Amnesia

2. Jour 2

Le lendemain matin, quand elle se réveille, il fait jour.
La jeune femme voit enfin à quoi ressemble la forêt dans laquelle elle s'est réveillée quelques heures plus tôt. De jour c'est beaucoup plus jolie, se doit être l'automne des feuilles de toute les couleurs sont dans les arbres et au sol.

La fugitive regarde ses mains et les trouvent très rouge en les comparant à ses avant-bras elle hausse les épaules puis tend les jambes pour s'étirer, elle essaie de comprendre d'où vient le problème et son regard se pose sur son genou ou elle découvre une plaie. Elle n'a pas mal, mais elle grimace à la vu du liquide rouge qu'il y a partout.

En plus du sang, elle remarque un morceau de bois dans la plaie de son genou, elle le saisi et le retire sans sourciller avant de l'envoyer un peu plus loin.

Son ventre gargouille, elle sursaute, ne comprenant pas d'où vient le bruit, puis sa recommence et elle repense à ce qu'a dit un des hommes la nuit passée, elle doit manger. Le problème c'est qu'elle est seule, perdue et qu'elle ne sait pas comment trouver à manger dans la forêt. Sa première décision est de quitter la grotte, son seul abri.

Une fois dehors, elle lève la tête vers le ciel et constate que les étoiles ne sont plus là. C'est étrange pour elle, le ciel est maintenant bleu alors que quelques heures plus tôt il était noir. Dans la forêt il n'y a aucun bruit mis à part celui des oiseaux. C'est comme si elle était la dernière sur terre, pas de chance, c'est une humaine amnésique.

Pour profiter des arbres, du chant des oiseaux et du soleil qui réchauffe sa peau froide, elle tourne doucement sur elle même en regardant ou elle peut aller, quand elle arrête de tourner, un homme la regarde, elle est pétrifiée quand il tousse pour montrer sa présence.

La veille, on a voulu la tuer, cet homme a un fusil sur l'épaule gauche, la jeune femme effrayée, le fixe pendant une longue minute, puis elle lui tourne le dos et se met à courir à une vitesse phénoménale. La peur de mourir et l'adrénaline l'aide.

Elle fuit la grotte qui lui a servie d'abri. La fatigue se ressent assez vite à cause du manque de nourriture et d'eau, elle s'adosse à un tronc d'arbre choisit au hasard et réfléchit vite.

En écoutant le silence, elle remarque que le seul bruit qui perturbe le silence, c'est sa respiration bien trop bruyante.

« Il me faut de l'eau » murmure la vagabonde dans un soupire avant de fermer les yeux et laisser sa tête posée contre le tronc de l'arbre.

Après de longues minutes, elle se relève prudemment et regarde les alentours. Son idée pour la journée, du moins, ce qu'il en reste, est de trouver à boire et à manger. La ''Chasse à l'eau'' dure plus de deux heures et rien... Elle abandonne épuisée, assoiffée et affamée.

Un autre arbre lui sert de siège, en s'asseyant elle passe une main dans ses cheveux sale, humide et rougit par le sang qu'elle avait sur les mains.

Elle ferme les yeux en soupirant et s'endort, à son réveil, les étoiles et le ciel noir son de retour, un léger sourire s'étire sur ses lèvres, elle aime la nuit. Pourquoi ? Peut être parce que c'est en pleine nuit qu'elle s'est réveillée.

S'étant déjà reposé, elle fixe les étoiles jusqu'à ce que le soleil reprenne la place qui lui est dût dans la journée.