Chapitre quatre.

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Je respire fort. Franchement ? Il me fait atrocement peur. Mais.. Il ne faut pas qu'il le voit.

- Zayn recule.

Je pose mes deux mains sur son torse et le repousse pour accentuer mes paroles. Son comportement a changé du tout au tout.. Il me regarde. Je sait qu'interieurement il se bat pour ne pas exploser.. Ça se lis sur son visage.

- Zayn calme toi.. Tout va bien..

Je chuchote presque en le regardant posant ma main sur sa joue.

- Tout ça c'est de ta putain de faute. Est-ce que tu sait ce qu'ils font aux voleurs présumés ? Tu le sait ?

Je le regarde.. Mais de quoi il parle.. ?

- Ils m'ont accusés d'avoir voler ton putain de tube de crème.

Oh..

- Je.. Je suis désolée Zayn..
- Ils me prennent tous pour un fou ici ! Mais c'est en restant ici que je vais le devenir !
- Zayn calme toi !

Il remonte ses manches de colère.. Je.. Oh mon dieu..

- Zayn.. C'est quoi ça.. ?
- Le traitement des voleurs.

Je.. Ça fait comme des brulures.. Oh mon dieu.. Tout ça a cause de moi..

- Je suis tellement désolée ! Zayn.. Je..
- Je pourrait avoir quelque chose ? Ça me fait un mal de chien.
- Bien sur ! Je vais t'apporter ça..
- Merci.

Il se remet sur son lit. Je soupire..

- Je.. Je revient.. Mange.

Il ne répond pas. Je suis bloqué dans la cellule aussi.. J'envoie un message a Karen qui vient m'ouvrir rapidement..

- Lya.. ? Demande t-elle.
- T'inquiète.

Je cour jusque la salle des infirmières. Mais.. Une infirmière est la.. En plus je l'aime pas elle. C'est une connasse.

- Que fait tu ici ? Demande t-elle.
- Je.. J'ai besoin d'un tube de crème.. Et de médicaments.
- Pour ?
- Un patient. Je te ramène le tube après.
- Non. Tu ne prend rien sans autorisation.
- Mais ça presse !

J'attrape le tube et les médicaments rapidement. Mais elle me reprend le tube des mains. Je tire sur le tube a mon tour la faisant presque tomber.

- Je suis au près d'un patient. Il a besoin d'aide. Alors je fait mon boulot.

Je sort rapidement en claquant la porte. Je rejoint la cellule de Zayn. J'entre et laisse la porte ouverte en plaçant un livre posé sur le lit entre le mur et la porte.

- Zayn.. ?

Il se redresse et se met en face de moi.

- Ton bras..
- Tes bras tu veux dire.

Il relève ses deux manches et oh.. Ok. Je place de la crème sur ses bras et masse doucement pour la faire pénétrer.. J'essaie de ne pas lui faire mal mais c'est raté. Il grimace juste mais ne dit rien.

- Tu as de l'eau.. ? Demandais-je.

Il hoche la tête et m'indique un verre remplie. Je sourit et lui donne les cachets.

- Merci.

Il les prends rapidement et souffle. Il rabaisse ses manches. Je range le tube dans ma blouse de travail.

- Tu as mangé ?

Il hoche aussi la tête et me montre le plateau a moitié vide.

- Bien.. Alors.. Je te laisse..
- Hm.. Encore Merci Lya.

Je lui sourit légèrement et reprend le plateau je sort et referme la cellule..

- Lya !

Je sursaute en apercevant Karen..

- Oui.. ?
- Le directeur t'a convoqué dans son bureau. Vite.
- Pourquoi.. ?
- Il te le dira.

Elle me prend le plateau des mains et part. Je baisse la tête.. Bon.. J'avance en trainant des pieds jusqu'au bureau du directeur.. Je toque une fois devant la porte.

- Entrez.

J'entre doucement et referme la porte ensuite.

- Lya..

Je relève la tête.

- Vous avez été tenus au courant donc du traitement de Malik ?
- Zayn..
- Quoi ?
- Son prénom. C'est Zayn.
- Oui bon bref. Je veux que vous restiez éloignée de lui. Il a volé.
- Non !

Il me regarde étonné.. Habituellement je ne dit rien et accepte mon sort. Mais la..

- Qu'est-ce vous dites.. ? Demande t-il.
- Il n'a rien volé du tout ! Je.. C'est moi.. Je lui ai donné..
- Et pourquoi ? Vous n'avez pas le droit !
- Je sait.. C'est juste qu'il était blessé ! A cause d'un gardien débile !
- Lya je ne vous permet pas !
- C'est la vérité.. Il l'a frappé sans retenue..
- Vous devriez être renvoyée.
- Les brulures sur ces bras.. C'est pas un peu trop.. ?
- Ne vous en mêlez pas.
- C'est de trop. Il n'est pas dangereux.
- La coupure sur votre joue ne me dit pas cela.
- Suis-je renvoyée ?
- Non.
- Très bien. J'ai du travail.

Je sort en soupirant. J'avais jamais osé lui tenir tête..

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