Monolir : Le Labyrinthe

Chapitre I

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*Merci pour votre lecture et surtout, pour vos futurs commentaires, même les plus « vaches » et surtout pour les fautes, s'il vous plait, n'hésitez surtout pas ^^,tous cela m'aidera à mieux cerner mes erreurs et tutti-quanti... Pour une meilleure réécriture ^^

Correction le : je suis passé par là le 16/03/2019

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Vers 4 heure du matin, à en juger par le froid mordant accompagnant la condensation météorologique, Clausen peinait à rester debout les yeux ouvert. Il avait mal aux pieds, aux articulations et un début de mal de tête prenait insidieusement place parmi les maux qui l'accablaient déjà. Il était au bord de la syncope ; un gouffre béant s'était créé dans un coin de ses pensées. Son résonnement se confondait facilement avec le bon et le mauvais. Plus le temps passé, plus le froid s'imposait, plus il trouvait l'idée de s'asseoir et de dormir devenait raisonnable au vu des circonstances et que cela serait sans gravité. Alors que ce geste allait surement lui être fatal si un Extra venait à le surprendre en pleine transgression du Code.

« C.P2L3- Toutes les Bêtes doivent honneur et respect des tâches qui leur incombent par les directives de ses maitres. Il devra mener à terne les impératifs que lui impose sa tâche. Manquer de rigueur sera puni au degré de la transgression. »

Il avait eu droit à une courte pause à minuit, le temps d'évacuer et de boire un peu, puis avait retrouvé la froideur de la nuit sans jamais voir arriver son nouveau collègue. Il ne faisait plus de doute que ce dernier viendrait le remplacer au petit matin. En tout cas, il l'espérait fortement, car assurer une autre permanence allait devenir un enfer pour son corps et sa santé mentale.

Il commença à faire les cent pas, histoire de bouger un peu et de réchauffer son organisme en famine. Les portions des plateaux repas n'étaient pas énorme alors en manquer un aurait miné le morale de n'importe quelle Bête. Clausen souffla à plusieurs reprises dans ses mains, maugréa une fois de plus dans sa barbe inexistante et repris les allés retour sur le tapis rouge bordeaux menant à la porte de l'hôtel. Le temps s'étira encore avant qu'une navette d'Extra ne se gare dans la rue faisant face au bâtiment.

Le garçon alla prestement se mettre en place et serra la poignée de la porte avec sa main droite, tira sa casquette de sa main gauche dans le dos et attendit que les nouveaux venu s'avance jusqu'à lui. Il n'était pas mécontent qu'il y ait enfin du mouvement, lui qui n'avait exercé que de jour depuis l'acquisition de son travail, commençait à s'ennuyer en faction de nuit. Quand il entendit soudain le « ding » désignant une sortie de l'intérieur de l'immeuble, Clausen vérifia la distance qui séparait les arrivistes et conclut qu'il avait le temps de faire sortir les partants. Il changea de position, changea sa casquette de main et ouvrit de sa gauche l'autre porte vitré-teinté et récita avec le sourire de métier, le « au revoir » de la maison.

_ L'hôtel Mery-tlas vous souhaite une bonne journée mes chères Maitres.

Mr Quimb-Hui pesta.

_ Dégage de là, Bête, laisse-moi accueillir nos hôtes.

Il poussa Clausen d'un geste brusque et lui fit signe d'ouvrir la porte d'accueil. Le garçon ne répondit rien et alla se placer comme le directeur le désirait. Répondre avec ou sans raison était une transgression du Code. Toutes les Bêtes avaient appris à supporter l'inanité des Extra envers leur genre. Enfin, presque toute les Bêtes.

_ Et arrange toi un peu ! Ne me fais pas honte devant la Scanton ou je sévirai, renchérit-il avec une pointe d'agacement.

Le Maitre gérant de l'hôtel rajusta son pourpoint et peigna sa moustache. Clausen avait l'impression de voir un rat perché sur les lèvres de l'Extra. Il cacha son sourire d'une main, puis respira un bon coup afin reprendre son sérieux. Il fit mine de rehausser sa veste et attendit leurs hôtes.

Trois Extra était sortis du Spah, leur navette de transport, et se distinguaient de plus en plus à la faible lumière du néon. Dans les ténèbres, Clausen pouvait imaginer garer dans la rue, le verre translucide du véhicule qui recouvrait près de cinquante pourcent de sa superficie. Deux hommes Extra escortaient la Scanton.

Une grande brune coiffé au carré aimant porter de la fourrure en tout temps d'après les rumeurs, avait été nommée la Scanton de leur Scantonal*. Ses lèvres étaient d'un rouge éclatant et marquaient son visage comme une blessure béante. Sa démarche lente et à la fois autoritaire avait un effet hypnotique qui surprit Clausen. Les deux gorilles la suivaient sur ses flancs, vêtus d'un même uniforme sombre et neutre.

C'était la première fois depuis sa naissance qu'il allait rencontrer celle qui avait la charge de leur Scantonal ; ce qui correspondait à un rassemblement de huit villes anciennes sous la tutelle d'un Pugiriste.

Mr Quimb-Hui se lança d'un pas chancelant vers la Scanton.

_ Je suis ravi de vous revoir, Ma Scanton., dit-il en se penchant horriblement en avant pour la saluer. L'honneur de votre visite est trop pour cette pittoresque bâtisse. Je vous prie d'excuser l'insalubrité de ce lieu bâtit par les mains sales de ces Bêtes de somme.

Clausen tiqua sur la fin de phrase de son opulent Maitre gérant. Son visage reprit cependant sa neutralité naturel aussi vite qu'un escargot qui rentre dans sa coquille au moindre touché hostile.

_ Merci pour votre accueil toujours aussi conscient, répondit la Scanton avec une voix enrobé de douceur. J'aimerai ne pas m'attarder trop longtemps en ces lieux. Pouvons-nous allez directement à l'essentiel, mon cher Quimb-Hui ?

_ Comme il vous sied, Ma Scanton. Je vous conduis à mon bureau immédiatement, chantonna presque celui-ci avec un trop grand sourire pour ne pas cacher quelque chose, ne put s'empêcher de penser Clausen.

Au passage des invités, le garçon les salua comme convenu.

« Bonsoir Maitres, l'hôtel Mery-tlas vous souhaite la bienvenue »

D'habitude, personne ne répondait à son salut. Aussi fut-il surpris de se voir gratifier d'un retour, et qui plus est, de la Scanton. Clausen eut même droit à un sourire de l'Extra, une première depuis toujours. Il ne sut pas comment réagir et avant qu'il ne puisse rendre ce sourire qui lui semblait tout à fait amical, Mr Quimb-Hui les menait déjà à son bureau situé dans un couloir derrière la réception.

Le garçon referma sur leur passage et resta un moment incrédule. Il avait horriblement mal aux jambes et dans le bas du dos. La faim le tenaillait encore plus fermement qu'en début de soirée, toutefois, son esprit se sentait un poil plus léger.

Sourire aux lèvres, Clausen se mit à imaginer le visage de ses collègues du réfectoire Ouest quand il leur raconterait sa longue journée de travail, et surtout sa rencontre avec celle qui dirigeait leur Scantonal. Enfin, s'il parvenait un jour à reprendre sa faction de jour, étant donné qu'il ne les voyait que la nuit...

Puis il se demanda la raison de leur visite, si tôt le matin ou tard dans la nuit, tout dépendait du point de vue.

Il se tramait quelque chose avec son Maitre gérant et la Scanton. Le tout était de savoir si cela aurait un impact sur sa vie de Bête ou pas. Clausen croisa les bras, et finit par se convaincre que rien ne pourrait changer le cours de sa misérable existence de Bête servile.