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Aujourd'hui j'étais au casier quand ce garçon est venu me parler. Il avait des yeux verts, les plus beaux que j'ai jamais vus ; ils me rappelaient ceux des bébés. Qu'est-ce qu'il est venu faire chez moi ? C'est l'un des plus populaires du lycée, et je suis le moins populaire de tout le lycée.
Enfin j'imagine qu'il ne venait pas vraiment me parler puisque il n'était venu que pour son casier, qui se retrouvait juste en haut du mien.
C'est déjà ça : il y a des gens qui n'oseraient même pas venir à côté de moi. Même pour leur casier. Alors soit ils le changeaient soit c'est moi qui le change. Je ferme les yeux et tente de chasser ces pensées de ma tête.
C'est alors qu'il commença à parler :
- Excuse-moi... Je veux ouvrir mon casier et je ne veux pas te frapper.
- D-D'accord. Je m'empresse de tout ramasser dans mon casier et je ferme le cadenas avant de m'éloigner.
- Merci, me dit-il. Et je m'en vais, rentrer chez moi. L'endroit que je redoute le plus au monde.
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Je ferme mon casier à mon tour avant d'aller rejoindre mon meilleur ami qui m'attendait un peu plus loin.
- Alors Connor ? Dit-il avec suggestion.
- Quoi encore, je souffle exaspéré.
- Toujours avec cette salope de Bethany ?
- Ne parle pas d'elle comme ça ! Elle ne t'a rien fait !
- À moi non, mais à toi oui. Connor, quand est-ce que tu comprendras qu'elle s'en fout de toi ?
- Tais-toi, Tyler, tu ne sais rien.
- Mais bien sûr que je sais ! C'est toi qui ne sais pas les autres garçons qu'elle voit en cachette, c'est toi qui es aveugle. Connor, tu es mon meilleur ami, je ne te veux aucun mal, je te veux juste content ; et c'est pas en restant avec cette salope de Bethany que tu l'auras.
Pauvre Tyler, s'il savait à quel point moi aussi je vois des garçons à son insu...
- Écoute Tyler, tu es gentil et tout, je t'aime même beaucoup moi aussi et moi aussi je ne veux que ton bonheur mais faut que t'apprennes à ne pas ne pas te mêler des affaires des autres.
Tyler paraît blessé et je me sens automatiquement mal.
- OK, j'ai compris, c'est bon j'y vais. À demain, si tu me regardes.
Merde.
