Prologues

Icare

Vous n'aviez jamais remarqué comme la chute d'une feuille pouvait être impressionnante ? Elle commençait d'abord par s'arracher délicatement à la branche qui l'a soutenue pendant toute sa courte vie. Elle virevoltait ensuite, se laissant porter par les faibles courants d'air présent en ce début d'octobre. Parfois, il lui arrivait d'être stoppée dans sa danse par un quelconque obstacle, mais souvent elle terminait sa valse majestueuse en glissant gracieusement sur le sol. La beauté de chacune de ces feuilles laissait dans son esprit une emprunte éternelle.
Béa d'admiration, Hanna observait le moindre geste de cette nature rougissante sur un banc en plein milieu de Central Park.

C'était là son rituel du matin. Vers huit heure, elle sortait de chez elle acheter un café dans un Starbuck puis elle s'installait tranquillement sur son banc habituel, s'amusant des gens qui passaient devant elle, tantôt pressés, hors du commun ou complètement détendus. Elle s'imaginait ce que serait sa vie si elle était dans la peau de telle ou telle personne célèbre, se rappelait des tâches quotidiennes à accomplir et n'oubliait pas de regarder de temps en temps sa montre pour ne pas arriver en retard à son bureau.

Elle travaillait dans des plus hauts bâtiments du quartier des affaires. Employée depuis maintenant plus de 5 ans, elle faisait de son mieux pour gravirles échelons de la société.

Charles Brown, son supérieur, riche et célèbre, n'hésitait pas à user de son pouvoir et de son charme pour séduire une bonne partie des employées. Ce qui différenciait Hanna des autres secrétaires banales, était sa persévérance et son originalité.
Peu de temps après qu'elle ait intégré la boîte, la réputation de M. Brown lui était déjà parvenue. Voulant surpasser ses collègues, elle était allée le voir en personne, lui proposant un marché qui lui avait beaucoup plus...

Mais à force de jouer avec le feu, on finit par s'y brûler non ? Et rien n'est plus douloureux que la passion enflammée d'un coup d'un soir qui finit par se répéter...

Si la jeune femme s'approche trop près du soleil, elle risque de se brûler les ailes.