-...Tu m'as fait venir pour quoi ?!
-Pour que tu t'occupes de mes poissons et de mon chat, le temps que je passe la semaine à l'Élysée pour préparer les votes.
En cette année 1981, les élections présidentielles française battaient leur plein... et donc la nations française, Francis Bonnefoy, se retrouvait à travailler d'avantage qu'à l'habitude. C'est pour cette raison que le français avait demandé à son "rosbif d'amour" de l'aide pour s'occuper de ses animaux pendant son absence.
-Why don't you ask at yours stupids friends ?!
Le regard sérieux, Francis répondit d'un ton presque froid :
-La dernière fois que je l'ai fait, j'ai retrouvé le chat couvert de sauce tomate et sauvé Giscard et Mitterrand du bain de bière !
-... Comment tu as appelé tes poissons ?!
Le plus vieux ricana (Honhonhon), rejetant ses cheveux en arrière.
-Vois-tu mon cher, je te déconseille fortement d'essayer de boire de la vodka avec un russe et un prussien, plus un espagnol carburant aux tomates... car tu risques d'accepter sans réfléchir les idées "awesome" dudit prussien.
-... Pourquoi t'es aller boire avec Ivan ? demanda l'Albion en plissant les yeux.
-Je vais être en retard ! Bon... euh... la nourriture du chat est rangée dans la cuisine (que tu utilisera le moins possible) tu lui en donne une fois le matin et le soir ; celle des poissons est à côté du bocal, tu leur en donne une fois tout les deux jours et tu peux changer l'eau si elle devient trop sale ! J'y vais, je serais de retour dans une semaine, au revoir mon lapin !
Francis envoya un baiser à Arthur et se sauva par la porte.
-I don't said I was agree ! Come back here ! Stupid frog !
Se rendant compte que le français était déjà loin, il soupira et parti se préparer du thé.
Une fois la boisson prête, l'ancien capitaine pirate s'installa dans le salon de son rival. Le chat vint alors se frotter sur la nation, ce qui lui valut quelques caresses, le faisant s'installer sur les genoux du britannique et ronronner.
Dans cette quiétude, Arthur commença à somnoler puis, après avoir posé sa tasse, s'endormit finalement, la main toujours poser sur le félin.
Trois choses brisèrent cet instant : le bruit d'une fenêtre éclatant, les hurlements enthousiastes d'un jeune homme, et le chat apeuré plantant ses griffes dans la cuisse de la nation.
-FRANCIIIIIIIS ! I'M HERO BUT I NEED YOU ! FAUT QUE JE TE DEMANDE UN TRUC ! COMMENT ... Qu'est-ce que tu fous là Iggy ?
-WHAT THE... ALFRED ! WHAT DO YOU...
-Tu saurais pas où il est ? Faut que je lui demande un truc !
Après quelques secondes durant lesquelles le blond aux yeux verts tenta de ne pas s'énerver, malgré le babillage incessant d'un certain américain qui avait (sans doute) cassé un fenêtre pour rentrer (LIKE A HERO !), l'anglais finit par souffler un bon coup et marmonna, les dents serrées, que le français serait absent quelques jours pour "raisons professionnelles" à cause des élections. Le plus jeune plissa les yeux, l'air suspicieux, puis acquiesça avec un grand sourir, avant de prendre un air affolé.
-Mais il devait faire un truc pour moi ! Je fais comment maintenant ?!
Haussant les épaules, le plus vieux partit laver sa tasse et nourrir le chat.
xXx
-Tu comptes rester encore combien de temps comme ça ?! demanda un Arthur relativement énervé par un Alfred affalé sur le canapé, et ce depuis six jours.
-Je dois parler à Francis...
Une veine apparu sur le front d'Arthur.
-Il t'appelera quand il reviendra.
-Mais je veux parler à Francis ! cria l'américain en gonflant les joues et secouant bras et jambes.
-Rends-toi utile bon à rien ! L'eau des poissons est sale ! Vas la changer, ça t'occupera.
-Maaaan... this isn't a stuff for heroes...
-SHUT UP AND DO THAT !!!
Soupirant tristement, le plus jeune se leva, attrapa le bocal de Giscard et Mitterrand, avant de se diriger vers la cuisine. Arthur se calma, s'installant à son tour dans le canapé de son rival puis réalisa une chose : il venait de confier sa responsabilité à Alfred ! S'il arrivait malheur aux poissons, Francis lui en voudrait pour un certains temps (suivant l'état de son pays).
Inquiet, l'anglais se précipita vers la cuisine, espérant sauver les poissons de leur possible funeste destin.
Arrivé au lieu-dit, il vit les poissons chacun dans une tasse, et Alfred face à l'évier, en train de remplir le bocal. Soupirant un grand coup, Arthur se dirigea vers son "petit frère" avant de lui dire :
-J'espère pour toi que l'eau n'est pas trop chaude, sinon ils vont bouillir.
L'américain éclata de rire et se lança dans un discours sur les héros, tout en replaçant Mitterrand dans le bocal maintenant remplit.
-And now for finish !!...
-...
-...
-Alfred... don't tell me, you just threw the cup, with the fish, by the window.
-Er... maybe ?
Tous deux se précipitèrent vers la fenêtre pour voir si la tasse et son occupant avaient, par miracle, survécu. Mais tout ce qu'il purent voir fut une tasse se brisant sur le trottoir, et une tête blonde levant le regard.
-Oh shit, dirent les deux anglophones.
Arthur tourna lentement la tête vers le plus jeune.
-You're so dead, Alfred.
-I know, pleunicha la superpuissance mondiale.
xXx
Francis était assis sur un fauteuil, jambes croisées, il caressait son chat (qui ronronnait, heureux du retour de son maître) et fixait les deux hommes intimidés assis sur le canapé. Il n'avait aucune émotion visible.
-Très bien, cette semaine, je n'ai pas pu faire grève, je suis donc fatigué et irait à l'essentiel : qui à fait cela ?
Le ton employé était froid, gelé, faisant frissonner les "suspects", mais aucun ne répondit.
-Je serai juste, continua le français, et ne ferai en aucun cas usage de la violence.
Aussitôt chacun des deux anglophones désigna courageusement... l'autre.
-What ?! Asshole ! Tu as balancé this fucking fish !
-But it's your fault ! Tu m'as dit de changer l'eau ! And I'm he...
-Ainsi donc, coupa le plus vieux, c'était toi !
Et il se jeta sur l'américain et tenta de l'étrangler dans un méli-mélo d'insultes et d'histoires de tasse et de poisson.
Héroïquement, Alfred couina de panique et tenta le tout pour le tout.
-Wait a minute Francis ! Je dois te demander un truc !
Coupé dans sa tentative de strangulation, l'interppelé se redressa légèrement.
-À quel sujet ?
-...Perso.
Deux paires d'yeux bleus se tournèrent vers l'anglais, encore un peu abasourdi par la scène.
-Arthur, dit Francis, tu peux partir s'il te plaît ? Je dois parler d'un truc sérieux avec Alfred.
Fronçant les sourcils, le britannique se leva, vexé, et sortit de l'appartement. En fermant la porte, il pût distinguer les voix des deux autres blonds, sans pour autant comprendre ce qu'ils pouvaient se dirent.
"De toutes façons, qu'est-ce que ça peut faire ?" pensa-t-il. "C'est pas comme si ça me faisait quelque chose que ce gamin ingrat préfère confier ses problème à ce stupid frog..."
xXx
Quelques jours s'étaient écoulées depuis le tragique décès de feu Giscard le poisson rouge, et Francis avait invité Arthur pour le remercier de s'être occupé (du mieux qu'il avait pu) de ses animaux.
Tout deux assis dans le canapé, les blonds attendaient les résultats des élections en sirotant chacun un tasse de thé. Puis recrachèrent leur boisson et se fixèrent l'air ahuris en voyant lesdits résultats.
Arthur se râcla la gorge.
-Euh... Et de quoi Alfred voulait te parler ? Si ce n'est pas trop indiscret.
-Hum... De problème de coeur. Il avait besoin de conseils et avait peur de ta réaction...
-Ah.
xXx
2012
-Francis dépêches toi ! Tu vas être en retard à l'Élysée !
-Oui oui mon chéri ! J'ai mis ton déjeuner au frigo ! Et n'oublie pas de nourrir les poissons !
-Shut up an go ! Don't forget yours papiers !... Et pourquoi tu leur as encore donner des noms de politiciens ?!
-Sarko et Flamby ?
-... Je veux même pas savoir pourquoi tu l'as appelé comme ça... Et le pauvre, je suis sûr qu'il ne tiendra jusqu'à la fin des élections...
-Et pourquoi ça mon Thuthur ?
-Tu l'as vu ?
-... C'est vrai. Au fait ! Ne cuisine pas pour samedi, va plutôt acheter du vin, ça fera plaisir à Ivan et ne collera pas la honte à Alfred. Tu as déjà ruiné nos 20 ans de vie commune comme ça, ne leur sabote pas leur 15 ans de couple !
-Shur up stupid frog ! You're late !
-À samedi mon petit lapin !
Arthur attrapa Francis par le col, le tira et l'embrassa, avant de le jeter dehors avec un très poétique "I said you're late !" et de rougir devant la porte.
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Recueil d'histoires
RandomRecueil d'OS et autres histoires courtes, écrit en collaboration avec Rin_Doragon... Surtout des délires de deux fans qui partent d'un rien, pour finalement se développer.