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Les yeux rivés sur la table basse en acajou je gardais mon corps contre celui de mon grand frère. Je recherchais sa chaleur là où mon cœur était devenu un royaume de glace et de gèle. J'avais peur j'étais perdu et les conversations qui prenaient place autour de moi étaient comme un bruit sourd, un bruit de fond qui ne sonnait que comme une perpétuelle vibration dans l'air chargé en émotions. Je n'entendais que des mots, des syllabes que prononçait mon frère, ceux-ci résonnant dans le creux de sa poitrine dans un bruit rauque et sourd. Je ne pouvais entendre que cela mon oreille étant plaquée contre ses côtes me permettant d'entendre ses respirations, ses battements de cœur comme ses paroles. Mais je préférais ignorer ses mots pour pouvoir me concentrer sur sa respiration, sur ces bruits lourds que provoquaient chaque contractions de son muscle vital résonant jusqu'à mon tympan. Il était en vie, bien vivant contre moi, lui il était là pouvant ainsi me transmettre sa chaleur apaisante. Soudain je ne pu ignorer les paroles des autres mon nom ayant été prononcé. Je levais alors les yeux vers mon grand frère qui passait déjà ses doigts fins dans mes cheveux affichant un sourire des plus rassurants. Je décidais alors te détourner le regard pour observer ceux qui avaient prononcé mon nom. Il y avait de l'autre côté de la petite table un homme et une femme que je n'avais jamais vu auparavant pourtant eux me regardaient comme s'ils connaissaient mes traits par cœur. L'homme était grand et brun avec un regard froid et pénétrant me faisant presque reculer sous la pression de ses prunelles dans les miennes. Très vite je détournais ma vision et me concentrais sur la jeune femme à ses côtés, elle avait de longs cheveux d'un châtain clair, surement coloré, tandis que ses lèvres étaient teintées d'un joli rose pâle qui correspondait avec le maquillage qu'elle avait au dessus des yeux. C'était une femme attirante dont les yeux d'un gris clair me faisaient frémir de soulagement, elle me regardait tendrement contrairement à l'homme à ses côtés.

"Yoongi chéri" prononça t'elle mouvant ses lèvres d'une manière presque hypnotisante. "On aimerait avoir ton avis". Je la regardais alors, peu sûr si ma voix pouvait se manifester à l'instant mais il fallait bien que j'essaie.

"Oui madame".

Ma voix s'était faite toute petite comme brisée forçant mon grand frère à mouvoir plus doucement ses doigts dans mes cheveux.

"Ton frère ici présent pense qu'il peut prendre soin de toi après l'accident de tes parents. Or nous pensons qu'il serait bien plus intéressant pour un jeune enfant comme toi d'aller dans une famille d'accueil avec un nouveau papa et une nouvelle maman qui prendraient soin de toi. Nous ne sommes pas sûrs qu'un jeune homme de 18 ans puisse s'occuper d'un enfant de 8 ans comme toi. Je sais que tu comptes énormément sur ton grand frère et je ne mets pas en doute les sentiments que vous vous portez je veux juste que tu sois heureux Yoongi... Tu comprends?"

J'hochais doucement la tête essayant de comprendre la situation. Certes j'avais perdu mes parents mais je ne pouvais pas perdre Hoseok aussi! C'était mon grand frère après tout... Je devais le dire.
Je resserrais alors mon étreinte autour du corps frêle de mon grand frère en murmurant doucement. "Je choisi Hoseok".

Un silence s'en suivit alors que j'entendais Hoseok verser quelques larmes.
Je grimpais alors sur ses cuisses me mettant face à son visage glissant mes pouces sur ses pommettes.

"Pleurs pas Hyung"
"Je suis soulagé Yoongi, tellement soulagé... Je serais toujours là pour toi... Je prendrais soin de toi comme le faisaient maman et papa"

A la fin de son discours il me serra dans ses bras caressant ma colonne vertébrale et mes cheveux. Mon Hyung me fit alors descendre de ses cuisses se mettant à griffonner sur un papier couvert d'écritures dont je ne comprenais pas le sens pendant que les personnes face à moi fronçaient les sourcils. Ils devaient être contrarié maintenant que les deux adultes face à nous se mordillaient la lèvre inférieure rendant leurs muqueuses jaunâtres, presque blanches.

Au Fil Des Mots. [Sugamon] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant