#04

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Au bout de quelques semaines après leur rencontre, Grégoire et Mickaël étaient devenus proches. Ils ne se voyaient que deux jours par semaine, mais passaient beaucoup de temps à en apprendre l'un sur l'autre.

Un soir, il se retrouvèrent dans la salle de classe après le départ des enfants, comme à leur habitude, accompagnés de tasses de thé et de viennoiseries.

Au détour d'un silence, Grégoire prit la parole :

"Mickaël, je..." il prit une grande inspiration "Je vais pas y aller par dix-sept chemins, un seul suffira."

Il se tourna vers Mickaël, assis à côté de lui et posa machinalement sa main sur sa cuisse.

"Je... Tu m'attires. Physiquement. Y'a un truc. Ça fait déjà un petit moment..."

Il avisa sa main et la retira.

"Je vais pas te sauter dessus comme une bête sauvage hein... Parce que je suis bête, mais je suis pas sauvage. Mais si ça te dérange pas..."

Il laissa sa phrase en suspens, attendant une réaction de la part de son collègue.

"Tu pourrais dire quelque chose ? C'est plutôt gênant."

Mickaël leva les yeux et les plongea dans les siens. Grégoire couina en détournant le regard.

"Me regarde pas comme ça, tu fais qu'empirer les choses !"

Alors qu'il semblait prêt à partir, Mickaël lui aggripa le poignet et reposa la main de Grégoire sur sa cuisse. Celui-ci releva les yeux vers lui, un sourire étonné sur le visage.

"Ça.. C'est... Une approbation ?"

Mickaël sourit et tira un peu sur son bras.

Grégoire ne se fit pas prier et s'installa rapidement à califourchon sur les jambes de son collègue. Il glissa ses mains dans les cheveux de Mickaël avant de sauter sur ses lèvres.

Mickaël posa ses mains dans le bas du dos de Grégoire et l'attira à lui, serrant ainsi son bassin contre le sien. Un gémissement étouffé échappa à Grégoire lorsque leurs entrejambes se rencontrèrent à travers les épaisseurs de tissu.

Grégoire sépara doucement leurs lèvres pour regarder son amant quelques secondes et en profita pour défaire les boutons de sa chemise. Un fin sourire naquit sur son visage, alors que Mickaël renforçait sa prise sur ses fesses.
Il déposa brièvement ses lèvres sur sa joue, sa mâchoire, avant de s'attaquer à son cou. Il embrassa, lécha, suçota chaque parcelle de peau qui s'offrait à lui, tout en se délectant des doux gémissements qui se mêlaient à la respiration saccadée de Mickaël.

Ses mains glissèrent sur son torse, ses hanches, et finirent leur chemin à la lisière de son jean. Il sortit le nez du cou rougi de Mickaël et revint se coller à lui, laissant juste assez de place à ses mains pour ouvrir son pantalon.

Le regard fixé sur celui de Mickaël, Grégoire bougeait doucement son bassin, frottant leurs érections naissantes l'une à l'autre. Il sentit Mickaël se courber légèrement sous le désir et glisser ses mains dans son pantalon pour l'attirer encore plus à lui. Il sentit ensuite le nez de Mickaël chatouiller son cou et ses lèvres embrasser sa carotide.

Grégoire posa ses mains sur les épaules de Mickaël et s'en décolla pendant un court instant, juste assez longtemps pour faire descendre les vêtements de son collègue le long de ses jambes. Il reprit sa place et caressa ses cheveux d'une main, alors que l'autre restait posée sur sa hanche.

Grégoire laissa échapper un gémissement surpris lorsque Mickaël l'attrapa par la nuque et prit d'assaut ses lèvres. Leurs langues se rencontrèrent, dansèrent. Leurs lèvres s'enlacèrent, s'embrasèrent. Mickaël amena ses mains au col de la chemise de Grégoire et entreprit d'en détacher les boutons. Ils se séparèrent le souffle court.

Mickaël regarda la main de Grégoire descendre sur sa virilité. Il frissonna un peu quand les doigts chauds entrèrent en contact avec sa peau tendue par l'excitation, et un soupir franchit ses lèvres alors que Grégoire remonta sa main le long de son sexe.

Lorsque Grégoire accéléra les mouvements de sa main, le corps de Mickaël se tendit et sa tête bascula en arrière. Grégoire en profita à nouveau pour se nicher dans son cou et y laisser des traces en tout genre. Les gémissements qui entrecoupaient la respiration de Mickaël étaient de plus en plus nombreux et il avait de plus en plus de mal à les contenir.

Grégoire lui mordilla délicatement le lobe de l'oreille avant de se reculer. De sa main libre, il redressa la tête de Mickaël et plongea ses yeux dans les siens. Mickaël avait du mal à soutenir son regard sous le poids de l'excitation. Grégoire attrapa doucement ses lèvres entre les siennes, étouffant par la même occasion les expressions de plaisir qui s'intensifiaient au fur et à mesure des mouvements de ses doigts.

Les muscles de Mickaël se contractèrent brutalement et il se libéra dans un dernier soupir. Alors qu'il reprenait son souffle et ses esprits, Grégoire attrapa un mouchoir et nettoya rapidement les traces de plaisir. Mickaël remit ses vêtements en place alors que Grégoire reboutonnait sa chemise.

Après un coup d'oeil jeté à sa montre, Grégoire fit :

"Je pense que je vais y aller, il commence à se faire tard."

Il rassembla ses affaires et les rangea dans son sac. C'est en arrangeant sa chemise que Mickaël réalisa :

"Ah mais en fait..." commença t-il "T'as pas eu ta part toi !"

Grégoire sourit.

"C'est rien, oublie-moi." il laissa passer une seconde et se reprit "En fait non, ne m'oublie pas, je compte bien rester ancré dans tes pensées toute ta vie. Oublie juste ce petit détail."
"Oui, mais ce 'petit détail' n'est pas si petit que ça, et je peux pas te laisser partir sans avoir rien fais..."

Grégoire déposa un simple baiser sur la joue de Mickaël et répondit :

"Tu peux pas dire que t'as rien fais, c'est faux ! Rien que te voir c'était..."
"Me dis pas que t'as joui rien qu'en me regardant ?"

Grégoire fit mine de réfléchir.

"J'aurais presque pu."

Le sourire sur ses lèvres s'agrandit un peu plus et il passa la main dans les cheveux de Mickaël. Il l'embrassa brièvement et passa un doigt sur son cou.

"Ah, au fait" commença Grégoire en sortant un objet de son sac pour le passer à Mickaël "J'y suis peut-être allé un peu fort. Donc si c'est toujours là demain..."

Mickaël attrapa l'objet et lit l'étiquette.

"Du fond de teint ? Vraiment ?"
"Pas sur que ça couvre tout, mais ce sera déjà bien."
"Mais... T'as d'autres trucs bizarres sur toi ?"

Grégoire sourit encore une fois.

"Si tu savais..."


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OUI J'AI REUSSIIIIIIIII \o/
Enfin fini !

J'ai littéralement passé toute mon après-midi dessus. Alors j'espère que vous l'avez apprécié !
Il est quand même presque cinq fois plus long que certains chapitres (raison de plus pour l'apprécier) !

Bref, j'espère que vous êtes toujours en vie après ça (et éventuellement que ça a fait fondre vos ovaires !)

Je vais pas m'éterniser plus longtemps, pensez aux n'étoiles, coms, partages eeeeeeeet

Bisous !

Brigrim/20 [Brigrim]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant