Chapitre 4

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C'était une nuit d'hiver. une de ces nuits où le froid semble geler jusqu'au temps lui même. Des flocons vacillant dans la lumière sale des lampadaires, la neige tombait comme un linceul sur la ville.

Nous étions là sous un kiosque attendant qu'un ange tombe du ciel. L'aspirine n'avait pas réussi à guérir mon Andy , il était si chaud que j'aurais juré pouvoir faire cuire un œuf sur son front.

Il ne parlait plus, n'arrêtait pas de vomir et ses convulsions me faisait trembler de peur. Je ne savais pas quoi faire, je ne savais vraiment pas quoi faire , je ne parvenais plus à penser.

_ Aidez moi je vous en prie! criais-je

_Andy je t'interdis de me faire ça, me fais pas ça stp! pleurais-je

_ Que se passe-t-il mon enfant? apparu un Mr

_ C'est mon frère , il va mourir. Aidez moi je vous en supplie

Le Mr pris Andy dans ses bras puis me demanda de le suivre. je courrais après lui en larmes telle une marionnette téléguidée.

Nous étions arrivés aux urgences, un groupe de médecins accoururent vers mon frère tel des charognards devant un cadavre.

_ Passe moi le numéro de tes parents. Me dis le Mr

_ Nous n'avons pas de parents! répondis-je

_ Comment faire alors? vous avez de la famille, je ne sais pas moi un oncle une tante....?

_ Nous n'avons personne! nous n'avons personne...

Le Mr paya ce qu'il fallait pour les premiers soins et au reste il me demanda de trouver une solution. C'était déjà très gentil de sa part, je ne pouvais que lui remercier.

Mon Andy avait une pneumonie je restais à son chevet priant qu'il se remette.

Deux jours après cela l'infirmière me présenta une facture à payer. Elle me fit comprendre que cette facture devait être absolument payé avant de continuer les soins. Bien que dans le désarroi, je me lançai dans la recherche aux idées. me demandant ce que je pouvais faire pour avoir de l'argent le plus vite possible.

plus tard le médecin vint me faire connaître l'état de mon frère et me rassura qu'il allait s'en sortir. Je lui fis connaître ma situation, elle me dit qu'elle ne me promettait rien mais qu'elle ferait de son mieux pour me venir en aide.

Je sortis dans la rue imploré de l'aide aux passants, nombreux m'ignoraient et d'autres faisaient quelques gestes. les pieds enfuient sous la neige je perdais espoir.

_ Et si je te donnais plus que quelques pièces d'argent mon enfant? me dis une dame

_ Je levai les yeux pour la regarder. Elle avait un teint de porcelaine, un sourire gracieux et un manteau en fourrure blanc

_ Je vous demande pardon?

_ Je te propose de travailler pour moi, je te logerai , te nourrirai et te ferai salaire. Qu'est-ce que tu en dis?

Un grand sourire se dessinait sur mon visage et mes yeux larmois degageaient une grande lueur d'espoir.

_ Oh que oui j'aimerai travailler pour vous! vous nous sauvez la vie Madame, que Dieu vous bénisse. Je ne vous oublierai jamais et je me tuerai au travail pour vous remercier d'avoir sauvé mon frère.

_Alors il est où ton frère? Demanda-t-elle

Je lui conduisis jusqu'à l'hôpital où elle paya tous les frais. J'avais l'impression de voir un ange descendu du ciel.Je lui étais tellement reconnaissante que j'essuyai ses bottes.

Deux mois plus tard, mon Andy courrait dans tous les sens. C'était un bonheur de le voir ainsi.

Travailler pour Mme Mc'clausky était loin d'être pénible. C'était même presque une détente. Tout ce que j'avais affaire c'était prendre soin de sa chienne ( Bel) et changer les roses de sa chambre tous les deux jours.

Elle se plaisait d'écouter mes histoires et en demandait tous les week-ends.

Bien que nous étions très bien chez elle, je le savais que nous ne pouvions pas y rester éternellement.

Un soir Mme Mc'clausky, m'emmena visiter une chambre qu'elle gardait toujours fermer. La chambre était peinte en blanc , aux alentours du lit le mûr était couvert d'un papier peint bleue fleurie. La fenêtre laissait une vue sur la ville. Et à côté il y'avait un piano.

Près du bureau il y'avait une bibliothèque, une grande envie d'y parcourir me saisi

Les mains posées sur le piano elle me demanda

_ Sais-tu jouer?

_Oui madame! répondis-je d'un délicieux sourire

_ Essaie voir! me dit-elle

Je jouais pour elle ce que ma petite maman adorait écouter le plus souvent. J'avais plein de larmes sur les joues mais je ne les sentais pas, Jusqu'à ce qu'une main chaude m'en redonne la perception.

- Et si tu me racontais ton histoire? je te raconterai aussi la mienne en échange. me dit-elle en essuyant mes larmes

Comme devant mon agenda, ma bouche devint de l'oncre et elle chaque page qui le contenait. Je lui racontai ainsi toute ma vie.

En échange elle me raconta que la chambre appartenait à son fils disparu après son divorce. Ce dernier n'avait pas approuvé le divorce de ses parents alors un jour il sorti de la maison alarmé et on ne le revue plus jamais.

_C'est le dix septième anniversaire de mon garçon aujourd'hui. C'est certain qu'il a grandi, il était déjà très grand pour un garçon de 12 ans . Disait-elle en pleurant. Je n'ai jamais eu l'intention de faire de toi  mon employé , en toi j' ai vu mon petit garçon sûrement que lui aussi se trouve perdu quelque part implorant de l'aide. Je prie seulement que quelqu'un en fasse autant pour lui.

_ Je suis vraiment navré madame, je prierai toutes les nuits afin que Dieu vous ramène votre fils.

_ C'est très gentil! Je vous aiderai à retrouver votre tante, elle doit sûrement être à vôtre recherche

Justice et InjusticeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant