Révèle moi

Thirtheen

Je discute tranquillement avec Françoise, une tasse de café dans les mains et les chats à nos pieds. Elle me parle avec adoration de sa petite nièce de 10 ans. Je lui pose une question qui me brûle les lèvres depuis un moement.

« Pourquoi Auguste et toi vous n'avez pas eus d'enfants ? » (Nda : dans le texte original il s'appelait Harold... Même sans connaitre Larry je le mettais déjà dans mes fictions...)

Sa main se crispe sur sa tasse, et elle baisse les yeux. Je m'en veux aussitôt.

« Désolé, je ne voulais pas... »

« Non, ne t'inquiète pas. »

Elle pose sa tasse sur la table et place délicatement ses mains sur ses genoux, se replongeant dans ses souvenirs.

« J'ai toujours voulu avoir des enfants, j'en rêvais depuis que j'ai rencontré mon mari. Auguste n'était pas aussi pressé que moi, mais il m'aimait tellement qu'il n'a pas pu me le refuser bien longtemps. Nous avons essayés pendant 6 ans. Puis nous sommes allés voir un médecin. Auguste était stérile. Le médecin nous a parlé de l'adoption, ce n'était pas fréquent à l'époque et nous ne voulions pas. Je voulais un bébé à moi, à nous. Auguste a voulu divorcer, comprenant qu'il venait de briser mon rêve. Ce n'était pas courant non plus de divorcer, surtout si jeune, j'avais à peine 24 ans. J'ai refusé, et je lui ai fais comprendre que mon rêve était d'avoir un enfant de lui, et pas d'un autre. Nous étions tellement amoureux... Et au lieu d'enfants, nous avons eut des chats. » elle sourit doucement.

De petites larmes perlent aux coins de ses yeux. Je tends le bras et lui serre la main. Elle essuie discrètement ses joues encore sèches. Je n'ai pas connu Auguste, il est décédé d'une crise cardiaque peu de temps avant que je n'arrive sur Paris.

« Je suis désolé. »

« Ce n'est rien. »

Mon portable sonne, interrompant notre conversation.

« Excuse-moi. »

C'est. Thomas. Je décroche aussitôt.

« Salut, qu'est-ce-qu'il y a ? »

Il m'a appelé il y a deux jours, pour savoir où j'en étais dans mon roman, comment j'allais... je trouve donc ça bizarre qu'il me rappelle maintenant.

« Il faut que tu viennes au bureau tout de suite. »

« Quoi ? »

« Dépêche-toi. Je t'expliquerais quand tu arriveras. »

Il raccroche. Le ton de sa voix est inquiétant. Je me lève et embrasse la joue de Françoise.

« Désolé, il faut que j'y aille. »

« Rien de grave ? »

« J'en sais rien. »

Je quitte l'appartement et entre dans le mien pour prendre ma veste et mon sac. Mon cœur bat rapidement, j'ai un mauvais pressentiment.

* * *

« Elle a fait quoi ?! » je m'écrie en plein milieu du hall du bureau de Thomas.

« Ne cris pas comme ça ! »

J'ai envie de vomir. Taylor a appelé James, lui disant qu'elle ne faisait plus partit du projet. Si jamais le film est diffusé, elle nous traînera en justice. Je ne sais même pas si elle a le droit de faire ça.

« Elle n'a pas le droit ! Et pourquoi elle fait ça ? »

« Peut-être le fait que tu tournes entre elle et Tomlinson depuis des mois. » m'accuse Thomas.