a little party never killed nobody

152 14 10
                                    

7h00. Ma radio s'allume, comme d'habitude, laissant la musique s'échapper des enceintes, mais je ne me laisse pas distraire et continue de dormir. Du moins, jusqu'à ce que mon père me hurle de sa voix rauque de, je cite, descendre prendre mon petit déjeuner en vitesse avant qu'il ne m'étripe. Je me résigne donc à me lever et à rejoindre mon père dans le salon. J'enfile une veste avant de sortir de ma chambre, puis je prend mon portable.
« Lâche ce bordel, lance mon père quand il me voit débarquer les yeux rivés sur mon portable.
- Dit celui qui passe ses journées assis dans ce vieux canapé moisi à regarder des émissions toutes aussi stupides les unes que les autres, répliquais-je. »
Il lève les yeux vers moi et me lance un regard noir avant que je file dans la cuisine.
Mon père est alcoolique et en plus de ça, il ne peut pas me blairer. C'est comme ça depuis la mort de ma mère, elle est décédée il y a dix ans, j'avais huit ans. C'était...différent. C'était mieux avec elle.
Je prend un bol de céréales puis repart dans ma chambre, l'air de rien. Je claque la porte derrière moi et m'assois sur le bord de mon lit. Je finis mes céréales tout en vérifiant mon Twitter, puis je file prendre une douche.

«  On va encore être en retard à cause de ce foutu bus, lance Peter.
- Tu t'attendais vraiment à ce qu'il arrive à l'heure ?
- Ouais, j'ai eu une onde d'espoir.
- Et puis de toute manière, qu'est-ce que ça change qu'on soit à l'heure au lycée ? Ils commencent à être habitués à notre retard les profs à force,
déclarais-je. » 
Peter se tourne vers moi et hausse les épaules.
« Ça fait partit des choses que je veux faire avant de quitter ce monde.
- Quoi ? Arriver à l'heure ?
- Non, te rendre positive au moins une fois.
- Ton sens de l'humour m'épatera toujours Parker. »
Parker n'était pas réellement son nom de famille. C'était juste une sorte de surnom, parce que je suis une fan incontestée de Spider-Man donc je profite du mieux que je peux d'avoir un ami qui s'appelle Peter.
« Ah, le voilà.
- Quitte à être bien en retard il aurait pu faire l'effort de venir qu'à la demi...
- Roh, arrête de te plaindre,
dit Peter. » 
Il regarde sa montre puis se lève du banc où nous étions assis.
«  On a déjà loupé une bonne dizaine de minutes de cours. Et le temps qu'il arrive on sera en retard d'une vingtaine de minutes. »
Le bus s'arrête devant nous et nous ouvre chaleureusement ses portes. Peter monte en premier puis je le suis de près, le chauffeur nous salue et ferme les portes derrière nous. On prend place devant et le bus démarre.
« C'est quoi cette cicatrice ? demande Peter en regardant mon front.
- Voldemort.
- Je comprends toujours pas pourquoi t'as choisis un nom aussi pourri pour un chat. Le pauvre.
- Hum...il s'en fout, c'est un chat.
- Rabat-joie. »
Je lui tire la langue puis me cache derrière le bouquin que ma prof de français nous a demandez de lire. Soudain le bruit du moteur cesse et le bus s'arrête, je jette un coup d'oeil par la fenêtre. 
« Quand j'espérais que le prince Charmant vienne me kidnapper au lycée, je m'attendais pas vraiment à ça, dis-je en observant le directeur qui nous attendais devant les portes du lycée. »

Peter glousse alors que je range soigneusement mon livre. Je balance mon sac sur mes épaules et descend du bus suivit de mon ami. Le directeur nous regarde sévèrement, je regarde Peter qui retiens un rire de la façon la plus discrète qu'il soit.
« Encore en retard jeunes gens. Pour cela vous aurez le droit à quelques heures de travail supplémentaire.
- Nous on est à l'heure monsieur, c'est le bus qui ne l'est pas, lançais-je.
- Je m'abstiendrai de vos remarques à votre place, mademoiselle Maxwell. Maintenant allez en cours. »
On acquiesce puis on file chacun vers notre salle classe. Je monte les escaliers d'un pas non pressé. J'arrive au deuxième étage et me dirige vers la salle qui porte le numéro "206". Je frappe puis entre. Madame Sanders, ma professeure de français, me lance un regard noir et me demande d'aller m'asseoir, ce que je fais de suite. Je suis assise près de la fenêtre, à côté d'une fille prénommée Lily, qui me déteste sûrement plus que Madame Sanders et le directeur réunis. 

drugsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant