Joker....mon Beau Joker... [terminée]

chapitre 25 ( ♠ PDV du joker ♠ )

Toujours à genoux, j'observe mes rivaux foncer sur moi. Étrangement, je n'ai pas peur, non...Je n'ai pas peur d'en finir avec cette vie qui n'en a jamais été une. À vrai dire... Je suis plutôt pressé.
Ils savent pertinemment que je ne me battrais pas, je les laisserais faire.
C'est comme une bonne nageuse qui laisse succomber son corps aux spasmes de la noyade, tout le monde dira " elle sait bien nager ! Il y a forcément eu un problème " mais en réalité... Personne ne cherchera le problème. Ce qui me rend le plus triste dans ce monde, c'est l'aptitude inné chez le moindre individu de se voiler complètement la face et de se laisser vivre dans la peur constante d'un retour à la réalité.
Ce n'est pas mon cas. Je ne me cache et je sais que mon heure est proche. Sur mon horloge, il est 23h 59...

Mes paupières closent laissent le loisir à mes autres sens de se décupler. J'entends ainsi la olus courte foulée sur le carrelage ou je détecte immédiatement un des homme fumeur aux alentours.
C'est pourquoi j'ouvre brusquement les yeux quand je me rends compte que l'odeur âcre de la fumée et de la cendre autour de mon corps.
En un instant une pensée fuse dans mon crâne
-HARLEY !

Je me lève et emprunte les escaliers aussi vite que je le peux. Je suis à mis chemin quand un coup de feu résonne au creux de moi. Inconsciemment, je tombe au sol, ma tête entre les mains et me mets à sangloter son nom.

-Pourquoi... Pourquoi faut-il que tout les gens que j'aime soient assassinés ?!

"reprend toi... Jack ! Tout n'est peut être pas terminé..." 

Papa... Oui... Tu as raison !

Je me lève en trombe et approche de la pièce. Plus j'avance et plis je meurs d'envie de tourner les talons, c'est un sentiment tellement absurde et à la fois tellement fort que tout mon corps y est piégé. Luttant intérieurement contre moi même, je me dirige lentement vers cette pièce tant redoutée par ce qu'elle peut contenir...

J'ai réussi à poser mes pieds au pas de la porte mais il me faut encore 10 bonnes secondes avant de relever les yeux. Une fois chose faite, je ne vois d'abord que les traces de sang frais sur les murs puis, un corps qui, même dans la peine ombre, me paraît bien trop opulent pour que ce soit le sien. Je bloque un long moment, combattant entre deux voix: l'une étant certaine qu'elle est morte, l'autre pensant le contraire.

Un bruit qui m'est familier me sort peu à peu de mes songes mouvementés. Je tique un léger instant et le reconnais: des bottes... Les bottes...  Les bottes d'Harley !!!