Mille gouttes ruissellent le long de la fenêtre. Elles glissent, courent, serpentent, se faufilent, caressent la vitre, certaines plus vite et d'autres plus lentement. Le bruit du tonnerre accompagne leur danse charnelle, leur donne du rythme et du répondant. Aujourd'hui le ciel est en joie.Cela fait bientôt 25 minutes que j'observe le ciel se couvrir et effectuer son chant habituel. J'adore ce temps. C'est tellement reposant...tellement que je vais finir par me rendormir.
Je jette un coup d'œil rapide à mon réveil.
7H22.
J'étais déjà prête, depuis un bout de temps. Je prend mon sac, ramasse mes cours et les fourrent dedans en vérifiant qu'il ne m'en manque pas et descend pour prendre mon petit-déjeuner. Les cours commencent à 8h00. Je dépose mon sac et lève la tête vers le miroir de l'entrée.
Pas mal.
Mes cernes font toute la traversée atlantique, certes, mais je réussis à plus ou moins cacher ça. Je remercie Dieu pour avoir créer l'anti-cerne. Quand à mes cheveux bruns, ils brillent et ondulent le long de mes épaules.
«Alors, on s'observe?» lança mon frère à la volée, en se dirigeant vers la cuisine.
C'est lui qui dit ça? Le gars s'observe plus que la moitié du continent réuni.
«Tu m'as appris à bien le faire » rétorquai-je.
Il me lâcha un sourire satisfait et croqua dans son croissant avant d'avaler un verre de lait. Je le rejoignis dans la cuisine et fis de même en m'asseyant sur la chaise la plus proche.
«Dis, ta pas entendu du bruit cette nuit?» demandai-je, perplexe. Cela fait maintenant 3 jours que j'entends des bruits la nuit, pas des bruits effrayants mais des bruits...bruyants. Bref, des bruits qui m'empêchent de dormir.
«Non, pas que je m'en souvienne...De toute façon, j'entends rien quand je dors» dit-il.
Je savais bien qu'il me servirait à rien. J'imagine que je suis juste entrain de devenir folle. C'est pas grave, je m'y ferai... Bon je relativise comme je peux.
«Bon on y va? » lançai-je. Il me fit signe que oui, prit ses clés et on se dirigea vers la porte. J'enfilai rapidement mes chaussures, pris mon sac et lançai un dernier sourire de satisfaction en me renvoyant dans le miroir.
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«Allez, fais lui bouffer de la terre!»
Je pris une poignée de terre et la rentrai dans la bouche du gars. Il essaya de cracher la terre de sa bouche mais je l'empêchai en la bloquant à l'aide de ma main. C'est dégoûtant. Il se tenait à quatre pattes par terre, pendant que moi et Matteo -mon meilleur ami- lui tenaient les bras de sorte à ce qu'il ne s'enfuie pas.
Tout les élèves regardaient la scène. Certains rigolaient pendant que d'autres regardaient indifférents.
«Vous allez arrêter oui?!» lança ma professeur de sport, indignée,en accourant vers nous.
Merde, madame Radwich. Aucun humour celle-là.
Matteo me questionna du regard, je lui fis un clin d'œil.
«C'est que le début » chuchotai-je dans l'oreille du gars -je ne sais pas son nom, et je n'ai pas envie de le savoir- avant de lui donner un coup dans le ventre. A vrai dire, je ne lui ferai rien de plus, mais c'est juste histoire de ne plus entendre parler de lui.
Je le lâchai, suivi par Matteo.
«Retournez vous entraînez. Quant à toi, Maya, je suis très déçue par ce comportement. On en discutera après le cours. »-dit-elle.
Je fis mine de ne pas avoir entendu et partis m'asseoir dans les tribunes. Je n'aime pas le sport, je me dégotterai une dispense.Mais ce que je n'aime pas non plus, c'est ce gars-là. Je ne suis pas du genre à martyriser les gens, du moins je le fais, mais indirectement. Mais lui là, il a propagé une rumeur sur un de nos amis, donc on s'en ait occupé. Je me salis les mains pour mes potes, je mérite un trophée.
Maintenant, là, tout de suite. J'ai juste envie de rattraper mon sommeil, et c'est clairement le moment idéal.
Mes paupières sont lourdes, je peine à garder les yeux ouverts. Je finis par les fermer, petit à petit. Tout semble oublié une fois les yeux fermés. Bon, à part les cris de ma professeur sur les élèves qui les oblige à courir. Mais ce n'est qu'un détail. Pense à ton lit, pense à la douceur de ton oreiller. Pense au bruit que fait la pluie sur le sol. Pense à la pl...
«J'espère qu'ils ne t'ont pas vu...» lança une voix qui interrompit mes pensées.
Je me retournai brusquement et reconnus un de mes camarades du cour de sport. Qu'est-ce qu'il fait là, il devrait pas être en train de courir? Et puis qu'est-ce qu'il raconte?
«De quoi tu parles, fesse d'huître? » rétorquai-je.
«De la brigade de la mauvaise action »
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May-A
Teen FictionJe savais que tout se payait tôt ou tard. Mais tard est arrivé plus vite que je ne le pensais, et pas de la meilleure façon.