Prologue

48 4 7
                                    



*Merci pour votre lecture et surtout, pour vos futurs commentaires, même les plus « vaches », m'aideront à mieux cerner mes erreurs et tutti-quanti... pour la réécriture.

Correction le : ...*


Clausen n'avait jamais connu le monde d'avant.

Celui où les bêtes avaient des droits.

Telle que la liberté de mouvement, de parler, de croire, d'aimer à leur gré, de choisir leur métier, leurs convictions. Les bêtes ne connaissaient que ce qu'ils devaient savoir. Ne parler que lorsqu'on leur donnait la parole où quand les convenances de politesse l'exigeaient. Et ne devaient jamais faillir aux tâches qui leur étaient confiés. Jamais.

Clausen était né Bête et le resterai jusqu'à sa mort. L'histoire des hommes, son histoire, lui avait été dérobée par les Pugiristes ; sorte de simili de l'être humain, à la différence près que leurs yeux n'étaient qu'une perle noir dans lequel se reflétaient les éclats de lumière, et qu'ils ne possédaient pas d'organe reproducteur.

Son métier lui avait été attribué dès sa dixième année, comme toutes les autres Bêtes du nouveau monde, qu'il exerçait jour après jour depuis presque 7 ans déjà. Ouvrir les portes, saluer les Extra, refermer les portes. Une routine infernale qui le rongeait de plus en plus comme un cancer qui commençait à prendre des proportions démesurées. Néanmoins, il n'était pas le plus à plaindre. Certains étaient cantonnés aux travaux physiques qui demandaient beaucoup d'énergie et de forces mentales. En contrepartie, ils avaient droit à de meilleures rations lors des repas.

Son travail de Portier- pour ne pas dire de potache- lui avait été attribué après un examen des plus éreintants, et ne lui rapportait rien. L'argent humain n'avait plus de valeur dans le nouveau monde. D'ailleurs, il ne savait pas ce qu'était sa réelle valeur, car les Extra avaient complètement ré-agencé les règles de vie des hommes.

A commencer par le code qui réglementait les naissances de Bête.

Clausen connaissait le mot « parent », mais n'avait jamais connu les siens à cause de la clause de naissance qu'avaient imposée leurs maitres. Une naissance équivalait à la mort des deux parents. Ainsi était la loi des Pugiristes, colonisateur de planète et maitre de la purge. Certains adultes se souvenaient encore de l'ancienne vie, et aimaient narrer dans la plus grande discrétion, quelques brides de leur histoire.

Clausen aimait bien les écouter au réfectoire duquel il dépendait, quand sa journée de labeur était finie. Il rêvait du passé, de cette époque n'appartenant qu'aux hommes. Bien que les récits différaient entre les anciens, la majeur partie d'entre eux s'entendait au moins sur un point ; ils étaient ce que la terre avait de plus évolué avant l'arrivée des Extraterrestre.

Surnommé les Extra par le peuple humain, ces derniers portaient en réalité le nom de Pugiriste. Ils étaient, comme ils l'aimaient si souvent le rappeler, les maitres de la Purge. Ils imposaient leur domination sur la Terre par leur capacité et leur technologie. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'outre les quelques éléments physiques qui les différencier des humains, certains des Pugiristes étaient dotés de capacités extraordinaire. Clausen en avait déjà vu un à l'œuvre et cela faillit lui coûter un châtiment punitif. Fort heureusement, il était parvenu à feindre l'ignorance avec tant de conviction qu'on l'avait laissé s'en aller.

D'après le Code, toute désobéissance, transgression aux règles établies équivalait à un châtiment. De la simple torture jusqu'au prélèvement du dernier souffle, les Pugiristes ne témoignaient aucune empathie envers les Bêtes. Après tout, les Bêtes n'étaient rien comparées à leur intelligence et à leur arsenal évolué. Et puis, les Bêtes avaient perdu la guerre.

Monolir : Le LabyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant