Partie II

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 Cela fait bientôt deux mois que Bill est sorti de l'hôpital. Sans séquelles, si ce n'est quelques cicatrices, plus ou moins grosses suivant les endroits. Par chance, son visage n'a presque pas été touché. Il a reprit le travail depuis deux semaines maintenant, après deux semaines d'hôpital, deux semaines de rééducation en centre, et deux semaines supplémentaires de rééducation et de repos à la maison. Pour l'instant, les cicatrices étant encore trop fraîches, il n'a pas encore pu reprendre son travail de mannequin, mais l'agence lui a assigné une nouvelle mission. Recruteur ! Désormais, ils ne court plus le monde pour défiler sur des plateaux, mais pour voir d'autres mannequins défiler. Du pareil au même pour moi. Je suis toujours tout seul à la maison. Georg aussi a repris le travail. Et il est actuellement aux Etats-Unis où il tente de convaincre un groupe de lui faire confiance pour produire leur album. Tout seul, je vous dis. Moi je bosse mes cours. Ma dernière année. Cela ne voudra pas pour autant dire que je me mettrai à parcourir le monde comme mes deux amants. Les avocats restent souvent au même endroit. Cela fait des heures que je me bats contre une leçon de droit qui ne veut pas pénétrer ma boîte crânienne. Ils me manquent trop. Nous n'avions plus l'habitude de passer autant de temps les uns avec les autres. Et là, nous avons passés un mois et demi collés-serrés. Dans notre bulle, notre cocon. De l'amour à revendre. Surtout envers Bill pour Georg et moi, parce qu'il retenait toute notre attention. Quant à Bill, son amour était dirigé exclusivement vers nous deux en échange de gratitude. Nous n'avons jamais passé autant de temps à nous câliner tous les trois. Ca nous a fait un bien fou ! Bien que tout cela ait été un peu frustrant, pour être honnête. Pour les bienfaits de sa guérison, Bill a été interdit de toute pratique sportive et sexuelle par le médecin durant huit semaines ! Une torture. Et comme Georg et moi sommes complètement solidaires de Bill, nous avons jurés de ne pas passer la nuit rien que tous les deux. Si bien que nous allions toujours nous coucher dès que Bill émettait le souhait de rejoindre son lit, histoire de ne pas nous tenter en restant tous les deux seuls. Je n'ai pas besoin de vous expliquer la masse d'hormones en fusion que nous sommes tous les trois.

C'est définitif, je n'arrive pas à me concentrer ! Je suis une véritable boule de nerfs ! Il n'y a rien de pire que d'être amoureux, et remplis de désir pour son amant, dans mon cas, mes deux amants, et de ne pas pouvoir y toucher !

J'ai reçu un message. Bill. «Je rentre demain, mon coeur, je viens d'avoir mes billets ! J'ai eu l'accord du médecin, je te fais ta fête dès que je rentre ! Georg rentre dans deux jours, on s'occupera de lui ensemble ! Bisous. Tu me manques. <3»

Comment voulez-vous seulement rester calme ? Impossible ... Mon téléphone vibre à nouveau. Georg. Ils se sont donnés le mot ou quoi ? «Bill a eu l'accord du médecin ! J'en peux plus, je vais vous bouffer tous les deux en rentrant ! Deux semaines loin de vous deux, c'est une torture. En plus, y a rien à mater à L.A. ! Plus sérieusement, tu me manques, Tom. Vous me manquez tous les deux. Je suis vraiment pressé de rentrer ... <3»

Je me laisse aller contre le dossier de la chaise de bureau et je remarque que sans m'en rendre compte, ma main s'est glissée sur ma queue, par dessus mon jogging. Elle est déjà en train de durcir. Je me repasse certaines scènes de nos ébats dans ma tête, ça termine de m'exciter. Ces deux-là ont intérêt à vite rentrer ! J'intensifie les caresses de ma main à travers mon pantalon mais la position assise ne me convient pas. Je suis assis là depuis bien trop longtemps ! Alors je me lève et me dirige vers mon lit, tout en ôtant mon jogging et mon boxer, me retrouvant nu. Je fais glisser mes ongles tout le long de ma verge tendue, et un frisson puissant me parcourt. Mon autre main vient soupeser mes bourses pendant que j'empoigne ma fierté à la base. Je me cambre comme une adolescente sur le matelas. Je suis en ébullition depuis des semaines. Je me mords la lèvre sous les attentions que je me donne moi-même. Même si cela n'a rien de comparable avec les relations partagées, cela aura au moins, j'espère, le mérite de me faire patienter jusqu'à ce qu'ils arrivent.

1,2,3 ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant