Dehors

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- Quoi encore ?

- Regarde devant.

Louise tourna la tête vers la direction que je lui avais montré  et resta pétrifiée. La scène qui se déroulait en bas de la colline était incroyable: il y avait une vingtaine d'enfants avec trois adultes, jusque là il n'y a rien d'anormal sauf que ces enfants étaient ... comme Louise et moi. Ils n'étaient pas de animaux, ils avaient deux bras, deux jambes et surtout pas tous ces poils. 

- Comment est-ce possible ? Ils sont comme nous et ces ... adultes normalement n'existent pas.

- C'est insensé.

Nous restâmes debout, pantois, jusqu'à ce qu'in des enfants nous remarquent, un ... adulte vint vers nous. Vu sa tête en nous voyant on ne devait pas être très propre.

- Qui êtes vous, nous demanda notre semblable ?

- Vous qui êtes vous, renvoya Louise ?

- Je suis Eloïse cheftaine de ce camp de scout, maintenant à vous.

Je n'avais aucune idée de ce qu'était être scout, mais ça 'avait aucune importance à ce moment là.

- Je m'appelle Robin et voici Louise, nous sommes esclave.

- Suivez-moi.

Nous descendîmes la colline jusqu'à un autre adulte, là Eloïse nous dit de rester en arrière pendant qu'elle  discutait. Elle parla pendant cinq minutes. Elle nous conduisit ensuite devant une espèce de boîte résistante montée sur quatre cercles noirs.

- Montez à l'intérieur, nous ordonna Eloïse.

- Pourquoi ? Que va-t-il se passer ? A quoi ça nous avancera ?questionna Louise.

Eloïse eut l'air surprise.

- Vous ne connaissez pas la voiture ? Ils n'ont pas encore découvert ça.

- Non, on ne connaît pas la ... voiture et pourquoi ils, ou sommes-nous et pourquoi êtes vous comme ça ?

- Montez dans la voiture c'est tous ce que je vous demande, les réponses viendront ensuite.

Louise commençait à s'impatienter et quand elle le voulait elle pourrait être vraiment ... chiante. Malgré tout elle rentra quand même dans la boîte, je la suivis d'ailleurs de près. Dans la boîte en question il y avait trois sièges noirs, avec sur le côté de chacun d'eux, une sangle de la même couleur. Nous avions, chacun devant nous, un siège pareille au notre et entre eux une boîte ( encore une ) noire. Nos pieds n'avaient pas beaucoup de place. Eloïse s'assit dans le siège gauche à l'avant.

- Accrochez-vous avec les sangles, que vous clipserez dans le boîtier rouge, à l'opposé de celles-ci.

Je ne voyais pas bien l'utilité de la chose quand soudain une secousse ébranla la " voiture ".

- Houla ! C'était quoi ça !

- Rien juste la voiture qui démarrait.

- QUOI !!! cria-t-on en même temps ( Louise et moi ).

- Regardez par les fenêtres.

Effectivement la forêt défilait devant nos yeux : c'était magnifique. Comment  était-ce possible d'avoir inventé un engin qui pouvait avancer sans faire aucun effort. Au  bout d'une demi-heure la voiture s'arrêta. Nous étions sortis de cette foutue forêt. En face de nous se tenait une petite cabane.

- On est arrivés. Sortez de la voiture et enlevez vos ceintures, enfin, les sangles en appuyant sur le bouton rouge.

Eloïse appuya sur la sonette et la porte s'ouvrit sur un autre adulte masculin de soixante ans environ.

- Bonjour  Grégory, je ...

- J'ai compris.

Elle se tourna vers nous.

- Louise, Robin c'est ici que nos chemins se quittent. Grégory s'occupera bien de vous et répondra à vos questions. Au revoir.

Quoi !!! C'était maintenant qu'elle nous abandonnais en nous confiant à quelqu'un qui habitait tout seul à la lisière d'une forêt. En plus nous étions nous même des esclaves alors que l'homme devais en avoir un également. Finalement, la voiture redémarra et partit. Louise et moi nous tenions devant la porte d'entrée de Grégory. D'ailleurs, je pense qu'elle avait à peu près la même expression que moi scotché sur le visage.

- Eh bien, entrez, nous allons faire plus ample connaissance.

Nous nous regardâmes simultanément ( avec Louise ) et dans un commun accord, silencieux, nous rentrâmes chez ce nouveau personnage.

- Qui êtes vous et pourquoi n'y a t-il pas d'animaux, pourquoi êtes vous si grand. Donnez-nous une réponse à la fin ! 

- Je pense que vous avez faim, on discutera de ça après.

- Oui ça c'est vrai! Oh excusez-moi ça m'a échappé.

Effectivement ça faisait pas mal de temps que j'avais faim. Et j'étais soulagé que Grégory ne réponde pas tout de suite à Louise ; ça aurais pris du temps. Nous passâmes donc à table. De dehors, la maison n'était pas plus grande qu'une cabane de pêche. ( Pourquoi de pêche ? Parce que la pêche me fait penser au kayak et c'est à peu près la taille de la cabane ou est le gros monsieur qu'on doit payer et qui donne le gilet de sauvetage. Eh oui, je vais loin, très loin ) Bref, c'était fantastique. Je n'avais jamais rien mangé d'aussi bon. Nous avions une salade en entrée avec ensuite de petits légumes rissolés accompagnés d'un steak et en dessert, une tarte aux fruits. C'était délicieux et pourtant notre hôte nous avait dit que c'était un repas "basique". J'étais plutôt habitué à manger de la bouillie dans une écuelle !  Alors c'était peu dire. Après le repas Grégory nous offrit  une "tisane" apparemment il fallait la boire. Enfin la question inévitable revint, toujours demandée par Louise, encore une fois :

- Pouvez-nous enfin nous répondre ! Cela fait plusieurs années que nous sommes esclaves. Je voudrais une réponse !

- Je vais te répondre ma petite, je vais te répondre. C'était il y a cinquante ans, j'étais jeune à ce moment là et la guerre faisait rage ...

Suspense, suspense. Je me suis dit que, pour vous faire plaisir je vais m'arrêter là. ^^ Kiss Kiss.




Living a lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant