Cela fait trois ans que nous vivons dans cette grande maison en pleine campagne avec mes parents et ma sœur, Violette qui aura sept ans au mois d'octobre. Autrement dit le mois prochain.
Moi, je m'appelle Méline, j'ai 15 ans et à vrai dire je ne me suis pas encore habituée à cette gigantesque maison. Je suis brune avec les cheveux me tombant jusqu'au dessus du bassin, mes yeux d'un marron clair sont opposés à ce de ma sœur qui sont presque translucides tellement ils sont bleus. Je ne mesure pas moi de 1m65 et suis normale, ni maigre ni enrobée.
Nous possédons un chien de race labrador âgé tout juste de quatre ans mais mes parents le laisse soit dehors ou dans sa pièce attitrée dans la maison. Il est plutôt calme comme chien.
-Maman, il est où le peigne de Nolwenn ? Criai-je du haut de l'escalier.
Ma mère apparut soudainement avec un saladier et un fouet dans les mains.
-Dans la salle de bain, quatrième tiroir sous le lavabo. Me répond-t-elle.
Je me déplace dans la salle de bain, ouvre le tiroir et prend le peigne. Je longe le couloir et entre dans la chambre de ma sœur qui m'attend sur une chaise devant la fenêtre.
Je m'approche d'elle et prend sa longue chevelure dorée, délicate et douce.
-Tu continueras toujours de me brosser les cheveux même quand on sera grande?
Quelque chose capte mon intention dehors, j'ai l'impression de voir quelqu'un sur la balançoire qui est suspendu à notre très vieux chêne. J'arrête de brosser les cheveux et essaye de mieux distinguer la silhouette. La chose est comme une ombre qui se tient piteusement sur notre balançoire.
-Mél ! Répond moi ! Crie soudain ma sœur, me ramenant brutalement à la réalité.
-Oui, toujours ma petite fleur. Répondais-je en reprenant mon geste.
Je lance un bref regard à la balançoire mais aucune n'ombre dessus même si celle ci se balance étrangement.
J'ai dû rêver.
J'ai enfin terminé de démêler l'épaisse chevelure de ma cadette. J'entends ma mère épeler nos prénoms, nous demandant de venir prendre le goûté.
Nous descendons rapidement les escaliers qui comme à son habitude grince à chaque marche.
En entrant dans la cuisine une odeur agréable de pomme envahit nos narines, je le savais, elle n'a pas pu s'empêcher de faire une tarte aux pommes.
Nous dégustons notre goûté et allons dans le jardin.
En sortant de la maison, une chose me surprend.
Il n'y a pas vent.
Je me tourne et contemple la balançoire. Celle ci est droite, immobile.
Comment est-ce possible qu'elle soit immobile alors qu'il n'y a à peine dix minutes elle se balançait à une vitesse fulgurante ?
J'essaie de penser à autre chose et court autour de l'arbre accompagnée de ma sœur qui s'assoit sur la balançoire avec une moue voulant dire ''tu peux me pousser mél, stppp''.
Je me tiens derrière elle et commence à l'envoyer dans les airs, elle rie tellement ça l'amuse.
Je l'arête deux minutes le temps que j'aille chercher un mouchoir puisque mon nez est un volcan près à exploser.
-Je reviens, attend moi là. Dis-je d'un ton calme.
Je cours jusqu'à la maison, toute essoufflée, et oui c'est déjà essoufflant de faire le trajet balançoire-maison.
Je vais jusqu'à la cuisine et déplie soigneusement un mouchoir, je scrute les environs. Je ne vois personne, soulagée je commence à me moucher, pour être honnête je ne suis pas très discrète lorsque je me mouche, parfois on pourrait croire que j'ai des gaz et d'autres qu'une mouette est entrain de s'étrangler. C'est tellement élégant.
Enfin ma mascarade terminé je passe le seuil de la porte et m'engouffre dans le jardin. Toujours pas de vent à l'horizon. Cela me paraît toujours étrange.
Je tourne la tête pour apercevoir la petite sœur toujours sur la balançoire et à ce moment j'ouvre les yeux en grand ainsi que ma bouche qui pousse un cri.
Ma sœur rie car la balançoire bouge et l'emporte dans les airs mais il n'y a pas de vent et le pire c'est que même quand elle ne bouge pas les jambes elle va de plus en plus vite.
Comme ci quelqu'un m'avait remplacé et la poussée de plus en plus haut...
Sauf qu'il n'y a personne...
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Lucy
Kinh dị-Mél, y a une femme qui pleure sur la balançoire. Dit Violette, ma soeur bientôt âgée de sept ans. Je me déplace jusqu'à la fenêtre et scrute les environs mais je ne vois aucune femme sur la balançoire. -Arrête de me faire flipper et de dire des bêt...