Werewolf Girl [ EN PAUSE ]

La Transformation.

Pendant tout le long de la route personne ne m'adressa la parole. Scott et Malia parlaient de tout et de rien alors que Derek était concentré sur la route. Moi je regardais par la fenêtre. Il y avait des arbres de chaque coté de la route. Ça avait l'air d'une foret assez sombre. Environ une demi-heure plus tard la voiture se mit à ralentir de plus en plus jusqu'à s'arrêter complétement devant une sorte d'entrepôt ferroviaire. Derek et les autres ouvrirent les portes et sortirent. Je fis de même. J'entendis un vrombissement de moteur. Stiles venait d'arriver avec les autres. Depuis la voiture je ne m'étais pas rendue compte a quel point l'édifice était grand. Il avait l'air abandonné. Le soleil s'était couché et c'était déjà le crépuscule. On pouvait voir la lune apparaitre au loin. J'ai du frissonner a la vue de la lune car je sentit une main se poser sur mon épaule. Scott.

- Ça ira. Je te promets. (Il se tourna vers les autres) Je crois qu'il faut faire le plus vite possible, on a déjà pris assez de retard comme ça.

- Traduction : Attachez la sauvage avant qu'elle n'arrache la tête a quelqu'un. Ajouta Stiles avec un sourire en coin en croisant mon regard.

Scott soupira avec un air plus qu'exaspéré. Derek haussa les sourcils un mince sourire se dessinant sur ses lèvres. Il chercha le regard de Stiles qu'il croisa. Ils se regardèrent pendant quelques secondes, leurs sourires se transformant vite en rires étouffés. Stiles adressa un clin d'œil complice a Derek qui répondit par un hochement de tête. Je me suis détournée pour regarder les autres mais il n'y avait plus personne. Je vis une chevelure rousse disparaitre derrière la porte. Je me suis dirigée vers l'entrepôt laissant Stiles et Derek derrière moi. Une fois a l'intérieur, je vis tous les autres s'affairer aux coté d'un mur sur lequel il y avait des sortes de barreaux en fer. Il y avait aussi deux paires de menottes, assez éloignées l'une de l'autre. Je m'apprêtais a signaler ma présence quand soudain je sentis mon corps se raidir. Tout se passa en une fraction de seconde.

Mon corps semblait ne plus m'obéir, comme si mon cerveau ne servait plus a rien. Je ne contrôlais plus rien. J'eus l'impression que mon crane explosait, que mon cœur ratait des battements. Je sentis une douleur vive au bout de mes doigts et aux dents. Je compris de mes griffes et mes ongles poussaient. Pour ceux qui n'ont jamais ressenti cette douleur auparavant.. Sachez que c'est juste.. Insurmontable. J'avais l'impression que c'était pire que n'importe quelle autre pleine lune. J'avais l'impression d'être dans un océan de douleur, que les vagues de douleurs me projetaient contre les rochers, puis me tiraient en arrière vers le large pour mieux me rejeter contre la paroi déchiquetée de la falaise, me laissant flotter a la surface, le visage tourné vers l'eau, sans me noyer. Mais pire que tout, j'avais cette envie, cette envie de tout détruire autour de moi, de déchiqueter tout ce qu'il y avait sur mon passage, objets, animaux, humains.. Cette envie grandissante de commettre un meurtre. Comme si la vue du sang pouvait calmer mes envies soudainement meurtrières.

Quand je me suis faite mordre, mon ''coach'' me disait toujours que ça ne servait a rien de crier, ou de se plaindre, que ça ne ferait rien a part accentuer la douleur. Que personne, personne ne pouvait rien faire pour diminuer l'intensité de l'explosion interstellaire qui se déroulait dans ma boite crânienne. Il me disait que la seule solution était d'essayer de se défaire du monde, de le rendre noir et silencieux, inhabité, de revenir au moment qui avait précédé la transformation, au commencement ou était le Verbe, et de vivre dans cet espace vide et non existant avec le Verbe. Je n'avais jamais vraiment compris tout cela, mais je saisissais l'essentiel. Mettre le monde en silencieux, fermer les yeux, laisser la douleur me submerger sans luter jusqu'à ce qu'elle devienne insupportable.

C'est ce que j'ai fais. Pour la énième fois je me suis dis que le corps s'éteignait quand la douleur devenait insoutenable, que la conscience était un état fugitif, que ça allait passer. Mais comme a chaque fois, rien de cela ne s'est passé. La douleur restait la. Je suis restée sur la grève a me faire lessiver par les vagues, sans me noyer.

Plusieurs minutes plus tard, ma conscience semblait enfin consentir a revenir. Je me suis rendu compte que j'étais attachée au mur, mes mains liés et mon corps solidement immobilisé par les chaines. A quelques mètres de moi j'entendis un cri déchirant et je le vis. Un garçon brun, ses yeux devenus jaunes (les miens aussi surement) il tirait sur ses chaines et sa peau a vif saignait par endroits. « La première transformation est toujours la pire. » Oui. Je confirme. Et ce garçon en était la preuve vivante.

Sur le moment je sentis une colère soudaine s'ajouter a la douleur. Sur l'instant je détestait le monde entier. Je détestais Scott pour avoir mordu ce garçon qui n'avait rien demandé. Je détestais Stiles pour être aussi embêtant, je détestais Lydia pour être aussi parfaite, je détestais Allison et son silence de mort, je détestais Malia et sa possessivité par-apport a Stiles comme s'il était une propriété privé, je détestais ce Derek et ses regards complices avec Stiles qu'ils semblaient cacher aux autres, je détestais ma mère pour sa faiblesse,mon père pour s'être barré. Je me détestait moi. J'avais pour seule envie de mettre fin a cette vie, a ma vie.

J'avais surtout envie de faire taire le garçon qui hurlait a coté de moi. Mais je n'avais pas assez de force ne serait ce que pour ouvrir la bouche. Puis je sentis cette colère me quitter peu a peu, la douleur devenir plus supportable, je sentis mon corps relâcher la pression qu'il exerçait sur les chaines. Je sentis tout me quitter. Le noir complet.

____________________LE MOT DE L'AUTEUR_____________________

Hey Hey Hey ! Voila ce chapitre 7 en ligne ! Je voulais juste préciser que pour certains passages du chapitre je me suis inspirée du livre « The Fault In Our Stars » Voila Voila ! ^-^