Ellie partie: 1

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Bonjour à tous! C'est moi, Nolen. Tout d'abord, je voudrais dire un gros merci à ceux qui me lisent, ça fait vraiment plaisir et je vous invite à me suivre tout au long de mes aventures sur Wattpad.
J'ai beaucoup d'histoires en tête pour la suite de ce recueil, cependant, je ne les ai pas encore mises sur papier. Par contre, j'ai écrit quelques notes sur un autre projet que j'aimerais mener à bien et je me suis dit que, pour vous faire patienter, je pourrais vous en faire part. Alors voilà, n'hésitez pas à me laisser des commentaires et me faire savoir si vous aimez ou pas!

À très bientôt! xx

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Une chambre plongée dans l'obscurité. Quatre murs brunis d'un résidu pâteux inconnu. Un plancher glissant et visqueux. Un plafond bavant d'un épais liquide d'une sombre couleur que je ne saurais définir.
Je n'étais pas pleinement consciente, mais je savais où je me trouvais et ça n'augurait rien de bon. Je savais qui étaient ces personnes qui me poussaient de mon lit d'hôpital sur roulette. Ils étaient quatre, tous vêtus d'une combinaison imperméable d'un vert chimique des pieds à la tête et munis d'un masque à gaz qui leur donnait un allure des moins rassurantes. Mais surtout, je savais que j'avais terriblement mal au ventre. Il était anormalement gonflé, si bien que je voyais les tissus se déchirer. Toute nue et couverte de sueur, je hurlais aussi fort que je ne le pouvais.

Les quatre individus stoppèrent le lit au milieu de la salle. Ils m'entourèrent et je regardai respectivement leur visage de gauche à droite de mes yeux noirs aussi gros que des billes de billard. Mon visage perlant leur suppliait de m'aider.

- T'en fais pas, Marguerite, me dit l'un d'eux. On va te sortir de là.

Sa voix fausse se voulait rassurante, mais je regardais mon ventre et je savais que tout espoir était vain. Je sentais même un liquide brûlant qui coulait sur mon lit. La répugnante odeur métallique qui régnait dans la salle accompagnée de la douleur insupportable de mon ballon abdominal me donnaient des hauts le coeur. Je bougeai ma tête sur le côté et renvoyai tout ce que j'avais. Puis, je toussotai et crachai du sang.

- Ai... Aidez... moi, balbutiai-je, les suppliant à nouveau de faire quelque chose.

Un des hommes se pencha vers moi. Il allait ôter son masque, mais son voisin lui mis la main sur l'épaule pour l'en dissuader.

- Je t'aimerai pour toujours, Marguerite.

- John...

Je voulu lui tendre un baiser, mais je souffrais tant et sa tête était si loin. Mon corp se contractait encore et encore. De ma main tremblante, j'empoignai le bras de mon mari. Je sentais mon ventre toujours grossissant couler à flot. Les hommes m'examinèrent et soudain, plus rien ne bougeait. La salle se figea et les sons devinrent de plus en plus sourds jusqu'à s'éteindre complètement. La douleur me parut même moins intense. Je faiblissais.
Je ne voyais que John, mon mari, sans son masque, sans sa combinaison. Nu. Je pouvais toucher sa mince barbe qui lui dessinait le menton jusqu'aux oreilles. Ses cheveux d'un brun marron m'apparurent tels ceux d'un prince. Son visage d'ange si doux que j'affectionnais tant me faisais tellement d'effet en ce moment que j'en était mouillée. John. Oh, mon John. Je ne tarderai pas.
Mon heure avait sonné.
Un simple murmure sortit d'entre mes lèvres: "Pour... toujours".
Une larme perla sur ma joue. Et juste avant de fermer les yeux, ce que je vis m'était des plus horrible. Ce dont je redoutais depuis la confection de cet enfant. Une trainée de sang déferla sur mon mari, l'engouffrant d'un épais liquide rouge et de morceaux de placenta. Et fût là, mon dernier souffle.

• • •

Je me réveillai dans mon lit d'hôpital. La fenêtre derrière moi laissait passer la lumière du soleil si bien que mes yeux mirent du temps à s'habituer. Sur la table de nuit, une des rares décoration de ma chambre blanche, reposait un vase dans lequel se trouvait un bouquet de fleurs mortes. J'ai dû récupérer ici depuis longtemps. Qui m'eut fait l'honneur de sa visite? Je ne su dire.
De l'autre côté de mon lit se trouvait un garde-robe. Les portes étaient de verre dans lesquelles je pouvais voir mon reflet. Mon corp hideux et déformé habillé de cette robe d'hôpital me rappelait ce à quoi je ressemblais.
Un monstre.
Mon visage était tout ramolli, je n'avais plus de cheveux, mes yeux semblaient fondre et je n'avais que seize ans. Jamais une radioactivité aussi élevée n'aurait du garder un enfant comme moi en vie. Une naissance qui avait d'ailleurs été fatale.
Et ce rêve...
Encore?
Oh maman... Il me tardait tant qu'un jour je pusse te rencontrer.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 05, 2017 ⏰

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