Partenaires du Temps [FR] (Tome 2)

Exil Dénigré

Sans se réveilla. Quel début de texte original et si conventionnel. Pourtant, il y était habitué. Comme si l'originalité ne le guidait dans quoique ce soit.

Comme toujours, il s'était réveillé plusieurs heures avant tout le monde. Il pouvait encore entendre les ronflements de Frisk et de Papyrus.

Six heures du matin. Habituellement il se fît chauffer du café avant de le boire à même la cafetière. Il enfila son sweat-shirt et franchît la porte.

Il vérifia la boîte au lettres ; peut-être un peu de courrier. Une lettre traînait tout au fond.

L'enveloppe était d'un noir uni et parsemée de motifs d'ossements et autres symboles macabres.

Sans : Soit c'est une invitation pour une fête d'EXTREEEME mauvais goût, soit je suis mobilisé chez les Death Korps de Krieg. Je suppose que personne ne saisira la référence.

Mais il ne s'agissait ni de l'une ni de l'autre.

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Bonjour, Sans.

Selon le motif de cette enveloppe, tu me reconnaitra surement.

...

Depuis 1994, j'ai "cessé" d'exister. Pourtant je ne t'ai jamais oublié. Vois-tu, les circonstances douteuses de mon décès ont engendré un état plutôt étrange. Je n'étais mort qu'à moitié. Coincé dans un monde gris et sombre, avec comme seule occupation celle de regretter mes actes et me haïr moi même. C'est, ce que j'ai toujours pensé, bien pire que le trépas lui même.

Dix-neuf ans enfermé et seul, ma première volonté était celle de mourir. Entièrement.

Mais j'ai croisé une autre âme perdue dans ce couloir sans fin. Tu dois la connaître aussi. Si la casquette noire te rappellerai de quelque chose. Nous avons établi un marché plutôt fortuit. Ma mort contre sa vie.

Cela rajoute un énième péché sur ma propre liste. Je t'ai manipulé, je t'ai transformé en une arme, j'ai menti à ton frère, et par ma faute tu as été forcé à vivre la pire vie qui soit. Dorénavant j'ai apporté un monstre à la vie. Je serais donc tenu pour responsable de la fin de ce monde.

Tu as tant de nouvelles raisons de me haïr maintenant. Je mérite bien pire.

Au moment où j'écris cette lettre, j'arrête mon existence même petit à petit.

J'entame une longue route vers les Limbes. Après cela c'est certainement le Diable en personne qui m'accueillera chaleureusement dans son royaume infernal.

A partir de maintenant, c'est Chara entame sa marche vers la Fin. Elle s'est trouvée une nouvelle identité et est prête à en découdre.

En vérité, son plan ne peut pas toucher son but. J'ai tout simplement saboté les SOULs qu'ensemble, nous avions récoltés. C'est son bouclier et son masque tout entiers qui tomberont au moment voulu.

Malgré tout, même si tu ne pourrais peut-être pas même le concevoir, j'éprouve maintenant de l'amertume envers mes actes.

Je viens peut-être de sauver le monde, néanmoins j'ai trahi sa mémoire et surtout, sa confiance. J'ai coopéré avec elle par pur égoïsme, et maintenant, je lui plante mon sabre dans le dos tel un vulgaire assassin. Et avec ma mort en prime je crois que cela aurait mieux servit d'un prétexte de fuite.

Je crois qu'il s'agit de la première fois de ma vie que j'aurais effectué une décision "juste", à tes yeux.

C'est peut-être pour cela que j'allais de mèche avec notre roi. Nous étions tout deux caractérisés par la même indécision totale qui savait parfaitement conclure en la pire solution possible parmi l'éventail d'éventualités dont n'importe qui saurait trouver ce qui paraît préférable selon son point de vue.

Malgré tout cela, j'espère que tu trouveras la force de me pardonner et surtout de m'oublier. Tu sais, lorsque l'heure précise de notre trépas survient, nous partons, et ce qui nous entoure change, de plusieurs manières différentes. A toi de choisir la tienne. Parles-en à ton frère. Tout, du début, à la fin. Je crois bien qu'il est grand temps pour lui qu'il le sache. Laisse son cœur décider de ce qu'il en est. Protège-le.

Ton vieux père.

Walter Demarcus Gaster.

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You got sucker's luck,

Have you given up ?

Does it feel like a trial ?

Does is trouble your mind the way you trouble mine ?

Vilify...

Don't even

Try.