Chapitre 1 :
Mon corps était incroyablement détendu, j'avais l'impression de flotter. J'émergeai du sommeil. Le lit mou sous mon corps semblait être fait de coton. J'ouvrais timidement mes yeux, avant de faire face à la lumière artificielle d'une lampe de chevet.
Ou étais-je ? Dans un mouvement brusque, je m'assit sur le bords du lit. J'observai attentivement la chambre : les murs étaient d'une chaleureuse couleur brune, le sol était pourvu d'une moquette beige foncé, une armoire était ancrée dans le mur, la chambre en elle même était simple. Une photo sur la table de chevet attira mon attention, il s'agissait d'une femme serrant trois enfants dans ses bras : deux garçons d'environ neuf ou dix ans alors que la petite fille n'en avait pas plus de cinq.
Mon sac à main, mes basket, mon manteau et mon écharpe sont adossés contre l'armoire. J'attrape mon téléphone dans mon sac et constate qu'il est quatorze heure passé. Tant pis, je n'irai pas en cours, je n'aurais qu'à demander des notes du cours à Adam.
J'enfile mes chaussures avant d'ouvrir la première porte que je trouve, mauvaise pioche car je tombe sur une petite salle de bain. La seconde porte me mène à un vaste salon. Les murs bleu ciel donnent sur une moquette beige, plusieurs canapés sont adossés contre les murs, tandis qu'une table basse est disposé face à un écran plat. Et finalement, je le remarque : Le docteur Lavandier.
Et soudain, les souvenirs de ce matin, me reviennent en tête. Je me suis évanouie, ce matin dans le cabinet du dentiste. Et maintenant, je suis là debout face à cet inconnu, dans un lieu qui m'est tout aussi inconnu. Je ne peux m'empêcher d'attirer l'attention du docteur Lavandier :
" Hum... Excusez-moi ? Ou suis-je ? Demandais-je timidement
- Ah, vous êtes réveiller ? Vous avez fait un malaise dans mon cabinet, je vous est donc amener chez moi, je suis désolé si ça vous gêne mais je vous garantie que si vous ne vous étiez pas réveillé avant ce soir, je vous aurez amenée à l'hopital. Ajouta-t-il embarassé
- Bien, je vais donc rentrer chez moi. Merci Docte...
- Excusez-moi, ça me paraît un peu indiscret comme question, mais êtes-vous dentophobe ? M'interroge-t-il le regard sérieux
- Heu... non, c'est que je n'aime pas trop aller chez le dentiste... Mentis-je
- Allons, vous n'allez pas me dire que vous avez fait se malaise juste parce que vous n'aimez pas allez chez le dentiste ? J'ai vu la façon dont vous vous êtes crispée lorsque je me suis approché de vous. Ecoutez, si vous avez besoin d'aide, je veux vous aider à vous débarrasser de cette phobie.... Commença-t-il
- PUISQUE JE VOUS DIT QUE JE N'AI PAS PEUR ! Hurlai-je hors de moi
Je tentai alors de quitter cette maison, et le dédale de portes ne semblait pas vouloir m'aider. Lorsque l'homme attrapa mon poignet :
- Je vous garantis que je ferais disparaître cette peur Mademoiselle Lysian.
- Lâchez-moi ! M'exclamai-je"
Il me lança un regard désemparé tandis que je quittai son appartement . Je ne savais pas exactement ou j'étais. Donc je m'empressa d'appeler un taxi, pour rentrer chez moi.
A peine arriver que je m'assit sur mon canapé. Je retirai violemment mes chaussures avant de les lancer contre le mur, mon manteau et mon écharpes ne tardèrent pas à reproduire le même schéma.
Je passa mes mains sur mon visage, avant de crier. Un flot impitoyable d'émotions négatives se déversèrent hors de moi. Ce dentiste de mes deux avait osé évoquer tout haut, ce qui m'habitait chaque jour.
Non, ce n'était pas une phobie. Je ne pouvais juste apprécier me faire sonder la bouche par un inconnu.
Et pourtant, une à une, les larmes se mirent à rouler sur mes joues. J'étais fatiguée.
Je m'allongeai doucement sur le canapé avant de me laisser sombrer dans le sommeil.-/-/-/-/ 18 Novembre \-\-\-\-
Le réveil fut difficile, dormir pendant plusieurs heures sur ce canapé n'avait pas fait de bien à mon dos. Il était à peine Neuf heures du matin. Je n'avais pas de cours aujourd'hui. Je décidai donc, d'aller petit-déjeuner tranquillement au café du coin de la rue.
Je revêtis, une robe d'hiver verte à manche longue, un collant opaque. Ma paire de bottines et mon manteau. Mes longs cheveux roux furent rapidement rassemblés en un chignon simple.L'immeuble étais vide à cette heure-là, j'étais la seule étudiante, tout les autres locataires étaient déjà dans la vie active, et donc au travail.
Tandis, que j'ouvrais la porte de l'immeuble, mon regard fut attiré par lui :
" Qu'est-ce que vous faites là ? Lui demandai-je
- Je vous est dit que je vous débarrasserai de votre phobie non ? Me répondit le docteur Lavandier
- Puisque je vous dis que je n'ai pas de phobie ! Et d'ailleurs vous n'avez pas d'autre patients ?
- Appelez- moi Killian s'il vous plaît. Et ensuite, non, je n'ai pas d'autre patients car mon cabinet n'a ouvert ses portes qu'hier, donc vous êtes ma seule patiente, et donc ma priorité.
- Mais vous êtes malade !- Malade ? Non, je vais parfaitement bien, moi contrairement à vous Ajouta narquoisement le docteur"
Je soufflai, agacée et pris la direction du café sans écouté les jérémiades de l'homme me suivant. Une fois arrivée, je m'assis face au comptoir et commanda un simple thé et un croissant. Il n'avait pas l'air de vouloir cessé me suivre, il s'était également assit face au comptoir et avait commandé un café noir. Puis j'avais quitté le café, pour rejoindre un bureau de poste.
Il avait continué de me suivre, partout dans la ville. La nuit était rapidement tombé, il était à peine dix-sept heures Je m'étais assise dans le Parc des Buttes-Cheaumont sur un des bancs. Il n'avait pas tardé à s'asseoir de l'autre côté du banc.
" Bon, vous comptez me suivre encore combien de temps comme ça ? Demandai-je irritée
- Autant de temps qu'il le faudra pour que vous acceptiez de soigner votre phobie.
- Puisque je vous dis que ce n'est pas une phobie. Lui lançai-je lassé
- Bien, donc je peut très bien m'arrangé pour vous suivre ou que vous alliez Mademoiselle Lysian. Ajouta-t-il amusé
- C'est du harcèlement vous savez ?
- Et ce serait de la non-assistance à une personne malade. Vous souhaitez que je continue à vous suivre partout, ou vous voulez suivre un traitement ?
- Bien, j'abandonne, tant que vous arrêtez de me suivre dans chacun de mes déplacements. Appelez-moi Daphné s'il-vous plaît.
- Bien Daphné, j'aimerais que vous passiez chez moi, pour qu'on discute de tout ça. Quand êtes-vous libre ? Ajouta le jeune homme
- Si je vous réponds jamais, je suppose que ça ne convient pas ? Donc Dimanche, ça vous convient ?
- Bien, Dimanche matin, je veux vous voir devant ma porte Daphné. Lança-t-il en riant. Vous n'avez même pas tenu une journée, c'est fou ce que je suis doué comme dentiste attentionné, n'est-ce pas ?
Effectivement, je n'avais pas tenu une journée, mais pour ma défense. La présence d'un homme derrière vous vous suivant toute une journée, c'est juste plus qu'agaçant à la longue. Surtout cet homme là, sa présence derrière moi était tout sauf discrète. Oh oui, Killian Lavandier était un enquiquineur, et ça je le savais alors même que je n'avais fait ça connaissance que la veille.
- Vous êtes surtout agaçant ! Bon, je compte bien rentrer chez moi sans votre horrible présence derrière moi. Lui signifiai-je irrité
- Bien, on se voit dans deux jours Daphné"
Il prit ma main droite et y glissa sa carte de visite. Tandis qu'il s'éloignait dans l'obscurité de la soirée, je retournais la carte pour y voir son adresse écrite d'une écriture arrondie. Comment avais-je pu me laisser berner comme ça ?
J'avais besoin d'appeler 'Lena, au plus vite. Je devais tout raconter à ma jumelle.
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Rendez-vous avec le dentiste
RomanceÇa fait presque dix-huit ans que je m'appelle Daphné et près de 12 ans que j'ai en horreur les dentistes. Et pour la première fois de ma vie, je vais chez le dentiste de mon plein grès. Seulement, je vit maintenant à Paris, et mon nouveau dentiste...