Il marche dans un parc, effleure l’herbe mouillée avec ses chaussures de marque, les yeux rivés sur la terre qui s’y dépose. Il ne sait pas pourquoi il a eu envie d’y aller. Il a pris ses baskets, les a enfilé et est sorti. Il n’a pas vraiment cherché de sens à ses actes, comme le soir du bal à Berlin. Berlin… Rien que cette pensée le rend mélancolique et fait danser son esprit. Il le sent comme bouger dans sa tête, comme s’il était sur le point de s’envoler. Mais il ne s’envole pas encore, pas tout à fait. Pas encore du moins, il ne saurait pas ce que son âme serait capable de faire. Dans sa tête, c’est comme une folle farandole, une danse endiablée. Cela le rend fou, il ne veut plus sentir cela à nouveau. Il se mordille la lèvre.
Il a sa guitare accrochée dans le dos, entourée d’un étui noir que Louis lui a acheté pour son anniversaire. Il se concentre sur les sensations qu’elle lui procure, là, au fond de son dos. Il la sent le toucher, l’effleurer, le caresser. Cela le frotte légèrement, mais ça ne le dérange pas. Ce n’est pas une sensation particulière désagréable. C’est peut-être parce que la présence de l’instrument le rassure, le calme, l’apaise. Il n’avait pas cru Niall quand il lui avait dit que c’était si bien d’en jouer. Il disait que ce n’était pas simple six cordes, que c’était une présence. Au début, il n’avait pas saisi le sens des mots de son ami. Maintenant, il comprend.
Il s’assoit sur un banc, posant sa gratte sur ses jambes. Son jeans est désormais posé sur le bois mouillé du banc de bois. Il le sent se mouiller. Ce n’est pas important, pourtant. Il s’en contre fiche. Ce n’est pas les sensations qu’il va éprouver assis sur des planches qui vont changer sa vie. Il pense à autre chose lorsqu’il recroise du regard le manche de sa mandoline. Il voit les cordes. Elles l’intéressent, elles lui donnent envie. Alors, il les caresse doucement du bout des doigts dans un rythme régulier.
Il écoute la musique qu’il en sort, qu’il en émane. Il sent qu’elle s’empare de lui, il ne peut plus rien faire, à par chanter la mélodie qui lui vient. Cette mélodie pleine de sens, pleine de vécus. Ses lèvres s’ouvrent, un son s’en échappe et là, il voit des fans arriver. Qu’importe, après tout, ils l’aiment pour sa musique. Alors il commence, se laissant happer par les mots, se laissant happer par la chaleur qui l’envahit.
- Je revois la ville en fête et en délire…
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La Foule // h.s
Fanfiction"Une chanson ; une musique ; un moment ; une ville. Mais surtout une danse." Ecrite en 2013.