7h30:
"You live in the morning with everything you own in a little black case......."Le réveil sonne sur la chanson Smaltown Boy du groupe Bronski Beat qui est un de mes groupes préférés depuis toute petite.
Je me souviens de la première fois que je l'ai entendu. J'avais 7 ans et mon frère 14 ans, il aimait les anciennes musiques de rock et de pop-rock, c'est sûr ce titre de 1984 que je l'entendais se déchaîner. Il chantait fort, faux et il ne connaissait pas du tout les paroles.
Je me postais assise en tailleur devant sa porte, le dos et la tête contre celle-ci dans les moments où il faisait ses devoirs et qu'il devait être calme pour profiter de la voix et de la musique.
Depuis cette époque je n'ai cessé de l'écouter dans n'importe quelles circonstances. Dans les transports en communs, dans la voiture, dans mon appartement, sous la douche, au réveil... Partout où je vais, pour tout ce que je fais mon coeur bat au rythme de cette chanson.
Je dois me lever pour aller à la fac de lettres , c'est mon premier jour et honnêtement, je n'ai pas envie.
J'ai toujours eu du mal avec les nouveaux établissements scolaires. Les élèves se dévisagent, ils oppressent avec leur regard insistant et plein de jugements ridicules mais en quelques sortes moi aussi.
Je passe par la salle de bain, je me douche, je me maquille légèrement les yeux et met un rouge à lèvres noir et je m'habille d'un jean noir, d'un haut gris, d'une veste en jean et des baskets basses noires puis je relève mes cheveux bruns dans un chignon décoiffé d'où je tire des mèches de cheveux sur les côtés de mon visage.
Une fois mon sac prêt, je sors enfin.
Il est 8h.[...]
Je descend de ma voiture, je me dirige vers une grande montée d'escalier où se trouve la grande porte d'entrée vitrée à l'arrivée mais je suis interpellée par un élève, ma foi, assez louche.
<< Excuse moi, je suis Auguste et toi ?
- Je suis Etthel.
- Tu es très belle Etthel.
- Merci, dis-je très gênée.
- Tu es en première année ?
- Hum oui.
-Oh... s'exclame t-il.
-Quoi ?
- J'espérais que tu sois en seconde année avec moi... dit-il perplexe, mais ce n'est pas un soucis, on se verra à l'heure du déjeuner !
- Pourquoi pas.
- Bon j'y vais ! À plus tard !
- À plus tard. >>Auguste est reparti à toute hâte comme si il allait raté son cours hors il est 8h20 et les cours débutent en après-midi car ce matin nous avons tous rendez-vous dans le gymnase pour une lecture du règlement ainsi que les présentations des différents professeurs puis la répartition des élèves dans les classes.
Auguste est très grand et maigre aux cheveux châtains bouclés et aux lunettes noirs rondes. Il s'habille d'un jean, d'un t-shirt blanc et d'une veste de costume ainsi que de mocassins marrons. Il fait propre sur lui mais il a l'air bien taré.
Je gravie les grands escaliers de pierres où sont assis un nombre incalculable d'étudiants, tous avec des styles bien différents les uns des autres. Je pensais que les mélanges des styles n'étaient pas possible dans un collège, un lycée ou une fac et bien j'ai eu tort, ici tous se mélangent, s'entendent, se parlent... Il n'y a pas de frontières entre les gens, pas de clans respectifs.9h00:
Nous nous rendons tous dans le gymnase, on s'assoit dans les gradins et dix minutes plus tard une femme apparaît accompagné d'une homme ainsi qu'une ribambelle de professeurs.
La femme et l'homme monte sur l'estrade placé en leur faveur en face des gradins.
La femme est la directrice et l'homme est son adjoint. Madame Catherine Rafshtein et Monsieur Morgan Varano de leurs prénoms et noms.
Les profs se présentent un par un, il y en a tellement que je ne parviens pas à en retenir un seul.
Ils énoncent les grandes lignes du règlement, le reste devra être lu par les élèves puis ils passent au réparation des élèves dans les classes.
Mon prénom et mon nom retentissent dans l'écho du gymnase par un professeur de la quarantaine aux cheveux grisonnant et bâti comme un athlète, un bel homme.
Je me dirige vers lui quand dans les gradins mon regard est interpellé par une fille aux cheveux blond platine, tatouées et percées habillée d'une salopette noire et un haut blanc. Elle est tellement belle.
Je ne vois plus qu'elle. Mon prénom et mon nom retentissent une fois de plus mais plus fort cette fois, ça me tire de mon flottement. Je me place derrière mon professeur principal toute retournée.
Après cinq bonne minute, ma classe était à 36 personnes et un dernier nom retenti dans le gymnase.<< Olivia Congfei, vous êtes priée de rejoindre le rang derrière moi. >>
La fille des gradins se lève, mon coeur s'arrête de battre. Pourquoi je suis dans cet état ? Qu'est-ce-qu'il se passe ?
Elle passe devant moi, s'arrache un sourire et vient se placer au fond du rang.
Mes yeux fixent longuement le sol jusqu'au moment où l'on quitte tous le gymnase pour aller dans nos classes respectives.
Dans la classe, je m'assois et une place reste libre à mes côtés, Olivia rentre la dernière, elle monte les escaliers du petite amphithéâtre et vient se mettre sur la place libre à mes côtés. Mon coeur s'emballe brusquement, je suis comme perdue.
La matinée se passe ainsi que la journée entière.18h00:
Je descend les escaliers pour rejoindre ma voiture quand je suis interpellée par une douce voix venue de derrière.
Je me retourne, c'est Olivia. Mon coeur s'arrête de battre quelques instants avant de battre à toute vitesse comme s'il voulait s'échapper de ma poitrine. Elle arrive en face de moi et je suis incapable de bouger.<< Etthel, c'est ça ?
- Heu oui. Olivia ?
- Oui c'est ça, elle sourit.
- C'est un beau prénom, dis-je en souriant nerveusement.
- Merci ! Dis moi Etthel, tu voudrais aller boire un verre ?
- Heu.... Je ne.... Je ne sais pas, je balbutie stupidement.
- Je t'invite.
- Ok, allons-y. Tu es en voiture ?
- Non, je suis en skate, j'habite à 5 minutes.
- Bah, monte avec moi. >>Nous avons passé la soirée dans un bar mal fréquenté puis nous sommes sorti pour aller dans parc et on a continué à boire des bouteilles qu'on a acheté dans une station essence.
Nous nous sommes endormies dans ma voiture sans penser que demain après-midi nous avons cours. En réalité je me fichais du temps et de la quantité d'alcool que j'avais ingurgité dans la soirée, en réalité je me fichais de tout.
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Dis-le.
Romance> Venez découvrir mon roman drôle, doux, émotionnel et plein d'espoir, "Dis-le".