L'électricité et la pluie part 1

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Cela fait près d'une heure que je suis là

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Cela fait près d'une heure que je suis là. A regarder et mélanger mon thé désormais froid. Il est là lui aussi depuis moins d'une heure. Il est arrivé et s'est assis à côté de moi, faute de place.

Lui aussi, depuis le temps qu'il est là n'a pas touché à son café. Il écrit frénétiquement sur une petit carnet avec son stylo bleu assorti. Il est plutôt mignon avec ses lunettes, ses cheveux brun et bouclé, ces derniers étant complètement désordonnés sur sa tête. Ses doigts sont à son image, long et fins. Il écrit je ne sait quoi penché sur ce carnet. Il est captivé par ce qu'il fait. Et moi, je l'observe depuis tout ce temps. La pluie tombant à flot, comme pour m'interdire de sortir et m'obliger de continuer à le dévisager. De toute manière, je n'ai aucune envie de partir de ce café que je fréquente souvent. Il est chaleureux et accueillant, comme un vieil ami. Je n'ai pas envie de rentrer chez moi, dans cet endroit sombre, froid et humide qu'est mon appartement. Alors je reste là, à le regarder écrire quelque chose qui à l'air de le captiver.

C'est quand même assez étrange de regarder quelqu'un qu'on ne connaît pas pendant une heure. Mais j'ai la vague impression du contraire alors que je ne lui ai jamais parlé. C'est plutôt curieux comme sensation. Avoir l'impression de connaître quelqu'un n'a pourtant jamais vu de sa vie. Un bel oxymore. Peut-être quand il aura fini d'écrire, aurais-je le courage et la témérité de lui demander au moins son prénom, histoire d'être fixée.

J'ai une bonne mémoire auditive, en revanche aucune mémoire photographique. Donc, si j'entends sa voix et que, par conséquent, j'ai son prénom, je serais fixée.

Pendant que je débattais intérieurement pour savoir si oui ou non je le connais, je ne me suis même aperçue qu'il avait levé les yeux de son carnet et qu'il me regardais.

Il me fixe maintenant de ses yeux magnifiquement bleu, deux saphir qui vous sonde l'âme, comme pour dévoiler vos plus grand secrets. Il me regarde comme si lui aussi, il cherchai à répondre à cette question que je me suis posée en le regardant, est-ce que je le connais ? Il me scrute, passe chaque parcelle de mon visage au peigne fin de ses yeux bleus. Comme pour dévoiler mon âme au grand jour et au yeux de tous.

Il cherche.

Et moi aussi.

Je le vois dans son regard plongé dans le mien. Ses yeux bleus électrique dans mes yeux gris. L'électricité et la pluie. Je vois qu'il cherche, cherche à dire quelque chose qui lui permettra, et à moi aussi. De nous reconnaître. Et il se met à parler, un simple mot :

-Bonjour

Il a une voix à la fois grave et basse, comme si il voulait se faire le plus discret possible. De peur que l'on remarque qu'il a une voix magnifique. Je suis incapable de dire d'où je le connais. Mais j'en suis sûre, je l'ai déjà rencontré et je lui ai déjà parlé. Il va falloir que je lui réponde parce que je dois avoir l'air un peu folle à le scruter sans parler. J'arrive à ouvrir la bouche et à parler :

-Bonjour.

-Tu te souviens de moi Smaël ?

...

Voilà! c'étais la première partie d'une des histoires courtes que j'ai écrite. En espérant que cela va vous plaire, n'hésitez pas à commenter pour me faire par de vos opinions.

En média, la photo qui m'a inspiré pour l'histoire.


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