Mardi 02 Septembre 2015, Rentrée scolaire, 14H30, Banlieue Parisienne.
Je lance un regard anxieux derrière moi, les mains moites. Mes amis ne sont pas là. Et s'il ne venait pas ?
« Ne soit pas débile, Barb. » Rétorque ma conscience.
Ouais, mais imaginons ? Je vais devoir marcher écrouler par le poids des regards sur moi, juste à cause d'un nom lancée dans les aires. Je déteste les rentrées.
Un frisson me parcourt le corps, et je commence à avancer quand une main s'abat sur mon épaule. Rapidement, je me retourne et voit avec étonnement mon ami Alexis, un sourire imbécile sur le visage.
« - Stressée ?
-Pas du tout. Je tourne la tête, cachant mes joues rougis.
-Barbara, il change de position pour me faire face, je te connais par cœur. Un rire moqueur s'échappe de ses lèvres. Et là tu as clairement peur. »
Je lui tire la langue avant de rire un peu. Doucement, il attrape ma main, et s'avance, c'est seulement quand je le vois faire un signe à sa sœur que je remarque les autres.
Alexia, Ella et Lucas, ils sont tous là. Je prends la tête et suivit par Alex', je me dirige vers eux.
-Alors la baleine, t'essayes encore de pécho Alexis cette année ?
Surprise, je me retourne pour faire face à mes interlocuteurs, et je ne suis même pas choquée quand je vois qui vient de dire ça : Lillian et Dimitri.
« - Laisse rouler, Barb'. Ils n'en valent pas la peine. Intervient Alexis tout en leur envoyant un regard noir.
-Facile à dire pour celui qui à trouvé ce surnom. » Répliquais-je.
Il est vrai que j'ai été un peu mauvaise avec lui sur ce coup, mais il faut me comprendre. J'ai rencontrée Alexis il y a trois ans de ça, à la rentrée de sixième. Il faut savoir que cette année, et un peu celle d'après aussi, à été la pire de toute ma vie. La plupart des personnes que je considère comme mes amis étaient hypocrite avec moi, et s'amusaient à me pourrir la vie dans mon dos. Et puis Alex' est arrivés, comme un rayon de soleil. Pourtant, il était comme les autres, c'était même le pire, mais il disait m'apprécier, et ça même si ce n'était pas le cas de sa sœur, et j'y croyais. Pour tout dire, j'était presque sur d'être tombée amoureuse de lui (ce qui s'est avéré faux par la suite), et malheureusement tout le monde l'a su. Je suppose qu'une grande partie de mon malheur de l'époque est dû à ça. Enfin, bref. Arrivés en Cinquième, je n'ai plus eu aucune discussion avec lui, et j'ai compris la naïveté dont j'avais fait preuve, la connerie même. Son mutisme à mon égard a à peu près duré jusqu'au mois de Janvier 2015. Je ne sais pas pourquoi il a changé sa façon de me voir, ou de me traiter. Mais depuis Janvier, il m'appelle très souvent, et on discute des heures entières, il se comporte avec moi comme avec sa sœur.
La mâchoire crispée, il me regarde durement. Et sans un mot, il se dirige vers le petit groupe, s'installant entre Lucas et Alexia, et coupant leur discussion par la même occasion.
Je n'aurais pas dû dire ça, mais je ne veux pas qu'il joue les hypocrites, c'est à cause de lui que j'ai ce surnom maintenant, il ne peut pas mettre la faute sur eux.
La brune me lance un regard inquisiteur, par lequel je réponds par un petit mouvement d'épaules.
Alexis est le genre de garçons qui possèdent beaucoup de facette, et même après toute ces années, j'en découvre de nouvelle tous les jours. Ces ce genre de mecs populaire et beau qui ne traite pas très bien les filles, mais qui empêchent quiconque d'approcher sa sœur ou plus récemment moi.
Notre groupe est composé de cinq personnes en m'incluant : Alexis, Alexia, Ella, Lucas et moi. Il a bien un autre garçon, ce qui à était très dur, pour lui, d'accepter. Il ne pouvait pas supporter Lucas, enfaite-il ne supporte aucun garçon qui approche sa sœur. Il est moins craintif avec moi, cela dit quand un garçon me drague, il est le premier à me dire que c'est une blague et que je ne devrai pas les approcher. Je sais bien qu'il fait ça pour moi, mais c'est parfois blessant. Comme s'il était incapable de me voir avec un garçon, vu mon physique. Et il y a Ella, mais c'est différent. Il ne dit rien à la rousse, car il sait pertinemment qu'elle ne sortira pas avec les garçons qu'elle approche, bien qu'il soit tout de même vigilant ; c'est sa copine.
Il est vrai, que le fait qu'il me tienne la main, et qu'il m'enlace par moment peut porter à confusion, mais notre relation est purement platonique. Comme des frères et sœur.
Un sourire amusée apparaît sur le visage de la rousse, quand doucement il vient déposer ses lèvres sur les siennes. Alexia commence à ricaner, mais s'arrête bien vite quand elle se prend un coup de coude dans les côtes. Et Lucas se met à rire.
Un sourire béat s'affiche sur mon visage, toujours placée à quelques mètres du groupe. Je pourrais me plaindre des jours entiers, rien ne peut remplacer mes amis. Et même si nous venons de monde différent, ils sont tous ce dont j'ai besoin.
L'appel du directeur me sort de ma torpeur, et je vais rejoindre tout le monde près de l'estrade.
C'est dingue comme une personne est définis par les gens qui l'accompagne. Lillian et Dimitri avec les populaires, les Punk/Rock d'un cotés, les fils à papa de l'autre, ou encore les « normaux » comme j'aime les appeler éparpillés en groupe d'affinité. Il n'y a que le notre qui ne rentre pas dans ses cases. Les jumeaux étaient et sont encore des populaires, Ella est ce qu'on peut appeler normal et Lucas, un musicien. Il n'y a que moi de paumer, encore. Je n'ai jamais fait partie d'un groupe, à part si celui des laisser pour-compte existe. Et même ces personnes auraient été mieux considérées que moi. Alors oui c'est dingue cette façon que les personnes ont de se définir avec les gens qui les accompagnent. Sans eux, je ne suis absolument rien. Sans moi, ils restent quelque chose.
Quelque soit l'endroit où je regarde, les groupes sont formés. Enfaite même Alexis et tout les autres sont partie pour rejoindre leur monde respectif et comme à chaque rentrée me voilà seul. Cela dit, il y a bien quelqu'un qui attire mon regard. Je ne l'ai jamais vu. Il est surement nouveau, mais ce n'est pas pareil, pas lui. Habituellement, je ne fais pas attention à eux, ils choisissent vite leur camp, et ce n'est jamais ceux que j'apprécie. Pourtant lui à quelque chose. La rentrée est le genre de jour où on évite le plus possible le regard du proviseur. Que l'on soit nouveau ou pas, la seule chose qu'on veut c'est rentrer en classe, et passer à autre chose. Mais pas lui, je ne vois pas son visage, pourtant je suis sur qu'il boit les paroles du directeur, comme s'il était intéressé. Et il à un look assez singuliers. Un skinny noir avec des Doc Marteens et un tee-shirt Jack Daniels, qui laissent découvert des bras légèrement dessinés. Le groupe des musiciens, j'en mettrais ma main à couper.
« -Après Alexis, c'est le nouveau ? Tu fais vite Barbara. Je ne me retourne pas.
- La ferme. Sifflais-je entre mes dents.
J'entend Dimitri ricaner, mais je me contiens.
« Laisse rouler. » Pensais-je.
J'attends, apeurée, la réaction du nouveau. Parce que c'est ce qu'ils font toujours, ils réagissent et me montrent qu'ils n'ont rien de la personne mature que j'aurais espérer qu'ils soient.
Mais il n'en fait rien, je vois juste qu'un léger sourire s'étire sur son visage.
Notre directeur finit par laisser place aux professeurs qui nous appel chacun notre tour.
Une dizaine de minutes plus tard, c'est au tour de la classe des 3C, malheureusement pour moi les jumeaux se retrouvent dans la classe des A, et avec le nouveau. J'ai eu peu de temps pour voir son visage : De beaux yeux verts, une coupe à la coiffé décoiffé, une peau pâle, et quelques taches de rousseur. Bon dieu.
Ella et Lucas ont été appelés, j'ai encore une chance minime d'être avec eux.
« Barbara Reynolds. »
J'avance dans l'allés, les regards méprisant sur moi, attendus par une Ella et un Lucas tout sourire.
Je déteste les rentrées.
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Let's Roll, Barb' #FreeYourBody
Teen FictionBarbara est adolescente, et en surpoids. Sa vie, elle l'a passe à s'adapter aux autres dans l'unique but qu'on oublie ce dernier détail. Elle calcule tout, souris très peu, et pleure pour n'importe quelles raisond dans l'intimité de sa petite chambr...