Adoration pour les converses rouges [RÉÉCRITURE/(NON-)TERMINÉE]

IX - Mauvaises nouvelles sur mauvaises nouvelles

Point de vue de Nam Jun

Je partis rapidement de la maison sans proposer à Mara de l'accompagner en vélo cette fois-ci. Elle était finalement devenue amie avec Zelo ce qui avait provoqué l'étonnement de tous, moi le premier. Les événements de la semaine passée avaient ravivé les tensions entres les BAP et nous les BTS. Au départ je n'avais rien contre Zelo en particulier mais à cause de ma rancœur envers Yongguk, j'avais appris à détester tous les membres de son groupe. D'ailleurs le caractère insolent de Zelo me facilitait la tâche, je ne pouvais simplement pas le supporter. J'étais donc seul sur mon vélo ruminant contre une Mara toujours plus sociable au fil des jours. C'était insupportable de voir à quel point elle pouvait devenir si rapidement amie avec toutes les personnes que je n'aimais pas. C'était presque flippant.

J'arrivai au lycée au même moment que Suga à qui je mis une tape sur l'épaule. J'étais vraiment proche de lui et je savais que c'était quelqu'un de bien, sincère et fidèle au groupe. Il me lança un regard fatigué, le même depuis quelques jours. Je m'inquiétais un peu pour lui. Lors de son intégration à notre bande j'avais rapidement décidé de garder un œil sur lui constatant qu'il était parfois absent, mentalement parlant. Il devait sûrement se passer quelque chose en dehors des cours pour qu'il agisse de cette manière mais je l'aimais bien ce petit gars. Encore une fois Mara avait fait de lui son ami. Cependant Suga n'était pas mon ennemi et pourtant, pour une raison inconnue, j'étais dérangé de les savoir si proches. Et Mara avait bien compris que c'était pour ça que je me comportais méchamment avec elle au début.

Nous, Suga et moi, rentrâmes dans la salle de classe quasi vide. J'avais décidé de venir tôt parce que je savais que je le croiserais. Je m'assis à ma table discutant avec lui jusqu'à ce que tous les élèves s'installent dans la salle de classe. Mara me lança un regard furtif réprobateur quand elle rentra dans la classe. Je n'avais pas voulu l'attendre et alors ? La française se dirigea vers moi avec cette même expression. Elle s'avança jusqu'à ma table avant de sortir un bouquin de son sac qu'elle posa lourdement sur ma table. Je la scrutai de haut en bas avec un regard de dédain.

"-C'est quoi ça ? Demandai-je.

-Ton livre de maths que tu as oublié.

-Tu aurais du me ramener un truc à manger à la place d'un vieux manuel.

-Si tu n'étais pas parti comme un voleur, tu aurais eu le temps de manger, lâcha-t-elle sèchement."

Je levai les yeux au ciel. Insupportable cette gamine. Ils nous fixaient tous et je commençai à m'énerver. C'était gênant et j'avais ma fierté. Je lui ordonnai d'aller s'assoeir du regard. Le professeur entra dans la pièce et chacun se dirigea vers sa place dans le silence. Le cours commença. Je marmonnai quelques mots sur Mara quand Younguk entra comme une furie dans la salle. Je ne dégnai même pas le regarder, agacé par sa simple présence. Ma haine envers lui était profonde et justifiée. Mara doutait de la légitimité de celle-ci mais elle ne savait rien. Ça m'énervait ce côté madame-je-sais-tout qu'elle avait. Younguk s'assit à côté de Mara devenue une de ses grandes potes. Et alors que je discutais avec Suga, je reçus un petit papier sur ma table. J'arquai un sourcil, levant la tête pour trouver son émetteur. J-Hope. Je dépliai le papier pour lire le message.

"Regarde les chaussures de Mara et Yongguk, T'AS LES MÊMES. La honte. Tu nous as caché votre trio ?"

Je laissai échapper un soupir d'agacement. Ce gars était insupportable. Pire que Mara, un vrai gamin. Mais malgré tout c'était vraiment la honte. J'avais mis mes converses rouges ce matin. Un rire s'éleva dans la classe celui de Yongguk pointant les chaussures de Mara du bout du doigt. Je détestais son rire plein d'arrogance et de bonheur. Il se pavanait. Je ne comptais pas rester comme ça toute la journée alors à la pause déjeuner je décidai de rentrer chez moi pour changer de chaussures. Pour une fois que j'avais mis mes converses rouges, je devais les enlever par dignité.