« Est-ce qu'elle va s'en sortir ? », « Qu'est-ce qu'il s'est passer ? », « Est-ce qu'elle a bu ? », « Où sont ses parents ? », « Elle est blessée ? », « Quel âge a-t-elle ? », « A-t-elle pris de la drogue ? ».
J'ouvre les yeux. Tout est flou, et je ne parle pas seulement de ma vue. Ce qui s'est passé hier soir, avant ma chute, j'ai l'impression d'avoir tout oublier. Tout ce que je sais, c'est que je ne suis pas chez moi. Ni chez Peter. Et que je suis sûrement dans une chambre d'hôpital. J'entends du bruit à ma droite, je tourne la tête et cligne plusieurs fois des yeux avant de pouvoir distinguer des formes nettes. Il y a quelqu'un, sûrement un infirmier, un médecin ou je ne sais qui. D'un coup je sens quelque chose couler sur mes lèvres, mais je ne réagis pas. Je suis trop épuisée. Je toussote quand le liquide qui coulait de mon nez atterris dans ma bouche. Un goût métallique et chaud. Du sang. Je saigne du nez. Génial.
« Ah, tu es réveillée...
- Non, je dors les yeux ouverts, il paraît que c'est plus sain, dis-je d'un ton sarcastique. »
Je pose ma main sur mon nez pour empêcher le sang de couler. L'homme s'approche de moi, retire ma main et la remplace par un morceau de coton. Il appuie doucement dessus puis me demande de le tenir. Je m'exécute.
« Comment vas-tu ?
- Ça vous intéresse vraiment ? »
Il se lève et me tourne le dos.
« Tu ferais mieux de venir, ils vont s'impatienter. »
Sur ces mots, il ouvre la porte et s'en va, sans prendre la peine de la refermer derrière lui. Je retire le coton de mon nez et balance mes jambes hors de mon lit d'hôpital. Je reste assise sur le bord du lit un petit moment, essayant de retrouver la mémoire, en vain. Tant pis, Peter et Alex m'en diront sûrement plus. Je pose mes pieds nus sur le carrelage blanc de la pièce, et m'avance vers la porte de la chambre. J'ai du mal à tenir debout, je titube dans tous les sens, me retiens au mur mais finis par tomber.
Je tombe, je ne cesse de tomber.
J'ouvre brusquement les yeux. Ma respiration s'accélère, je regarde autour de moi. Je suis exactement dans la même pièce que celle de mon rêve. Tout est identique, à une exception près, l'homme n'est pas là, à la place se tiennent deux jeunes infirmières qui me regardent avec de grands yeux. Elles n'étaient apparemment pas préparées à ce que je sois réveillée.
« Mademoiselle, vous allez bien ? demandais l'une des infirmières qui s'approcha de moi doucement. »
Je fronce les sourcils puis acquiesce.
« Où est-ce que je suis ?
- Hôpital Churchill, à Oxford. »
Je retire la couverture qui me couvrait et m'apprête à sortir de mon lit. Une des infirmières m'empêche de me lever sous prétexte que je ne suis pas encore prête à marcher et à sortir d'ici.
« Hum, honnêtement je crois que j'ai jamais été aussi prête de toute ma vie...déclarais-je.
- On ne peut pas te laisser partir. On doit finir les prises de sang et les analyses. »
Je lève les yeux au ciel et me rallonge à contrecœur.
Les deux infirmières restèrent un long moment avec moi, me prélevant du sang à plusieurs reprises, faisant de nombreux aller retour je ne sais où...puis elles finirent par partir et ne plus revenir. Je décidais donc de m'en aller en douce. Je sortis du lit, je pris mes affaires qui étaient posées sur le dossier d'une chaise et les enfilais le plus rapidement possible.
VOUS LISEZ
drugs
Fiksi Remaja« Et si le monde tel que nous le connaissions n'étais en fait qu'une illusion ? » Les fêtes. La drogue. L'alcool. Mon père. J'ai une sainte horreur de toutes c'est petites choses. C'est à cause d'elles si j'en suis là. Si j'en suis arriver à me po...
