Chapitre 2.

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*Mesdames,Messieurs, bonsoir.
Pour l'actualité de ce deux novembre,un braquage à la banque de Rosewood nous a été communiqué.

Le suspect s'est introduit ce matin vers dix heure,armé d'une mitraillette ainsi que d'un magnum et aurait semé la terreur dans la banque et les rues de cette petite ville tranquille.

Le suspect serait une femme d'environ une vaingtaine d'année et d'une corpulence normale.

Elle se serait emparée de l'entièreté du coffre et aurait touché ainsi le pactole.

L'individu a également enlevé une jeune femme dont l'identité ne nous a pas encore été transmise.

-On dirait qu'on parle de toi chérie, lui dis-je.

Elle lâcha alors un son presqu'inaudible à l'oreille d'autrui.
Probablement à cause de l'impressionnante couche de scotch qui empêchait sa belle bouche d'appeler à l'aide.

-Pas la peine d'en dire plus. Tu es coincée avec moi pour un bon bout de temps ma belle,il faudra t'y faire.

Elle me lança alors un regard noir ou un regard de désespoir, peu m'importe.
Elle n'était là que pour le fric et pour assurer mes arrières, pas pour faire la causette autours d'une tasse de thé,à parler de son mari ou de ses gosses entre amies,après tout.

Nous allons maintenant écouter le témoignage de Marc Butcher,un des employés qui travaillait sur place quand le braquage prit place.

"Bonsoir monsieur Butcher,vous étiez donc présent quand tout ça s'est déroulé.
Pouvez-vous nous expliquer comment s'est passé ce braquage?

Oui..je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé, tout a été très rapide..Je suis très choqué par ce que nous avons vécu ce matin..

Nous comprenons votre inquiétude..

-Oh mais c'est le gros que j'ai faillit descendre parce qu'il ne voulait pas éteindre son téléphone ça, n'est ce pas poupée ?

Encore une réponse bafouée de papier collant triple couches gris,comme dans les films où la gentille petite femme se fait enlever par le méchant pour ensuite être délivrée par son beau prince charmant.
Tout ce que je déteste. Depuis bien longtemps d'ailleurs.

En tout cas,j'espère que la justice fera son travail et que la ravisseuse sera arrêtée..

-Ca ne risque pas mon petit.

Merci beaucoup pour votre témoignage Marc Butcher,l'équipe de ce journal télévisé vous envoie sa plus grande gratitude pour nous avoir partagé votre ressenti au cours de cette journée.

Je coupa la télévision, parce que j'en avais par dessus la tête des conneries que les gens pouvaient lâcher sous pression médiatique.
Puis tout ça m'énervait.
Un braquage c'est pas la mort non plus.
Enfin,sauf pour les quelques personnes que j'ai descendues. Ça n'était qu'un détail.

-BON,criais-je en soupirant, on fait quoi maintenant nous?

Elle me regarda avec les yeux grands ouverts,comme à la vue d'un spectre.

Je ne pu m'empêcher de rire à ce que ma vue m'offrait en spectacle.
Elle était comme traumatisée, enfin,ça me faisait rire,pour aucune raison.

-Chérie je ne vais pas te tuer si c'est ce que tu penses. Je vais juste te torturer un petit peu,puis balancer ton corps froid aux charognards, plaisantais-je.

Elle écarquilla de nouveau ses beaux yeux bleus nuits remplis d'étoiles qui semblaient perler à chaque coin de ses globes oculaires. Elles coulaient le long de ses joues,pour enfin venir s'écraser au sol en béton de notre planque.
Ses yeux me transperçaient de part en part,comme pour se venger du calvaire que je leur faisais subir.
Elle était pas mal je dois dire.
Blonde aux yeux bleus,une belle bouche pulpeuse juste comme il le faut, un petit corps frêle de rêve avec un boule sublime.
Si les circonstances n'avaient pas fait que je l'eusse rencontrée lors d'un braquage,je lui aurais probablement demandé son numéro.
Le hasard ne fait pas toujours bien les choses.

Je décidai de la débâillonner pour pouvoir ouvrir conversation et passer le temps.
Lorsque je l'approcha,les battements de son coeur venaient taper dans mon oreille tellement ils étaient forts.
Plus je m'approchais,plus ils se faisaient entendre.
Au moins,elle avait un coeur.
Ses yeux étaient toujours remplis de larmes transparentes.
Elle me regardait droit dans les yeux en bagouinant quelque chose à travers le triple couches faisant obstacle à sa parole.

Je l'arracha d'un cou sec et franc.
Elle cria.
Sûrement à cause de l'épilation gratuite que je venais de lui faire.

Elle a braqué mon coeur.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant