My trouble maker

Chapitre 2

A huit heures, le petit village de Saint-Pourpre est encore brûlant de soleil, mais la fête bat déjà son plein.

Sur la grande-place, multiples personnes se trouvaient sur la piste de danse, en train de se trémousser sur une  musique endiabléeoù  en collant leurs corps contre leur bien aimé, pour danser sur un solo reposant, ce qui me barbait rien que d'en entendre. En face de la mer, de nombreux sièges s'y trouvaient, pour admirer la vue du coucher de soleil, et surtout celle du feu d'artifice, la raison pour laquelle il y'avait autant de monde.

En attendant la bande, je me promène le long du remblais, m'amusant à observer les baraques foraines, dans l'odeur alléchante du caramel et de la barbe à papa. Tout était rester intacte depuis mon enfance. La petite fille qui hurle de rire sur un cheval du manège, c'est moi. J'étais coiffée exactement pareil, avec deux petits chignons sur mon crâne. Je prenais un malin plaisir à essayer de reconnaître les gens parmi la foule : Le fleuriste timide essayant d'aborder Mme Huguet, une bonne cliente passant tous les matins chez lui, le pharmacien et sa petite épouse se baladant main dans la main, le marchand de journaux sur sa bicyclette...Ils avaient l'air différents, mais pourtant tout le monde les appréciait.

- Bouh !

Je sursauta de surprise, et me retourna en levant les yeux aux ciels.

- Tu sais que t'es chiante, Jenni' ?

La blonde allait répondre quelque chose quand Lou prit la parole.

- Oh le feu d'artifice va commencer, vous venez ?

Suivant le mouvement de la foule, nous dévalons les ruelles qui conduisent près de la grande place.

Vu du bord de mer, la vue que nous avions sortait tout droit d'un conte de fée.

Je restais toujours aussi scotchée au ciel que depuis mon enfance. De grandes étincelles de couleurs jaillissaient de partout. On ne savait plus où donner de la tête. Une douce mélodie d'accordéon masquait le bruit désagréable des explosifs.
Quand je commençais à m'en lasser, le feu d'artifice toucha à sa fin. Mes deux amies se levèrent du siège accompagné par leurs petits amis.

" - Tu viens, Cerise ? On va danser un peu ! " Lança Lou, toute souriante, me prenant par le bras.
Je m'enleva doucement de son emprise :

" - Non merci, je vais faire un petit tour, on se revoit après ?"

La rouquine hocha la tête, avec une petite moue tout de même sceptique, et elle repartie se joindre aux autres sur la piste de danse. Parfois, j'aimais être seule et me perdre dans mes pensées.