Un amour impossible

Une fin mélancolique

Tu m'as laissé...

Tu m'as laissé, car tu disais que je n'étais pas comme les autres filles, que j'étais trop différentes de la masse.

Tu m'as dit ça, non pas en vrai, mais caché derrière ton stupide écran d'iPhone, sur Facebook. Et la seule raison que tu as pu me donner était celle qui me faisait atrocement mal aux yeux, les pupilles rivés sur mon écran de cellulaire illuminant, et qui faisait frissonner tout mon corps, de la tête aux pieds. Malgré mon désarroi et le mal qu'il m'a fallu pour faire ce geste que je n'aurais jamais cru faire de toute ma vie, surtout avec toi, je suis allée dans mes paramètres de compte et je t'ai bloqué. Suivit de tous les autres réseaux sociaux où tu en faisais parti. Instagram, Twitter et Snapchat. Voilà, c'était une histoire d'amour qui me semblait si paradisiaque et magnifique qui venait de se terminer, mes yeux rivés sur cette bulle blanche, où tu m'avais annoncé la fin de notre merveilleux amour, qui me paraissait si doux et coloré. J'ai mis en mode veille mon écran de cellulaire et je me suis mise à pleurer comme jamais je ne l'avais fait auparavant. J'ai pleuré pendant 3 heures, sans arrêt. De minuit jusqu'à 3 heures du matin, le corps qui tremblait de tristesse et le souffle coupé tellement tu m'avais assommé, tel une personne qui reçoit un coup de poing, directement sur le coeur. Mon coeur, tu l'avais séparé en deux morceaux inégaux. Moi, j'avais gardé le plus petit morceau et toi, tu avais amené avec toi le plus gros, car tu venais de m'enlever une bonne partie de ma vie. Cette bonne partie de ma vie, c'était toi. L'homme avec qui je me voyais me marier dans quelques années et l'homme avec qui je voulais mes enfants. Tu étais celui qui me faisait croire en la vie. Tu étais également celui qui me faisait sentir si jolie, quand moi, je n'arrivais pas à me l'admettre. Tu étais l'homme de mes rêves, mon premier amour. Celui qui je croyais, persisterait jusqu'à ce que la mort nous sépare, celui qui durerait pour toujours et à l'éternité. Tu n'étais pas comme les autres, non. Tu avais ce grand coeur à la gentillesse infinie et sans fin. Mais, il fallait croire que je m'étais trompée. Que tu étais comme tous ces autres garçons, qui cherchaient la fille parfaite et sans défaut. Toi, tu cherchais la perfection incarnée, alors que moi, je ne cherchais que celui qui m'aimerais pour qui je suis, et non pour ce que je ne suis pas. Je me demande pourquoi je ne m'en suis pas rendue compte plus tôt. Rendue compte de la vraie personne qui se cachait  derrière ce sourire si joli. Juste le fait de m'en apercevoir, avant que tu ne me plantes là, en message Facebook et que je me mette à pleurer durant un temps qui fit les pires heures de ma vie. Le plus blessant dans tout ça, à part la manière dont tu m'as largué, c'était qu'on s'était vu, aujourd'hui, chez moi, à écouter une panoplie de films et en se bourrant la face dans les 2 pizzas larges de notre restaurant préféré, Domino. Tu ne m'avais rien dit. Non. Toi, tu avais opté pour la manière d'un vrai trouillard. Pourtant, j'aurais dû le savoir, car quand tu allais partir, je voulais t'embrasser pour une dernière fois et la seule chose qui est sortie de ta bouche était que tu étais pressé et que tu n'avais pas le temps. À croire que lorsque l'on est complètement amoureuse, on ne voit pas que pour l'autre, l'amour se dégrade tranquillement. Mais quelle naïve, suis-je! Il me semble que c'est pourtant évident que lorsque son amoureux lançe une chose si banale à sa tendre moitié, c'est clairement écrit dans le ciel que c'est le début de la fin! Hey, franchement là! S'il veut une fille parfaite et sans défaut, ben qu'il s'achète une Barbie au Walmart, voyons donc! Ah, pis  qu'il prenne celle au coût le plus élevé, pour être sur qu'il pogne la meilleure qualité de tous les temps! Tu veux du luxe? Ben paye le prix! Bon, j'avoue m'être emportée un peu sur le sujet, c'est que toutes mes émotions à l'intérieur de moi sont mélangées et elle finissent toujours par s'entrecroiser, pour ainsi former des noeuds qui me serrent l'intérieur de la poitrine ou autrement dit, me poignent directement au coeur. Ce qui me fend encore plus le coeur en deux, c'est que, d'en exactement 2 mois, soit le 23 janvier, toi et moi, on aurait eu 3 ans de vie communes. Assez triste comme constatation... Et assez dur pour l'égo et l'âme sensible de la femme de 19 ans que je suis. D'ailleurs, je me suis toujours demandé pourquoi, dans les films et les livres romantiques, on nous fait toujours croire et rêver en l'amour éternel et infini, alors qu'en réalité, tout est digne d'un mensonge sur toute la ligne au grand complet. Ça nous fait 10 fois plus rêver, et quand l'on pense avoir trouvé l'amour de notre vie, et que finalement, ce n'est pas tout à fait ça, on se lamente 100 fois plus à cause de toutes ces faussetés. C'est ben beau vouloir rêver grand, mais il faut voir la réalité des choses avant tout. Il faut tout simplement savoir distinguer le réel de l'impossible, car sinon, on finit toujours vers la voie de la déception absolue et ça, ça fait mal à l'orgueil. Si j'avais à décrire ma vie en ce moment même, en 3 mots, je dirais les mots Déni, mélancolie et échec. Je me sens totalement désorientée, déboussolée. C'est comme si, Jérémie, mon ex, avait été, en quelque sorte, une bouée de secours, un humain réconfortant lorsqu'il est près de moi ou lorsqu'il me serre fortement dans ses bras. C'est définitif. Je suis désormais, après presque 3 ans de vie de couple, une pauvre femme prisonnière de son célibat et de la solitude. Il va falloir que je réaprenne à vivre comme étant une femme dépendante, car sinon, ma vie sera un chaos pour le restant de mes jours et ce n'est clairement pas ça que je veux. Je me dois de me relever la tête haute et non pas la tête penchée vers le fin fond du gouffre remplie de déceptions totales. Je vaux certainement beaucoup plus que ce que Jérémie peux bien me le faire croire, et ce, même si je peux arriver à en douter souvent depuis notre rupture.