Partie I

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Il avait filé à l'hôpital dès qu'il avait enfin pu lire ses messages. Son avion venait de toucher le sol, et, par habitude, il avait allumé son téléphone avant même qu'il n'ai quitté l'appareil. Il avait eu vingt appels en absence, douze textos et trois messages vocaux. Tous de Tom. Ce n'était pas bon. Il avait vaguement parcouru les messages textes et avait tout de suite compris la situation. Il avait appelé Tom dès qu'il l'avait pu, et ce dernier, complètement paniqué, lui avait donné l'ordre de ramener ses fesses à l'hôpital au plus vite. Alors ni une, ni deux, il avait grugé toute la file d'attente de la douane, pesté contre sa valise qui n'arrivait pas assez vite et avait grimpé dans un taxi. Il était à présent devant l'hôpital et il ne prit même pas la peine de prendre une pause. Il se dirigea immédiatement vers l'accueil des urgences, passant le premier devant une foule de gens mécontents.

-Bill Kaulitz, s'il vous plait, demanda-t-il, à bout de souffle.

La femme derrière le comptoir le regarda d'un air méprisant pour être passé devant tout le monde et ne sembla pas vouloir lui répondre.

-S'il vous plait, insista-t-il. Mon ami a été admis il y a quelques heures et je suis monstrueusement inquiet. Dites-moi où il est, je vous en prie.

La femme se sentit enfin concernée par son argumentaire et se mit à taper frénétiquement sur son clavier.

-Son nom, s'il vous plait, lui demanda-t-elle pour confirmation.

-Bill Kaulitz, répondit-il, toujours en haleine.

Elle fouilla quelques instants encore dans les dossiers de son ordinateur.

-Vous devrez attendre pour le voir. Montez au 5ème étage, et attendez dans la salle d'attente, lui dit-elle.

Il la remercia précipitamment et couru à travers les couloirs pour trouver l'ascenseur. Il appuya frénétiquement sur le bouton d'appel jusqu'à ce que l'élévateur s'ouvre, puis il appuya de nouveau un nombre de fois complètement inutile sur le bouton numéro 5, espérant que ça le ferait monter plus vite.

Lorsque les portes s'ouvrirent après ce qui lui paru une éternité, il se jeta droit devant lui, apercevant la salle d'attente juste en face. Il courait encore, ses baskets glissant sur le lino ordinaire de l'hôpital. Arrivé aux portes de la salle, il remarqua un jeune homme assis sur l'un des sièges, les cheveux attachés en une demi-queue à motié défaite, jambes écartées, coudes sur les genoux, et tête basse encerclée de ses mains. Ses pieds battaient avec frénésie le sol en signe de stress.

-Tom ! appela le jeune homme, encore essoufflé.

Le brun leva la tête d'un coup. Son état de stress et d'inquiétude se changea rapidement en soulagement. Il souffla violemment et se leva avec urgence pour venir serrer son ami dans ses bras. L'étreinte était virile, maladroite, tremblante. Tom aggripa ses mains dans le dos du tee-shirt de l'autre, il semblait perdu.

-Georg, couina-t-il. Je ... je ne sais pas quoi faire ... bégaya-t-il.

Georg relâcha sa prise sur Tom et le dirigea vers une chaise, où il l'assit. Georg fit de même, à côté de lui. Puis il posa une main sur la cuisse du jeune homme.

-Tom, s'il te plait, calme-toi, intima-t-il, tentant de contenir son stress. Que s'est-il passé ?

Tom inspira un bon coup, relevant ses yeux vers l'autre. Il semblait désespéré.

-On était sorti déjeuner. On s'était dit qu'on allait aller manger un bout avant de venir te chercher à l'aéroport. Mais quand on a voulu regagner la voiture ...

1,2,3 ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant