PrologueIl est difficile, de savoir à quand remonte cette peur, quatre ans, six ans, huit ans, neuf ans ? Ah ! Non, je m'en souviens, j'avais six ans. Maman, avait reçu une lettre de la sécurité sociale, l'invitant à prendre un rendez-vous gratuit chez le Dentiste. Je me souviens, que j'avais été impatiente, c'était alors, la première fois que j'y allais. Maman était venu me chercher après l'école, je faisais rouler mon sac Hello Kitty sur le sol, tout en chantonnant. Et puis nous avions atteris dans sa salle d'attente, il y avait sa secrétaire assise devant un comptoir, des brochures sur les dents un peu partout, et quelques magasines sur la table. Je me souviens m'être ennuyée pendant une éternité, mais une éternité pour une petite fille c'était une trentaine de minutes pour une adulte.
Puis, le dentiste était venu nous chercher Maman et moi, j'avais sautillé sous le regard bienveillant de Maman, jusque dans le cabinet. Et c'est là que tout à virer au cauchemar, si je puis dire. Les énormes instruments m'avais apeurée, allait-il mettre tout ça dans ma bouche ? C'est ce que je m'étais dit à l'époque, je me souviens avoir hurlée, pleurée et bataillé, pour ne pas être allongée sur ce grand fauteil.
Puis quand le dentiste avait fini d'inspecter mes dents, j'étais sortie du cabinet en courant. Je me souviens aussi avoir boudé ma mère pendant plusieurs jours suite à cela. Et ce fut la même chose, chaque fois que je retournais chez le dentiste.
Et maintenant, j'étais là, assise face à cette lettre. Aime tes dents, me disait la lettre. J'allais avoir dix-huit ans, et la mutuelle m'invitais une fois de plus à me rendre chez le "boucher".
Hors aujourd'hui, j'avais le choix, j'étais une adulte à présent, si je ne souhaitais pas y aller, je n'avais pas à y aller.
Cela faisait, cinq mois que j'avais eut mon Bac, un Bac littéraire. J'avais choisi d'aller poursuivre mes études dans une Fac de lettres sur Paris. Je n'ai encore que dix-sept ans, car je suis née le 1 Décembre. J'avais donc du me faire émanciper pour vivre tranquillement ma vie. J'étais une adulte aux yeux de la loi, et j'étais là, assise sur le sol de ma cuisine, paniquant pour un potentiel rendez-vous chez le dentiste.
Au même moment, mon téléphone se mit à sonner. Je me relevais à la hâte, tentant d'attraper mon téléphone sur la table basse :
"Allo ?
- Oui, Daphné t'est occupée ?
- Non, pourquoi ?
- Oh, tu sais , j'avais envie d'aller boire un café avec ma belle petite-amie ?
- D'accord, Adam, on se rejoint ou ?
- Et si je te dis que je suis devant chez toi ?
- Tu est incorigible Monsieur Adam Tissier !
- Et c'est pour ça que tu m'aimes !"
Je me contente de rire et de raccrocher. Adam est mon petit-ami depuis plus de deux mois maintenant, on s'est rencontrer à la fac. Il m'a tout de suite fais rire avec ses pitreries.
Je retourne dans ma chambre pour me changer. J'enfile une robe en lin couleur crème à manche longue, une paire de collants gris épais, et mes bottines à talons. Pour tenter de lutter contre le froid, j'attrape ma grosse écharpe grise et mon manteau noir.
J'attrape mon sac à main et mes clés. Puis je ferme la porte et je descends en bas de mon immeuble.
A peine sorti de l'immeuble que des mains vinrent cadenassés mes yeux.
"Devine qui c'est ?
- Adam ! Je sais que c'est toi et tes grosses mains !
- Tu m'agaces à deviner si facilement."
Je ne peux m'empêcher de rire, parfois Adam est aussi gamin qu'un enfant de six ans.
Tandis qu'il bougonne, il prend ma main dans la sienne et prend la direction du café au coin de ma rue.
A peine, sommes nous entrer que nous sommes assailli par la chaleur du café. Nous trouvons rapidement une table, et nous nous dépêchons de retirer nos manteaux. Il faut dire que ce mois de Novembre est particulièrement froid. Je souffle sur nos mains gelés avant de les frictionner, en attendant le serveur.
Deux minutes plus tard et son décaféiné et mon chocolat chaud sont commandés.
" Daph, que veut tu faire pour ton anniversaire ? Me demande-t-il
- Oh, heu je ne sais pas, rien de spécial. C'est un anniversaire comme un autre...
- Alors on pourrait très bien passer une soirée juste tout les deux ?
- Si tu veux ! Je suis déjà heureuse de pourvoir passer du temps avec toi. Sourit-je doucement. "
Je ne lui parle pas de mon invitation chez le dentiste, et pourtant il sait pour ma phobie.
La première fois qu'il est entré dans ma salle de bain, il a paniquer face au culte que je voue presque aux produits dentaires. Plus jeune, j'avais pensée que si mes dents étaient en bonne santé, je n'aurai pas besoin d'aller chez le dentiste, et malgré mes dents alignés et propres ma mère m'obligeaient comme même à aller chez le dentiste familiale.
Je suivais sommairement les pitreries d'Adam. Puis quand il fut l'heure de rentrer, je ne l'invita pas à rentrer à la maison avec moi. Il fallait que je réfléchisse.
Et si je prenais vraiment rendez-vous ? Je suis une adulte, il est sans doute temps que je me comporte comme telle. Je prend l'annuaire et cherche le dentiste le plus proche. N'attrape fébrilement mon téléphone et compose presque solennellement le numéro du docteur Lavandier. Finalement, je conviens d'un rendez-vous pour le lendemain.
C'est donc totalement stressée que je m'endors ce jour là.-/-/-/ 17 Novembre \-\-\-
J'ai peu dormi cette nuit la. Ça fait déjà plusieurs heures que je suis réveillé. Mon corps est si crispé que j'ai l'impression d'avoir dormi sur le trottoir. Je n'ai pas cours ce matin, et mon rendez vous est à 10:30.
Il n'est que Neuf heures, mais je quitte les draps blancs de mon lit.
Après une longue douche, je quitte finalement la salle de bain. J'attrape un jean bleu, long pull blanc et une paire de basket blanches. J'attache brièvement mes longs cheveux châtains en une queue de cheval haute avant d'enfiler un manteau et une écharpe et de quitter mon appartement.
Je cherche quelques instants l'adresse dans mon téléphone, avant de constater que le cabinet et sur la rue d'à côté.
Je marche rapidement sur le sol mouillé de Paris. Finalement j'atteins mon but, je sonne, décline mon identité et entre dans la salle d'attente vide.
Mes mouvements se font de plus en plus rigide. Le stress monte, que va-t-il me faire ?
Au bout de quelques minutes, je le vois arriver.
Il est beau, il faut le reconnaître. Ses cheveux noirs de jais sont totalement ébouriffés sur sa tête, ses yeux verts me scrutent avec attention. Je vois un sourire amicale se poser sur ses lèvres tandis qu'il avance vers moi. Son corps ferme et athlétiques s'approche à grande enjambées de moi. Finalement, il est face à moi et me tends sa main pour que je la serre sans doute.
"Enchanté de vous rencontrer Mademoiselle Lysian, je suis le docteur Killian Lavandier"
Je veux lui répondre que je suis heureuse de le rencontrer, je veux tendre la main pour serrer la sienne. Seulement, rien ne s'échappe, aucun mots, aucun mouvements, rien. Je suis figée, ma respiration s'accélère puis se bloque, avant de se remettre à accélérer, un cycle infernal.
Je sens des sueurs froides couler dans mon dos. Puis tout se met à tourner autour de moi avant que tout ne devienne noir.
Je me suis évanoui devant mon nouveau dentiste...~~[ Je ne sais pas si je vais continuer, l'idée m'est venue, comme ça. Si je devais continuer, cette histoire serait mise à jour aléatoirement. Enfin, si ce prologue vous a plu, n'hésitez pas à commenter ou voter]~~
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Rendez-vous avec le dentiste
RomanceÇa fait presque dix-huit ans que je m'appelle Daphné et près de 12 ans que j'ai en horreur les dentistes. Et pour la première fois de ma vie, je vais chez le dentiste de mon plein grès. Seulement, je vit maintenant à Paris, et mon nouveau dentiste...