Rugir

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-Tais-toi!

C'était sortit tout seul. Je peux dire Adieu. A tout. A son sourire, éclatant, bien aligné, trop parfait, éclairant à lui tous seul la terre entière, illuminant les autres visages des personnes qu'ils croisaient parce qu'il était parfait. A ses cheveux, ses yeux, ses grains de beauté, qui courait sur sa peau, un peu partout,  et puis surtout, sa voix. Une voix grave, mais enfantine, calmante mais parfois dragueuse. Il pourrait chanter. Il pourrait aussi présenter le programme TV. Il nous bercerai avec sa voix, entre attentats, politique et ces choses si dures . Qui vous font revenir sur terre, qui vous descendent le moral en flèche, et c'est là où vous disez : "Dans quel monde vis-ont ?" 

Mais je m'éloigne. Comme à chaque fois. Tenez prenez un navigateur sur son bateau. Vous naviguez tranquillement. Et puis vous le voyez sans le voir. Vous dites que ce n'est rien, une pure imagination. Sauf qu'il est là. Il se rapproche et vous aussi vous avancez peu à peu. Les vagues se cognent contre la paroi du bateau, la mer s'agite, votre cœur fait de même et c'est là que vous vous rendez compte de l'erreur. Il était là. Déployant toute sa présence. Grand, solide, froid, sans pitié. Le choc arrive. Violent. Vous perdez le contrôle comme à chaque fois, votre cœur fait "flop" et votre corps fait aussi "flop" lorsqu'il tombe dans cette mer, cette mer nommé l'inconnu. Tant que vous n'avez pas grimpé sur cet iceberg "L'amour", que vous ne l'avez pas surmonté, contrôlé, lui dit que c'était vous le chef, il vous guidera comme une marionnette. Jambes qui flanchent, mots  et gestes qui sortent de vous sans qu'on puissent les retenir, ces bégaiements, ces rougissements, ces "papillons" dans le ventre. Même moi, après avoir dévorer tant d'articles parlant de ce sujet, qui ne m'ont servie à rien au final, quand on y pense, à part vous dire ces mêmes phrases "il faut attendre, l'amour viendra", "1 de perdue, 10 de retrouvés!", "Il ne vous méritait surement pas". Moi, tout ce que j'ai envie de faire c'est de jeter leurs articles par terre, de les déchirer et de leur dire F*** Y**. 

Oui, oui, je sais, je m'emporte encore et toujours. Je suis comme un lion en cage. Qui rugit, s'agrippe à ses barreaux, s'agite, et hurle de haine, voulant sortir, écraser tout le monde, les contrôler. Et puis, on rencontre quelqu'un plus fort que vous, et vous redevenez un petit chaton tout doux, tout mignon. Qu'on caresse, dans le sens du poil, un peu trop violemment à force, qu'on mène en bateau, pour au final redevenir un lion. Un bon cercle vicieux, qui ne s'arrête jamais.

Jamais. 


Les cheveux aux vents...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant