n'y arrive pas à cause de ma colère. Ses yeux dérivent alors sur ma main droite tremblante qui tiens fermement un long couteau de cuisine. Son souffle s'accélèrent et ses yeux traduisent de la peur et de l'incompréhension.

"-Antoine !!! Réponds-moi ! Tu me fait peur !

-ET TOI TU ME DÉGOÛTES !!!!" Répondis-je en montrant son portable sur la page des contacts.
Il comprend alors que je suis au courant de tout.

"-Antoine....calme toi...je..je peux tout t'expliq...

-MAIS TA GUEULE !!! T'AS PAS BESOIN DE M'EXPLIQUEE QUOI QUE CE SOIT !!!! JE SAIS QUE T'ES LE PIRE DES CONNARDS ET DES FILS DE PUTES QUE LA TERRE N'AIT JAMAIS PORTÉ !!!!..."

Ma voix se casse au fil de mes insultes.

"-JE T'AIMAIS COMME J'AI JAMAIS AIMÉ UNE AUTRE PERSONNE !! T'ÉTAIS TOUT POUR MOI !! J'AURAI TOUT FAIT POUR TOI !! ET TOI.....JE SUIS JUSTE LE PLAN Q NUMÉRO CINQ !!!! TU VEUX PAS D'ENGAGEMENT ET T'AS UNE FEMME ET UN GOSSE !!!!! TU M'AS VRAIMENT PRIS POUR UN CON TOUT CE TEMPS !! T'IMAGINE PAS À QUEL POINT TU M'AS RENDU MALHEUREUX !!!! ET SI JE PEUX PAS T'AVOIR ET BIEN...PERSONNE NE T'AURA !!!!!!"

Dans un instant de déchaînement, je lui plante avec violence mon couteau dans sa cuisse gauche. Il hurle de douleur, et de peur sans doute... aussitôt, j'abats une seconde fois ma lame dans son épaule, puis une troisième fois, puis une quatrième fois, toujours avec davantage de violence et de haine. Il se lève et court dans l'appartement. Il tente de partir, mais les portes sont fermées. Il tente de se cacher, mais je le trouve toujours et le frappe de ma dague vengeresse, le faisant hurler de plus belle. Je crie moi aussi. De rage et d'amour.
Et cette chasse, cette torture continue.

Au bout d'une heure, Mathieu s'effondre sous un ultime coup. Je ne m'arrête pas tout de suite pour autant : je continue de l'insulter, de le frapper, de pleurer... je m'arrête à bout de force et le regarde : je n'arrive presque plus à discerner les traits de son visage. Il est couvert de sang, les yeux fermé et la bouche légèrement entrouverte.
Je me lève, écrit mes aveux sur une feuille, puis reviens vers mon amour. Je pleure. Et je n'arrive plus à murmurer d'autres mots que celui de "Mathieu". Il est si beau.

Mon ange, tu m'a fait tellement de mal. Je ne peux être heureux si tu existes..mais je ne peux l'être si tu n'es pas avec moi. Tu méritais de mourir. Maintenant, laisse moi mourir à mon tour. Je ne peux plus connaître le bonheur ici. Je ne veux plus de connaître, je veux t'effacer de ma mémoire, je ne veux plus souffrir. Alors je dois mourir. J'approche le couteau de mon cou. Si je tranche ma jugulaire ou ma carotide, je mourrai de manière certaine. Je suis athée et pour moi, il n'y a plus rien après la mort. J'aurai donc la chance de ne jamais te revoir ni d'en souffrir ! Je t'aimerai éternellement, toi, l'homme qui à gâché ma vie et qui me pousse au suicide.

Adieu Mathieu...